CHRONIQUES DE CONCERTS

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OVERKILL
Avec : One Machine01, Overkill02
Date du concert : 01-04-2016  
Lieu : CCO - Villeurbanne [ 69 ]  
Affluence : nc  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/slhproductions/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 09 avril 2016 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat  


Ce n’était pas un poisson d’avril qui nous attendait vendredi soir au CCO à Villeurbanne, mais bien une grosse soirée placée sous le signe du Thrash Metal avec une superbe affiche au programme.

Sounds Like Hell Production a réussi à nous faire venir des States les désormais légendaires Overkill pionniers du genre en metal.
Avec eux, se sont déplacés les anglais de One Machine, un groupe beaucoup plus jeune qui pratique également un metal assez énergique et qui va avoir l’immense privilège d’ouvrir le bal dans un CCO quasiment plein à craquer.

C’est sans cérémonies que le set des londoniens démarre pied au plancher avec un son redoutable et des titres très speed dérivant sur le thrash.
Avec deux albums à leur actif et notamment « The Final Cull » sorti en 2015, le combo britannique a de quoi tenir le show.
C’est ce qu’ils font sans problème avec des musiciens au taquet dont les instruments sont affûtés comme des rasoirs et non pas comme des rasoirs jetables car je ne vous raconte même pas la qualité musicale du set. Il n’y a pas d’impairs, ni de loupés, ni le moindre pain car les cinq garçons déroulent leur musique comme un ruban et on ne voit pas passer le set qui file à toute allure comme le temps.

Le seul problème avec le show des One Machine est un souci qui ne vient malheureusement pas d’eux. En effet, tout le matos d’Overkill est déjà installé sur la scène du CCO, ce qui ne laisse quasi aucune place aux anglais. C’est bien dommage car ils en ont vraiment sous la semelle et l’énergie qu’ils déploient est complètement freinée par cette scène restreinte où chaque musicien ne peut quasiment pas bouger.

Chris Hawkins est coincé d’un côté de la batterie avec un des guitaristes tandis que l’autre guitariste et le bassiste sont coincés de l’autre côté. Cela laisse très peu de place pour un jeu de scène relativement libre, mais ça ne fait rien puisqu’ils ont quand même fait avec sans que ça ai l’air de les perturber.
Chris Hawkins possède une voix vraiment typée heavy metal et envoie un chant puissant à plusieurs octaves qui colle particulièrement bien avec le coté thrash du groupe.

La section basse batterie est redoutablement efficace et les deux guitaristes rivalisent de virtuosité quant à leurs solos qu’ils échangent à tour de rôle. Leur son est énorme avec des disto plutôt grasses et surtout des guitares à sept cordes qui leur permettent de descendre relativement bas dans les open tuning et ainsi apporter du très gros son à One Machine.

En continuant de la sorte, les One Machine vont rapidement devenir une des valeurs sures de la scène métal mondiale et vont rapidement faire la pige à des grosses cylindrées du genre Testament.
De plus, le groupe sait accrocher le public avec lequel il communique avec beaucoup de chaleur. Ces mecs sont vraiment agréables. Non seulement ils ont le savoir faire, mais également le savoir être.

En tout cas je considère que c’était une entrée en matière particulièrement réussie car le public a vraiment répondu présent et dans le pit ça a déménagé durant tout le set des One machine.
C’était un choix judicieux de faire venir ce groupe sacrément prometteur, quant à moi, ce fut une belle découverte.

Le temps de déblayer le matos des anglais pour faire place nette et de refaire quelques essais de balance et ce sont les désormais légendaires Overkill qui entrent en piste.
La scène est encore brûlante suite au passage des One Machine et de leur metal énervé que déjà les anciens d’Overkill que l’on ne présente même plus font hurler les amplis.

Depuis leurs tout débuts en 1980, ils n’ont jamais lâché ni les studios, ni la scène et même si leur dernier album date de 2014, ils ont encore trouvé l’énergie de nous présenter en 2015 une box set qui se nomme « Historikill » et qui retrace leur carrière de 1995 à 2007. Donc à mon avis, l’histoire ne va pas s’arrêter là et un bon nombre de choses sont encore à paraître.
En tout cas, on dira ce qu’on voudra, mais Overkill est toujours animé par la même énergie. Cela vérifie le dicton comme quoi c’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe.

Si certains vétérans de la scène metal sont plutôt dans une forme paralympique, Bobby "Blitz" Ellsworth est dans une forme éblouissante avec une pêche pas possible, Bref, un vrai jeune homme.
Par contre il n’a rien perdu de sa voix aux tonalités suraiguës qui me fait parfois un peu grincer des dents. Durant le set, j’aime autant vous dire qu’il ne va pas s’en priver et qu’il va nous en foutre plein les oreilles.

Côté scène, ils nous ont fait le chouette truc bien roots, à l’ancienne, des têtes d’ampli de partout et des baffles empilés les uns sur les autres. Comme à la belle époque quoi…
En fond de scène, « Chaly » l’emblématique chauve souris à tête de mort a bien entendue été du voyage. Chez Overkill, on ne se déplace pas sans la mascotte, sinon ce serait un sacrilège.

Juste devant Chaly, c’est un batteur intérimaire qui officie ce soir derrière les futs et pour en avoir discuté avec Bobby après le concert je peux vous dire en toute sincérité que c’est du très gros niveau. Par ailleurs il est primordial de signaler que la base rythmique d’Overkill s’en est sacrément ressentie ce soir. Elle était tout simplement d’une qualité sans égale.
Pendant que le batteur est perché en haut de son estrade, sur la gauche du public et maître dans son périmètre, Derek Tailer à la gratte fait son show. Bandana autour de la tête en mode gangsta il arrache riffs et solos tout en allant chercher le contact du public histoire de faire monter en pression la masse qui grouille dans la fosse.
Au milieu de la scène, c’est Bobby qui officie en compagnie de D.D. Verni à la basse.qui lui non plus ne ménage pas son énergie et donne tout ce qu’il a et sans modération.

Quant à Bobby, c’est un véritable monstre d’énergie qui ne regarde pas à la dépense de sueur. Le public veut un show ? Alors il l’aura !
Bobby met carrément les tripes sur scène et communie totalement avec le public. Dans le pit l’ambiance est chaude et les gens sont heureux. Overkill ne fait pas dans la demi-mesure et le spectateur en a pour ses ronds. Les lights sont magnifiques, même si on en prend un peu trop plein la tronche, le son reste excellent malgré deux ou trois travers en façade avec trop de basses vrombissantes.
Je n’oublie pas non plus Dave Linsk à l’autre guitare qui a mis un bonnet au cas où il fasse froid au CCO alors qu’on fleure une température digne du Vietnam dans les pires périodes.
Dave n’est pas non plus avare de superbes envolées sonores et de belles guitares en mode modèles personnalisés.

Histoire de vous la faire courte, c’est un magnifique show d’Overkill auquel nous assistons ce soir et qui nous prouve que les américains en ont encore sous la semelle. Overkill est plus que jamais d’actualité et l’histoire est loin d’être terminée.
Que ce soit thrash, speed ou tout ce que l’on veut, moi je retiens l’énorme performance d’Overkill et la chaleur que les américains savent apporter à leur public.

Un immense merci à One Machine et Overkill pour la magnifique soirée qu’ils nous ont fait passer. Pavillon 666 tient également à remercier chaleureusement nos partenaires de Sounds Like Hell Productions qui font un travail absolument énorme au niveau des concerts sur Lyon et qui nous ont invité à partager cet événement exceptionnel à leur côté.






 


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