CHRONIQUES DE CONCERTS

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AMON AMARTH
Avec : Amon Amarth, Testament, Grand Magus
Date du concert : 13-11-2016  
Lieu : Transbordeur - Villeurbanne [ 69 ]  
Affluence : 1800  
Contact organisateur : http://www.eldorado.fr  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 novembre 2016 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography  


Avant toute chose, j'aimerais commencer cette chronique par une toute petite mise au point qui en a fait râler plus d'un et je les comprends. En effet, lorsqu'un concert est annoncé à 20h sur les billets et sur le site internet de la salle qui accueille l'événement, nous sommes en droit de protester lorsque celui-ci commence à 19h, l'heure à laquelle les portes sont sensées ouvrir. Ainsi, comme bien des personnes je n'ai pas pu assister à la performance de GRAND MAGUS en ouverture. Ainsi ce report sera tronqué d'une partie car lorsque je suis arrivé dans la salle à 19h30, je n'ai pu voir qu'un bout du dernier morceau.

Il est un peu plus de 20h lorsque les très attendus membres de TESTAMENT montent sur scène avec à leur tête le très impressionnant Gene HOGLAN. Vous avez certainement croisé la carrière de ce musicien si vous avez écouté FEAR FACTORY, STRAPPING YOUNG LAD, DEVIN TOWNSEND, DARK ANGEL... Rien que par son CV cet homme en impose mais c'est surtout par son jeu qu'il est le plus convaincant, une véritable machine d'une précision et d'une régularité à toute épreuve. Les batteurs aussi charismatiques sont rares alors le voir en live ce soir, c'est déjà un très grand plaisir. On retrouve aussi dans ce line up un bassiste de renom que l'on a pu retrouver au côté de Chuck SCHULDINER dans DEATH et CONTROL DENIED, mais aussi dans AUTOPSY, SADUS, JAMES MURPHY, ICED EARTH... un bassiste du nom de Steve DIGIORGIO dont le CV a de quoi faire pâlir d'envie bon nombre de metalleux. C'est ainsi pourvu d'une rythmique à toute épreuve que la bande à Chuck BILLY prend d'assaut la scène du Transbordeur. Et le résultat est là. Après plus de 30 ans, TESTAMENT a toujours une pêche d'enfer. Ce groupe a pourtant connu des hauts et des bas dans sa carrière avec des changements nombreux dans son line up. On y a vu passer de grands noms, Paul BOSTAPH, Dave LOMBARDO, Nick BARKER, Chris KONTOS, James MURPHY... En pleine promotion pour son petit dernier « Brotherhood Of The Snake » paru cette année, TESTAMENT nous présente ce soir une dizaine de titres dans la pure mouvance thrash. De tous les groupes de cette trempe, c'est l'un de ceux qui se rapproche le plus des origines du mouvement de la Bay Area. On de grands moments avec « Brotherhood Of The Snake » en introduction, suivi de « Rise Up » et « The Pale King ». Autant vous dire que la messe est dite. On retrouve aussi des titres plus anciens comme « Disciples of The Watch » et « The New Order » parus en 1988 sur l'album « The New Order ». On compte encore quelques gros titres comme « Stronghold » et « Over The Wall » avant que tout cela ne se conclue sur « The Formation of Damnation » avec ses riffs saccadés absolument imparables pour conclure ce set de thrash très précis et bien calculé.

AMON AMARTH a le vent en poupe depuis ses débuts. C'est un groupe qui a su imposer son style avec les années et qui semble toujours autant prendre un plaisir non dissimulé sur scène. Plus les tournées avancent et plus les salles sont grandes. Je me souviens de concerts de ce groupe suédois au Ninaksi Kao mais bien avant en première partie d'un NO MERCY FESTIVAL le 30 mai 1998. Cela devait être la première tournée du groupe mais surtout son premier passage sur le sol français. Il est rare de pouvoir suivre l'évolution d'un groupe de cette manière. Les voir ce soir sur cette scène avec un parterre de fans serrés comme des sardines en boîte prête à sourire lorsque l'on a découvert un groupe dans une petite salle peu remplie où peu de monde se souciait d'eux. Et pourtant, quel groupe déjà à l'époque ! AMON AMARTH suit son chemin en gardant la même énergie sur scène. Certes, Fredrik ANDERSSON a laissé sa place derrière les fûts à Jocke WALLGREN mais c'est une chose très courante dans la vie des groupes sur la durée. Cela n'a pas empêché le groupe d'enregistrer un nouvel album paru cette année, « Jomsviking ». Le concept des vikings pouvaient sembler avoir des limites mais non finalement, il continue de provoquer l'enthousiasme chez les fans. Avec une arrivée sur « The Pursuit Of Vikings », AMON AMLARTH sort le grand jeu et pousse la public au délire, un délire qui se prolonge avec « As Loke Fails » et « First Kill ». Deux vikings viennent même nous faire une petite démonstration de combat à l'épée sur « The Way of Vikings ». On les retrouvera d'ailleurs sur plusieurs titres, « Deceiver of The Gods », « One Thousand Burning Arrows », « Guardians of Asgaard ». Il y a du très bon dans ce concert et pour ma part, je dirais que c'était plutôt au niveau des morceaux les plus anciens. Les plus récents ont une certaine tendance à pousser de plus en plus vers le heavy avec une voix death et ce n'est pas vraiment ce qu'on attend de ce groupe. On lui préfère des titres comme « Death In Fire », « Destroyer of the Universe » à des « Father of The Wolf » qui tiennent de plus en plus de IRON MAIDEN que des racines death du groupe. Même si ce type de morceaux ne fait pas encore la majorité des titres joués, ils prennent un peu plus de place et commencent à donner un aspect musical qui les éloignent peu à peu de tout ce qui faisait la force et l'originalité d'une telle formation. Bon, on verra comment évolue le groupe avec le temps, ne soyons pas trop dur, chaque groupe connaît ses moments de faiblesse.

Un concert qui pour certains sera le concert de l'année. Pour moi, il y a quelques petites déceptions qui m'éloignent du coup de cœur. Peut-être qu'à suivre de trop près une formation, on se créée des attentes et on perd son objectivité. Pourtant, ce n'était pas la sensation que j'ai peu avoir en sortant d'autres concerts, d'AMON AMARTH ou de biens d'autres. Merci à François d'Eldorado pour l'accréditation/pass photo accordée à Pavillon666.






 


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