De retour ce soir au CCO, je m’apprête à affronter un gros plateau concocté par les filles de Sounds Like Hell Productions.
En effet, l’affiche de ce soir est relevée à la sauce metalcore avec trois excellents groupes qui nous viennent tout droit des States pour faire trembler la scène villeurbannaise. Un programme à vous vriller les tympans, du genre saga América, attention les secousses.

Langage Euro oblige, ce sont donc Beartooth le groupe de metalcore de Columbus dans l’Ohio qui va donner le coup d’envoi de cette soirée qui démarre sous les meilleurs auspices avec 350 personnes massées au sein du CCO. Autant dire que la soirée s’annonce sous une température élevée.
Avec déjà deux albums plus des Ep au compteur, les américains ont déjà fait leur preuve et vont confirmer le tout avec un set puissant autant qu’expéditif.
Caleb Shomo a mis ce soir le tee shirt Motorhead ce qui annonce déjà quelque part les inspirations du groupe. Il affiche une énorme présence sur scène avec un chant très contrasté entre le clair bien râpeux et le chant hurlé.

Beartooth possède des mélodies ultra puissantes qui mettent rapidement le public du CCO en fusion. De chaque coté de la scène, les guitaristes Taylor Lumley et Kamron Bradbury envoient un son bourré de testostérone. Attention les watts, ça envoie dur et très franchement ça décalque.
Entre ce que j’avais pu écouter d’eux via les réseaux sociaux et leur prestation sur scène, j’ai découvert un véritable gouffre, tant et si bien que j’ai eu du mal à les reconnaître.
Sur scène, ça ne sonne pas tout à fait pareil. Il y a une vraie férocité et une force qui se dégage de ce groupe, chose que l’on ne ressent pas autant au travers de leurs vidéos.

Caleb Shomo est loin de jouer chez les amateurs et balance du lourd au niveau du chant. C’est un véritable frontman très proche du public avec lequel il ne cesse pas de communier durant tout le set.
Question section rythmique, il faut avouer que c’est aussi du costaud avec un Connor Denis derrière les futs qui cogne avec une rage incroyable. Oshie Bichar à la basse fait du gros boulot en se posant comme un pivot rythmique qui relance toute la machine au bout de chaque mesure.
Et dire qu’après quelques recherches, j’ai appris que le projet Beartooth n’était à la base qu’un simple dérivatif pour des musiciens qui jouaient dans d’autres groupes et qui travaillaient sur de gros projets.

On peut largement dire qu’en peu de temps le soit disant dérivatif à tourné à la priorité et très franchement, ce n’est pas nous qui allons nous en plaindre.
Ce groupe est un excellent combo particulièrement prometteur que je vous encourage à suivre via leur site officiel en lien ci-dessous.
http://www.beartoothband.com/


Le prochain groupe qui va piquer la place de Beartooth sur scène est une formation résolument énorme. Il s’agit de Norma Jean, combo américain lui aussi, qui nous vient d’Atlanta.

La vache, quelle gifle, j’ai vraiment adoré !! Ils ont absolument tout ce qu’il faut dans leur musique, rien ne manque.
Je ne pourrai absolument pas vous dire quel genre de musique ils jouent tellement c’est fouillé et que les racines dont ils s’inspirent sont riches et variées.
Ce combo hors norme et complètement atypique fait dans la démesure sonore totale. Leur inspiration dominante est le metal ainsi que le hardcore avec ce gros plus bien noisy qui va trancher avec les autres groupes issus de la même veine. Par moment ils peuvent sonner stoner ou bien metal tendance alternatif. Mais le côté bien crayeux qu’ils cultivent refait à chaque fois surface et permet de donner tout son sens à la musique agressive et décalée qu’ils pratiquent.

Alors bien sur, ils n’ont peut-être pas retourné le CCO à proprement parler, mais je peux vous assurer qu’ils ont marqué des points devant un public totalement conquis et qui s’est bien bougé lors de ce set d’une qualité incroyable.
Personnellement ils ont été à mon humble avis le meilleur groupe de la soirée. C’est peut-être un peu ce décalage que nous attendions, ce côté sauvage et noisy.
Cory Brandan au chant est un frontman hyper charismatique. Lui aussi le public ça le connaît et non content de le faire participer, il va le faire également bouger.
Chris Day et Jeff Hickey aux guitares assurent le gros son dans un style particulièrement efficace, tandis que la section basse, batterie avec Clayton Holyoak et John Finnegan tient un tempo digne du rythme cardiaque d’un athlète de haut niveau.

