CHRONIQUES DE CONCERTS

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JELLO BIAFRA & THE GSM
Avec : Jello Biafra & the gsm, sharked
Date du concert : 18-08-2016  
Lieu : Ninkasi Kao - Lyon [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/Pboxproduction  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 août 2016 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Il y a des concerts incontournables à Lyon cet été, alors même si ce jeudi 18 Août se trouve placé au milieu des vacances et entre deux festivals nous nous devions de nous retrouver au ninkasi kao pour la venue de JELLO BIAFRA & THE GSM, ce que le public a fait d’ailleurs.
Le légendaire punk anarchiste tourne actuellement dans le cadre d’une tournée appelée « nazi trumps fuck off », vous m’avez compris ! En ouverture le choix de l’affiche s’est porté sur les Lyonnais de SHARKED et leur thrash/death sortant des sentiers battus.

SHARKED donc lance les débats à 20heures et prend à la gorge un public un peu surprit par les envois des Lyonnais dans une veine brute de décoffrage avec un mélange de thrash de death et une pincée de deathcore aussi.
Sharked nous offre des compositions décalées aux arrière-goûts de génocide, tyrannicide, liberticide, homicide, suicide et infanticide. Alors est-ce du lard ou du cochon, est-ce des dérapages violents et malsains, est-ce la vie ou la mort ? En tous cas le frontman du groupe au look d’enfer vis ses textes et s’arrache la voix étant agrippé à son pied de micro le plus souvent. Le guitariste sait tricoter des mélodies et des riffs vicieux, le bassiste envoie du lourd et le batteur malmène ses fûts et ses cymbales.
Que demander de plus ? Rien en fait, leur set fut rapide et épicé comme du wasabi. On en aurait bien repris une louche mais bon, timing oblige il a fallu conclure au bout de trente petites minutes je crois. A bientôt les gars, nous avons aimé votre prestation.

Et puis bien sûr arrive ensuite l’heure de montée sur scène de JELLO BIAFRA accompagné de The Guantanamo School of Medicine. Dèjà tout le public s’était rapproché de la scène cette fois et l’on sent que la prestation de Jello va être bien agitée dans le pit rien qu’à voir les fans ultimes piaffant d’impatience.
A 58 ans maintenant, Eric Reed Boucher n’a rien perdu de sa forme légendaire depuis la période Dead Kennedys débutée en 1978 jusqu’à ce jour où notre ami tourne en solo avec son groupe. Et ce soir notre punk rocker et militant politique et écologique va encore une fois rencontrer son public, un public soudain déchaîné dès son entrée en scène revêtu de sa redingote de magicien. Et tout part en « live » dès les premiers titres garez- vous !.
Au fil des morceaux et des discours du légendaire chanteur engagé qui nous apporte la (bonne) parole, la tension et la chaleur ne font qu’augmenter dans les effluves des boissons houblonnées qui innondent le sol, je ne vous fait pas un dessin.
Et puis et puis, vient le moment pour Jello de nous montrer sur lui son nouveau t-shirt où est inscris bien entendu « nazi trumps fuck off » qui met le feu aux poudres. Jello ne tiens plus en place, interpelle, provoque, accompagne ses paroles par des attitudes incongrues, des mimiques théâtrales qui font « tilt » dans l’assistance.
Ses musiciens sont au top niveau ce soir et envoient du lourd et du binaire comme l’on aime, spectacle total donc dans un Kao en sueur et en ferveur. Au menu des titres de la période Dead Kennedys, des compositions plus récentes et le fameux « holiday in cambodia » que Jello viendra chanter torse nu dans la fosse au milieu du public.
Et puis, et puis, le groupe s’en va et revient par deux fois car personne ici dans cette salle ne veut le laisser quitter la scène pour de bon ce soir. Après 1heure trente de show bien chaud, brûlant même, tout s’arrête, quel dommage nous aurions pu rester encore plus longtemps en communion avec cette légende du punk, militant convaincu qui n’a rien perdu de sa verve, de son mordant et de son engagement. Merci Jello pour cette soirée pas comme les autres dans la chaleur de l’été lyonnais.

Ne me reste qu’à remercier tous ces musiciens venus ce soir sur la scène du Kao pour s’exprimer dans tous les sens du terme. Merci aussi à Xavier de Pbox-concerts pour l’invitation, merci au Ninkasi kao et naturellement merci au public présent pour cette ambiance bien agitée et très « vivante » qui remet les pendules à l’heure.






 


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