Dirty Seven Conspiracy nous avait donné rendez-vous ce vendredi 6 mai dans une salle inconnue de Lyon pour un concert underground qui valait le détour. Au programme YATTAÏ, FAXE, PLEVRE, MICHEL ANOÏA et THE COPYCUNTS. Tout ce qu’il faut dans ces lieux pour passer une bonne soirée faite d’échanges, de convivialité entre punks, métalleux, freaks et autres passionnés de musique souvent extrême partagée par des gens goûtant à une certaine liberté d’expression, la phrase « goutez voir à l’illégalité » étant inscrite sur les murs de l’endroit.
Tout s’annonce bien, seul petit bémol en ce qui me concerne, et pour diverses raisons d’horaire entre autres, je n’ai pu assister qu’aux sets des 3 premiers groupes, le concert ayant débuté à 22heures et des poussières...
Alors, vous trouverez ci-dessous ma chronique et mes photos pour THE COPYCUNTS, MICHEL ANOÏA et YATTAÏ. Sorry pour FAXE et PLEVRE, une autre fois sûrement !

THE COPYCUNTS donc débute la nuit avec son garage-rock couillu, le groupe étant emmené par une chanteuse/brailleuse/guitariste, un autre guitariste à ses côtés et un bassiste/rickenbacker, sans oublier le Romain de Ta Gueule derrière les fûts transpirants.
Ce quatuor punk navigue également dans les eaux crades d’un certain grunge énervé, c’est carré, plombé, dirty aussi. Bref, les envois son costauds et variés., On nous propose des titres de leur album sorti en mars dernier intitulé « thirsday » mais aussi du nouveau à savourer sans modération. Bref on aime leur spontanéité, leur rock efficace et violent en même temps même si parfois en fond d’écran se profile de vicieuses mélodies abrasives. Merci donc pour cette découverte perso !

Puis ensuite, c’est MICHEL ANOÏA qui s’y colle. Le quatuor évolue dans un grind-death claquant que l’on pourrait classer entre Napalm Death et the Dillinger Escape Plan. Mais ce créneau est trop réducteur à mon avis. Car ici les riffs sont divergents et convergents avec de la noise sous roche et des dérapages jazzy en fusion et non en confusion.
Inutile de suivre des yeux le chanteur dans l’assistance vous en perdriez la vue risquant l’ophtalmie. Miche Anoïa ce n’est que de l’amour avec une technicité éprouvée, d’ailleurs le frontman nous dira entre deux bourrasques décoiffantes « mangez du fromage, faites l’amour » ! Si vous n’avez pas compris ce n’est pas grave, vous retrouverez ce groupe particulier prochainement car une fois en action ce quartet ne peut vous laisser indifférents. Quel blizzard, quelle tourmente maitrisée, on aime tout simplement. A voir et revoir en action sans modération cela va de soi !

C’est maintenant YATTAÏ, trio de grind tornado venu d’Angoulême qui va s’éclater sur la scène des lieux devant nos yeux médusés. En effet ici ça blaste à tous les étages, leur grindcore est goûteux, rapide, sans concession, comme l’on aime quoi !
On aime donc ce côté punk dans l’urgence, ce côté crust, ce côté power-violence qui vous colle contre les murs avec des titres courts ne dépassant que rarement la minute, « get a grip » ! Accrochez-vous donc à l’estrade, au enceintes, à votre voisin ou voisine car ça déménage un max, pas le temps de respirer quoi !
Alors bravo à Will, Thib et Goat pour ce déluge sonore implacable qu’ils nous proposent depuis plus de 10 ans déjà, on ne s’en lasse pas. Yattaï nous sert donc son mélange improbable de death-grind flirtant même avec un certain post-core, vous voyez le tableau,
Non, et bien vous auriez dû venir ce vendredi quelque part dans Lyon pour vous faire ramoner les conduits auditifs de belle façon par ces rois des split Cds et Eps, peace !

Pas vu donc PLEVRE et FAXE, mais ce n’est que, partie remise je pense. Merci à D7C pour cette soirée hors du temps et de notre « belle » société, amen !