CHRONIQUES DE CONCERTS

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LONGLIVE ROCK FEST 2016
Avec : Dead !, Trash Boat, To The Rats And Wolves, Giants, The Earl Grey, Eskimo Callboy, Blood Youth, Stereotypical Working Class, Roam, Landscapes, Lonely The Brave, Chunk ! No Captain Chunk !, Capsize, Simple Plan Hellions, Casey, Make Me A Donut, In Arkadia, Annisokay, Napoleon, Alea Jacta Est, Hundredth, Hypno5e, The Word Alive, Polar, Nasty, Burning Heads, Rise of the Northstar, Snfu, Northlane, Celeste, Satanic Surfers
Date du concert : 13-05-2016  
Lieu : Transbordeur - Lyon [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://longliverockfest.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 mai 2016 - Chroniqueur : Chart - Photographe : CHART https://www.facebook.com/ChartLivePhotography  


Après une première édition fructueuse en 2015, le LONGLIVE ROCKFEST remet le couvert en 2016 pour une nouvelle formule. De 14 groupes, on passe à 34, 33 dans les faits. Et de un, on passe à deux jours de festivités. On reste toujours sur le lieu du Transbordeur à Lyon en utilisant encore une fois les deux scènes des deux salles. Avec un tel programme et une telle configuration, il fallait s'attendre à ce que les choses se passent d'une manière éprouvante pour le photographe/reporter que je suis. En effet, si les premiers groupes se succèdent sur la petite salle du Transclub, lorsque les deux salles fonctionnent en même temps, c'est une autre paire de manches. Avec des sets qui tournent à 30 minutes par groupe et des chevauchements, autant vous dire que ces deux jours n'ont pas été de tout repos.

On commence par la journée du vendredi avec un début de concert à 15h15 avec le groupe DEAD ! Évidemment quand on travaille comme moi, même si ce n'est qu'en matinée, il est difficile d'arriver dans les temps. Je suis d'ailleurs relativement surpris de constater que tout cela commence si tôt un jour ouvré. Ce n'est pas donc pas des plus surprenants d'arriver dans une salle assez peu fréquentée et ce sur le groupe TRASH BOAT. Et c'est sous le signe quasi exclusif du metal core que tout cela se passe. Finalement, même avec une affiche chargée de 14 groupes, les nuances entre chacune de ces formations sont assez faibles. On imagine bien que chacun ait voulu en mettre le plus plein la vue et que la sélection des titres a du se faire suivant leur efficacité. Le résultat est détonnant. Pour les aficionados, aucun problème, on est assuré d'en prendre plein les oreilles pendant deux jours mais on risque aussi le gavage par la surcharge que tout cela promet. Durant cette journée du vendredi on compte néanmoins sur quelques petites surprises comme TO THE RATS AND WOLVES qui ne manquent pas de surprendre avec leur look black metal mais leur musique tout de même très metal core. On compte aussi sur les lyonnais de STEREOTYPICAL WORKING CLASS pour apporter un peu de fraîcheur à cette journée. Un peu de punk hardcore plus traditionnel ne pouvait pas nous faire de mal au milieu de cette déferlante. Il y a aussi les allemands de ESKIMO CALLBOY qui ont su se différencier en apportant un peu d'électronique à tendance techno et un show travaillé qui aura eu pour mérite de transformer la grande salle du Transbordeur en lieu de fête. On est déjà sur les rotules lorsqu'enfin SIMPLE PLAN arrive sur scène à 22h00. C'est le groupe qui aura eut les faveurs de l'organisation en s'octroyant 1H30 de concert. Un show là aussi travaillé et une maîtrise du propos.