Voilà donc un set qui non seulement bastonne et qui en plus ne lésine pas sur les watts. Si le public n’a pas fait le voyage pour rien, croyez-moi que Norma Jean non plus. Ils ont vraiment mouillé le maillot et placé la barre relativement haute. Les cinq garçons de Lancaster qui arrivent juste derrière ont intérêt à s’accrocher et à mettre le paquet s’ils veulent faire aussi bien sinon mieux que leurs compatriotes d’Atlanta.
En attendant, je vous invite à découvrir ou suivre Norma Jean et leur post hardcore noisy à souhait et particulièrement furibard via leur page facebook en lien ci-dessous.
https://www.facebook.com/normajean/


Décidément c’est la période. En ce moment, tout le monde revient du Hellfest. En début de semaine je chroniquais Converge qui en revenait tout juste et ce soir c’est au tour des Pennsylvaniens d’August Burns Red qui au dire de notre manager Black Roger, ont fait une grosse prestation à Clisson.
Tout cela va rapidement se vérifier puisqu’ils vont également faire la même chose au CCO au sein d’une ambiance complètement démentielle placée sous le signe de la bonne humeur.

Les cinq américains de Lancaster vont donc faire honneur à leur réputation en livrant un set de qualité et ultra énergique.
Avec Found in Far Away Places, leur septième album sorti en 2015 August Burns Red se sont littéralement relancés sur la voie du metalcore mélodique. C’est un album solide et parfaitement réalisé dont nous allons copieusement profiter ce soir.
Je ne me rendais pas compte à quel point ils étaient attendus ce soir et sans mentir, on peut largement dire que les américains ont retourné le CCO. En effet, c’est devant un public complètement déchainé que les cinq garçons ont de nouveau livré un show mémorable.
Il n’y a pas eu la moindre baisse de régime et ils ont franchement tout donné que ce soit vocalement avec un Jacob Luhrs dont le rugissement de la voix a tout déchiré.

Brent Rambler et JB Brubaker aux guitares ont assuré quelque chose de pas possible, une sorte d’énergie fondamentale qui vous extirpe toute fatigue de l’âme et du corps. JB Brubaker et ses guitares vertes totalement improbables était quasi debout sur les retours face à un public au bord de la transe.
Matthew Greiner et Dustin Davidson à la section rythmique ont carbonisé une énergie folle et plus le concert avançait, plus le show était puissant et montait en pression, c’était vraiment incroyable, du August Burns Red résolument énorme dans un CCO digne d’un brasier quand tout à coup, panne de jus sur scène et l’alarme incendie qui s’est déclenchée dans la foulée.

Heureusement que pour la sécurité de son public Sounds Like Hell Productions emploie une société de sécurité très réactive. Le CCO a été évacué en moins de deux, le temps pour les pompiers d’arriver et de repartir illico car il n’y avait rien du tout. On soupçonne fortement un crétin d’avoir déclenché le signal d’alarme incendie. En tout cas, l’exercice était réussi, par conséquent vous pouvez vous rendre à leurs concerts en toute confiance.
Le problème c’est que ça a un peu foutu la soirée en l’air en cassant la dynamique qui était présente ce soir. Toutefois, August Burn Red ne se sont pas laissé démonter et ont repris aussitôt la scène d’assaut pour encore plusieurs titres ainsi qu’un rappel quasi dans la même ambiance dans laquelle le concert était resté. Bravo messieurs, des attitudes pareilles ça force le respect !!
http://www.augustburnsred.com/


Pavillon 666 tient à remercier les trois groupes qui ont chacun livré un énorme show ce soir. Nous tenons également à remercier nos amies de Sounds Like Hell Production qui nous ont invité à partager cette magnifique affiche à leur côté. Nous rappelons que Sounds Like Hell vous a déjà préparé une rentrée du tonnerre avec une programmation déjà conséquente et qui n’a pas fini de nous surprendre. Vous retrouverez toutes ces dates via leur lien ci-dessous. Vous pouvez même adhérer à l’asso moyennant une cotisation modique qui vous permettra de payer vos places de concerts moins chères.
En attendant, je vous donne rendez-vous sur Pavillon 666 pour de nouveaux Live Reports.
https://www.facebook.com/slhproductions/