CHRONIQUES DE CONCERTS

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TRAP THEM
Avec : Trap Them+OkkultoKrati+Venom Prison
Date du concert : 20-10-2016  
Lieu : Gibus - Paris [ 75 ]  
Affluence :  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/GibusLive/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 octobre 2016 - Chroniqueur : superbenny666 - Photographe : ben.godard https://www.facebook.com/livephotosmusic?ref=hl  


Le Gibus accueillait ce samedi soir Trap Them. Ce groupe de powerviolence/hardcore américain vient de sortir son second album « Crown Feral ». Avec cet album, certes assez répétitif, Trap Them m’a tout de même donné envie de les voir, un peu par curiosité. Les choses de la vie ont fait que Trap Them a dû sortir un show subversif, voire surréaliste. Mais avant de prendre part à ce set, certains auront pu découvrir Venom Prison, groupe british de death. Les norvégiens d’Okkultokrati proposaient, quant à eux, un rock assez dark et heavy.

Ce soir la salle du Gibus est loin d’être comble pour accueillir nos anglais de Venom Prison. Ils viennent de sortir leur premier album « Animus » chez Prosthetic. Il peut être intéressant de savoir que leur style est souvent étiqueté comme « death/hardcore ». Et même si les riffs les plus hardcore sont en minorités, il faut savoir que Venom Prison jouit d’une certaine notoriété sur la scène hardcore française. Il faut dire qu’on a pu les voir lors d’affiches et festivals hardcore.
Pourtant Venom Prison propose un death metal assez classique tout en mélangeant des riffs bien techniques.
L’une des particularités de Venom Prison tient tout simplement du fait que le chant est féminin, mais ressort parfaitement masculin!! Mais le plus intéressant c’est lorsqu’on connaît l’engagement du groupe contre le sexisme et la misogynie. Oui, avec un titre comme « Perpetrator Emasculation », on comprend vite qu’il ne faut pas trop faire le malin et que Venom Prison prendra parti si besoin.
Le set débute assez mollement bizarrement, on s’attend à voir une débauche d’énergie exemplaire mais il me semble que bassiste et batteur ont quelques légers problèmes pour se caler.
Mais petit à petit, la machine déroule, ça part à fond, Larissa bouge de manière plus véhémente, les harmoniques artificiels donnent de l’agressivité et le show est bel et bien lancé. Pas beaucoup de communication avec le public, cela aurait peut-être permis d’enflammer le pit qui reste plutôt stoïque. Cela dit, le set était dans l’ensemble assez furieux et l’on souhaite vivement les revoir dans l’hexagone.

Afin de rendre l’affiche bien écclectique, c’est Okkultokrati qui se présente pour la suite. Eux, viennent de sortir un LP, « Raspberry Dawn » très récemment.
Leur musique vacille entre un sludge crust assez punk voire black par la voix. Le combo propose de petites ambiances psychédéliques grâce à leur claviériste. Le bassiste est vraiment celui qui se démarque par sa prestance et son envie de remuer est inégalable!
Bien que l’on ne puisse pas enlever les qualités des membres du groupe, Okkultokrati tranche peut-être un peu trop avec les deux autres groupes. Cependant pas mal de personnes semblent être venues pour eux et restent assez réceptives face à ce son bien original.

La tête d’affiche c’est Trap Them. Ce combo américain, qui vient de sortir « Crown Feral » chez Prosthetic aussi, avait laissé un message, sur les réseaux sociaux, assez clair comme quoi leur chanteur, Ryan McKenney s’était cassé cheville et talon mais qu’il serait présent pour le reste de la tournée. Cela promet!
L’arrivée des artistes est assez surréaliste: notre blessé du soir est en fauteuil roulant et il faudra la force de 3-4 membres du staff pour l’installer sur scène. Le Bloodshed Fest (lieu du drame) n’a jamais mieux porté son nom à la vue des contusions et de l’oeil poché de notre frontman.
Déjà, cela annonce bien la couleur , Trap Them n’est pas venu pour enfiler les perles, et ils ne sont pas prêts à renoncer à quoi que ce soit !
Après de très vives présentation, le set commence. Et là, misère, Ryan McKenney, gesticule dans tous les sens sur son fauteuil et braille comme si de rien n’était ! Bizarrement, les titres qui, sur l’album, peuvent paraître répétitifs sont beaucoup plus dissociés avec une basse bien présente.
Le public est hyper présent et dépanne bien le chanteur lorsque celui-ci galère quelque peu avec ses bouteilles d’eau.
Trap Them propose un set bien gras et sale mais que l’on apprécie tellement.
La débauche d’énergie du chanteur semble tellement paradoxale avec son état de santé du moment !
Le concert se termine sur un dernier titre dévastateur et le public aura bien rendu justice à Trap Them en se démenant aussi d’une belle manière.

Kongfuzi a su répondre aux fans en organisant cette belle affiche. Le mérite revient à Ryan McKenney qui, salement abîmé, a sorti une prestation assez dingue.
Cela donne envie de voir ce que donne Trap Them, lorsque Ryan sera de nouveau disponible sur ses jambes !

Merci à Pavillon ainsi qu’à l’équipe du Gibus pour le pass photo






 


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