Si le vendredi donnait l'impression d'enchaîner les concerts à toute vitesse, que dire du samedi avec une affiche gonflée à bloc avec pas moins de 20 groupes sur deux scènes ? Dans les faits, BRUTALITY WILL PREVAIL a annulé sa participation et donc on se retrouve avec seulement 19 groupes. Mais ça ne change rien à cet enchaînement continu de groupes. On retient là encore quelques formations qui se sont dégagées du lot et notamment THE AMSTERDAM RED-LIGHT DISTRICT qui a sincèrement donné un show spectaculaire. Avec un chanteur et un guitariste survoltés, cette demi-heure a été plus que plaisante. Pas beaucoup de nuances dans le choix de leurs titres mais une énergie hors du commun. HYPNO5E a été aussi la très bonne surprise de ce festival. Le groupe ayant tourné en compagnie de GOJIRA, nous ne sommes pas vraiment surpris par leur professionnalisme. Le mélange des ambiances est plus que bienvenue. Il s'agit bien là d'un groupe qui a des chances de se faire remarquer. J'attendais aussi avec impatience de voir IN ARKADIA sur cette grande scène du Transbordeur mais cela se fait malheureusement avec une lumière très basse. Pour un photographe, c'est plutôt pénible mais bon, il faut faire avec. Cela n'enlève rien à la prestation très pêchue du groupe. Alix n'est maintenant plus le seul à tenir le micro. Il est dorénavant accompagné par Mike. Il faudra encore un peu de coordination pour que les deux chanteurs se mettent d'accord pour obtenir un mélange plus différencié sur les deux types de chants mais cela semble plutôt bien parti. NASTY est un autre type de surprise que réservait ce festival. Le hardcore de ces mecs là porte bien son nom. C'est certainement le groupe le plus extrême du festival, pas dans la vitesse mais dans une sorte de brutalité amenée par l'ambiance et le son développés par le groupe. La distorsion de la basse et l'accordage dominent leur musique et lui donnent une puissance proche de celle du grind core. Un groupe à ne pas laisser entre toutes les oreilles mais qui qui se doit d'être vu en concert. A la fois étonnant et agréable, BURNING HEADS et les canadiens de SNFU sont les bienvenus sur cette affiche. Ces deux groupes ont un commun l'expérience et des listes hallucinantes de concerts à leur actif. Au moins là, on sait à quoi s'attendre et on est sûr de ne pas être déçu. Mais où sont passés les gens pour ces prestations ? Et oui, le choc des générations se fait sentir et c'est bien dommage. RISE OF THE NORTHSTAR est aussi une pointure que l'on attendait. Pas de grosses surprises. Là encore, le show est très court et forcément orienté vers l'efficacité. Au moins, le visuel est intéressant et le show plutôt carré. CELESTE est aussi la bonne découverte de cette affiche. Bon, encore un mot sur le job de photographe, mais comment faire des photos d'un groupe dont les musiciens ont pour seuls éclairages des lampes frontales rouges et un stroboscope ? Là, avec un visuel aussi démuni, on est bien obligé de se mettre dans l'ambiance et avec une musique comme la leur, proche du black metal mais avec un bon sens de la mélodie, on se laisse très vite embarquer ! Mais malheureusement, on en profite 20 minutes et déjà il est temps de rejoindre la grande scène pour le final avec SATANIC SURFERS. Le groupe s'est fait connaître par son punk hardcore et ces trois quart d'heure en clôture sont encore une fois les bienvenues.

Le weekend a été éprouvant car il a fallut naviguer constamment d'une scène à l'autre. Pour une deuxième édition, finalement, cela aura moins bien fonctionné que pour la première. A trop vouloir en mettre, on a fini par s'y perdre. Le public n'a pas répondu plus que ça présent. On aurait pu facilement voir trois fois plus de monde dans cette salle. Alors, il y a peut-être plusieurs raisons à cela mais déjà, un peu plus de variété sur cette affiche aurait sans doute touché plus de monde. Le metalcore a sans aucun doute le vent en poupe en ce moment mais malgré tout, il faut savoir varier les plaisirs afin de ne pas étouffer les mets. Espérons que la prochaine édition soit un peu moins chargée afin de mieux profiter des groupes, des lieux et de la musique.










 


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