CHRONIQUES DE CONCERTS

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MESHUGGAH
Avec : Meshuggah, high on fire
Date du concert : 27-11-2016  
Lieu : Le Transbordeur - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 1500  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 29 novembre 2016 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


Le 15 Mai 1995 au Transbordeur de Lyon, un jeune groupe Suédois du nom de MESHUGGAH effectuait la première partie de MACHINE HEAD, qui lui présentait en live son fameux premier album « burn my eyes ». Quant à Meshuggah c’était l’occasion de présenter un second album intitulé « destroy erase improve » album qui allait introduire ce groupe de Umea dans le monde fabuleux de la polyrythmie. Ce, jour- là nos Suédois n’avait pas convaincu l’auditoire, du transbordeur et personne ne se doutait qu’un avenir radieux et lumineux fait d’une créativité rare s’ouvrait devant eux…Aujourd’hui 21 ans après et 8 albums plus tard dont le petit dernier « the violent sleep of reason », objet de cette nouvelle tournée Européenne, les rois du metal expérimental et alambiqué, au son reconnaissable entre mille, reviennent dans la capitale des gaules ce Dimanche 27 Novembre 2016 afin de nous éblouir dans tous les sens du terme.

Ce sont les Américains de HIGH ON FIRE qui vont ouvrir la soirée dès 20 heures et nous offrir durant une heure du stoner/doom millésimé. Mais attention, ici le stoner devient speed-rock bien souvent à la Motörhead avec un son vintage bien grésillant (ce son gras un peu trop foullis quand même sur les premiers titres). Mais ici pas de fioritures, le chanteur-guitariste à la voix passée au «débouche-évier » nous envoie des riffs dirty, des soli marécageux crachant du bourbon frelaté. Le duo basse-batterie ne nous fait pas de cadeau, c’est lourd de chez lourd, graisseux parfois, rapide et dangereux à d’autres moments. Des envolées instrumentales scintillent ça et là et cassent un peu la virulence du propos. Certains diront, mais que fait un groupe de stoner en première partie de Mashuggah ? Peut-être, mais en tous cas ces vieux briscard d’un heavy bâtard de 20 ans d’âge avaient leur place ce soir sur la scène du Transbordeur, ils le méritaient et ils nous ont interpellé avec leur style Black-Sabbathien sur les bords.

Amis du soir bonsoir, mettez vos « ray-ban », enfoncez-vous trois couches de bouchons d’oreilles, attachez vos ceintures de sécurité nous allons décoller du Transbordeur avec la prestations des Suédois, le gang des huit-cordistes MESHUGGAH. Ici place au death/thrash/core inventif, suffocant, qui telle une machine froide venue du nord va vous glacer le sang, vous découper la matière grise à grands coups de laser, bref ils vont vous emmener dans un monde métallique d’une violence inouïe où les vocaux arrachés surnagent sur les vagues de riffs monstrueusement efficaces, et de toute façon vous n’en sortirez pas vivants !
Au fil des ans, des compositions et des tournées, Meshuggah a peaufiné un décorum de scène très parlant et surtout un spectacle de lights hallucinant en adéquation quasi parfaite avec sa musique dissonante, destructrice de neurones où parfois quelque intro ou mélodie vicieuse nous font naviguer sur le lac noir du néant nous permettant de retrouver notre souffle avant la prochaine tempête initiée par une batterie de malade mental. Alors « roulez petits bolides », ce n’est pas les manèges de la foire du trône, mais le metal monstrueux d’un petit groupe Suédois devenu grand et ayant inspiré toute une scène d’adeptes du « djent » comme l’on dit communément.
Mais ce soir, les « patrons » ne nous ont laissé aucune échappatoire et même après 1 heure trente de folies métalliques meurtrières, nous en aurions bien repris une rasade, on est « maso » mais on aime ça voyez-vous, et on l’assume. Quel voyage, quelles sensations, quelle baffe tout simplement !

Set-list : clockworks, born in dissonance, sane perpetual black second, stengah, the hurt that finds you first, lethargica, donot look down, nostrum, violent sleep of reason, dancers to a discordant system, bleed , demiurge, future breed machine.

Coup de cœur pour ce concert, normal me direz-vous car ce voyage fut tout simplement hors du temps et de l’espace. Merci à Base Productions, merci au Transbordeur de Lyon pour ce spectacle grandiose.






 


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