CHRONIQUES DE CONCERTS

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EUROPEAN DEVASTATION 2008 - Lyon
Avec : DEW SCENTED + SEVERE TORTURE + DESTINITY + In Arkadia
Date du concert : 14-02-2008  
Lieu : Espace Double Six - [ 69 ]  
Affluence : 130  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 février 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Il fait bon parfois, comme on dit, pour les marins de « rentrer au port ». Nuls doutes que lors d’une tournée, se retrouver chez soi est toujours plaisant. C’est donc sous l’initiative de Mick de Destinity que l’European Devastation Tour 2008 s’arrête sur Lyon, permettant ainsi au groupe de retrouver les planches Rhodaniennes, et par là même au public de venir apprécier cette affiche toute en délicatesse dédiée aux amateurs de gros son, Saint Valentin oblige.

La venue d’un tel concert ne peut laisser indifférent, et c’est ainsi un public en nombre déjà bien raisonnable qui vient se presser au portillon. D’autant plus que le concert débute avec un peu de retard, ce qui permet à In Arkadia de commencer devant une foule non négligeable, mais qui aura un peu de mal à immédiatement se réchauffer. En effet, les spectateurs ne semblent pas se passionner pour ce qu’il se passe sur scène. Car malgré leur bonne humeur, les musiciens peinent à faire communiquer leur musique, au cours d’une prestation un peu collégiale où chacun se regarde un peu jouer ou joue pour ses amis plutôt que de délivrer une véritable performance. Certes la formation est encore un peu jeune et pour maîtriser l’exercice du live, il n’y a qu’une méthode : faire encore plus de live. Mieux vaudra donc pour le moment se concentrer sur les albums très bien produits du groupe, car en ce qui concerne le show, In Arkadia ne semblait pas « dedans » ce soir et n’a pas su montrer de visage réellement convaincant.

L’European Devastation se poursuit et un autre groupe « local » fait son entrée, plus remarquée cette fois ci. Destinity, déjà porté par un noyau dur de fans, aura également su en attirer bien d’autres suite à la sortie de leur nouvel album très réussi. Et c’est parti, en deux notes, les premiers rangs de photographes (en quantité ce soir) mordent la poussière, tout le monde répond immédiatement : « présent » et se jette dans le show. La prestation est explosive, menée par un frontman qui en veut toujours autant. Le lien se crée, l’énergie passe, le charisme des musiciens indéniable, Destinity prend possession de la scène ! pour ceux ayant perdu de vue le groupe depuis quelques temps, vous serez surpris : l’évolution du groupe est en tous points remarquable, aussi bien au niveau des compositions, aux sonorités variées, qu’au niveau de la prestance scénique. Rageurs, mais aussi plus expressifs, les lyonnais en veulent, et en donnent. Tout le monde est en sueur, la salle s’enflamme au cours de cette superbe performance.

Mais pour que l’affiche mérite son nom, il ne faut pas de répit. C’est pourtant une séance de balance un peu longue qui fait ronger son frein à un public alors bien chaud et qui attend d’en découdre. Ensuite, place au blast. Le moment de tendresse de la soirée s’enclenche alors avec Severe Torture. Pas de quartier, c’est un death brutal à tendance grind qui vient frapper l’auditoire. Le son est énormes, les riffs lourds, idéals pour un bon déboîtage de cervicales, personne ne s’y trompe. Et si le chant façon grogné ne varie guère, les hollandais semblent visiblement heureux de jouer ce soir et de la réaction du public. Là encore, une communion se crée avec la foule, chacun s’éclate, sourire aux lèvres. Y a-t-il encore des survivants dans la salle avant l’arrivée de Dew Scented ? et bien oui ! c’est de pieds, d’accord, pas entièrement ferme bière oblige, qu’est attendu le combo allemand.

Pourtant, le chanteur apparaît un peu tremblant et en survêtement lors des balances, visiblement peu à son aise, et pour cause, une extinction de voix le frappe…mais comme on dit « show must go on » et même plus, car sur scène, le frontman ne laisse rien paraître de sa maladie. La prestation est Dew-Scentesque : une tuerie. Voilà décidément des musiciens très énervés ! L’attaque est directe, énergique, il fait bon constater que le groupe n’a rien perdu de sa rage et de sa maîtrise du live. Certes, l’espace sur scène demeure réduit et peu propice aux exubérances, mais le son est là, avec un thrash/death rapide et puissant mettant définitivement KO les derniers courageux du pit. Quelle soirée ! une chose est sûre : tout le monde, musicien comme spectateur s’écroulera sur son lit en rentrant chez soi après avoir tant donné. Pour les hésitants, ne manquez pas l’European Devastation Tour si celui si se présente près de chez vous ! sueurs (chaudes) garanties.



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