CHRONIQUES DE CONCERTS

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OESTRE - Lyon
Avec : OESTRE + Nepherian + Tchuka + SOURCE OF PARANOIA
Date du concert : 23-02-2008  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 60  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 25 février 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Le printemps revient, et pendant que certains oiseaux s’égosillent dans les arbres d’autres drôles préfèrent agir dans l’obscurité d’une salle de concert. Une nouvelle soirée sous la bannière du métal se profile ainsi, la troisième cette semaine pour les plus courageux.

Et à vrai dire, ils seront peu ce soir ; les quelques habitués locaux ont quelques peu les traits tirés, les autres sont tout bonnement absents et ce sont de nouveaux visages qui viennent applaudir la montée sur scène de Source Of Paranoïa. Et voici du sérieux pour bien ouvrir la soirée. Pas de prise de tête ici, c’est la bonne humeur et la complicité du groupe qui vient avant tout se mettre en évidence. Le son est lourd, la formation bien en place et comme le veut la tradition avec S.O.P : petit clin d’œil musical avec ce soir une reprise non pas de Carlos mais de Chantal Goya version Grind. Petit détour par Sepultura avec en guest la chanteuse du groupe Tchuka, la prestation est efficace, malgré un public complètement statufié. Le style parait classique, mais maîtrisé ; rappelons qu’il ne s’agit encore que le troisième concert du groupe, et c’est avec plaisir qu’il fera bon de suivre la progression de ce dernier.

Place à Tchuka pour la suite des opérations. Ne vous laissez pas berner par le minois de la petite chanteuse qui vient prendre place sur les planches, vous serez surpris ! la demoiselle rugi et s’empare en effet très rapidement de la scène, dans une prestation dynamique de death/métal core aux influences Dagoba. Une bassiste, une chanteuse, un spectateur qui vient danser la tektonik sur du death, une reprise de Gronibard (« Va faire la vaisselle ») voilà quelque chose que l’on ne voit tout de même pas tous les soirs ! Cependant, Tchuka laisse apparaître un visage peu changeant au fil des compositions, un peu trop similaires. Dommage aussi que tous les membres du groupe ne possèdent pas tous la même énergie que leur frontwoman, et que le public, encore une fois, ne soit pas plus réactif. Mais encore une fois, pas de prise de tête, le groupe a encore à travailler, mais le plaisir de jouer est là.

Et puisque la page métal core est ouverte, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? mais il y a un hic : les formations estampillées core pullulent ces derniers temps, et toute ne versent pas dans l’originalité. Ce n’est malheureusement pas Nepherian qui viendra démontrer le contraire. Un début de set lourd, aux deux chants statiques hurlés éloigne les spectateurs. Le milieu de set, plus dynamique mais vraiment trop classique décourage les derniers présents et la fin du show ne parvient que difficilement à réveiller les assoupis posés sur le bar. Seuls les amateurs du genre les moins difficiles apprécieront car Nepherian n’aura pas, c’est le moins que l’on puisse dire, réconcilié les autres avec le metal core.

Si le début de soirée avait révélé un public visiblement peu enclin à se dépenser ce soir, ce sont des faces alors devenues totalement amorphes qui viennent accueillir la tête d’affiche. C’est ainsi un peu stupéfaits qu’Oestre constatent l’ambiance de la soirée : plate. Le groupe développe pourtant un univers musical particulier où le métal à tendance coreuse côtoie des samples industriels, pour un résultat torturé entre Fear Factory ou encore Eths. Les compositions désaxées s’appuient sur un jeu de scène orienté vers la même torture mentale, mais rien à faire, aucune réaction dans la foule et c’est bien désabusés que les musiciens poursuivent leur set. Mais quand le courant ne passe pas, forcément, la suite des évènements ne peut en être que plus compliquée. Tous les zicos ont beau brasser sur les planches, non, ce soir est un soir « sans ». Malgré les tentatives de recherches musicales, c’est un lourd voile de lassitude qui s’empare de la salle. La prestation s’achève sans éclat, les lumières se rallument et le public déserte instantanément les lieux.

Le concert était il celui de trop en cette semaine déjà bien chargée ? quoiqu’il en soit, les paupières de tous semblent bien lourdes et la route de la fin de soirée est toute tracée : droit vers la couette.



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