CHRONIQUES DE CONCERTS

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MESHUGGAH
Avec : MESHUGGAH, High on Fire
Date du concert : 06-12-2016  
Lieu : Le Bataclan - Paris [ 75 ]  
Affluence : 1500  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 10 décembre 2016 - Chroniqueur : inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie/  


Il y avait comme un sentiment de victoire en moi ce mardi 06 décembre 2016. Je vais en parler une fois pour toutes et puis continuer mon chemin.
Remettre les pieds au Bataclan, notre maison, là où des membres de notre famille sont morts, me faisait un peu flipper et je ne savais même pas pourquoi. Mais pourtant on l'a fait et on va continuer. Aller voir des concerts de furieux avec nos proches, boire des bières et qu'ils aillent bien se faire foutre.

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Le programme du soir fut une découverte pour moi, en live tout du moins. MESHUGGAH, groupe qui a le don de perturber mon cerveau de guitariste homorythmique.

Mais qu'est-ce que c'est que ce mot ?

Allez on se fait un petit cours de solfège rythmique, homorythmie s’oppose à polyrythmie. Pas plus avancé ?
Et bien disons que ce qui rend MESHUGGAH si particulier, c'est, entre autres, le fait qu'ils superposent « des rythmes différents, n’ayant parfois pas la même mesure ou le même cycle donnant l’impression de décalage ».
Bah, oui des fois faut être un peu cérébral en plus d’être animal. On en reparle plus loin, place a la première partie.

La soirée commença tôt et en fanfare avec les Américains de High on fire. Le trio pratique un heavy/sludge metal bien bourrin. J'ai entendu beaucoup de Motörhead, pour la voix du chanteur/ guitariste Matt Pike et l'énergie punk et un peu de stoner pour le son crado-fuzz de la guitare.
Un set couillu et viril où s'est exprimée tout le talent du guitariste, il mène la barque rythmique sans faillir et assène des soli somptueusement inspirés, un régal rock n' roll.
La salle du Bataclan, pas encore full vue l'heure (19h30), s'est laissé séduire assez rapidement et a gratifié le groupe des premiers pogos de la soirée. Une bonne découverte et un groupe qui défouraille comme un tank en live.

Groupe de metal Suédois avant-gardiste...

On attache sa ceinture et on met ses lunettes de soleil, voir son masque de soudeur car, à l'évidence, ce concert de MESHUGGAH s’annonçait épique et risquait de surprendre ceux qui ne s'étaient pas mentalement et physiquement préparés.

On peut décomposer l'expérience en plusieurs niveaux de lecture, visuellement tout d'abord. Le light show est démentiel (et capricieux, deux pannes sont survenues au début du concert), à base de strombos, d’éclairs calqués sur les coups triggés de grosse caisse, et de spots dirigés sur la face des spectateurs.
Placé au balcon, j'en ai pris plein la face par moments. Des lasers sur un morceau nous ont plongés dans une ambiance de space-apocalypse sublime et effrayante.

Deuxième niveau de lecture de ce show, la musique. Comme évoqué en intro de cette chronique, une des nombreuses particularités de MESHUGGAH, c'est sa parfaite maîtrise du rythme qui hypnotise l'auditeur presque immédiatement. Les guitares accordées au tréfonds du Fa ou du Sib, accompagnent les grognements sourds d'un Jens Kidman en grande forme.

Bref, c'est une expérience à vivre... et à vivre dans une salle de cette taille, humaine et bouillonnante et aussi blindée que l'était ce Bataclan de décembre.
Oui, fin blindée cette salle faisait plaisir à voir, enthousiaste et complètement conquise, visiblement ravie de s’être pris tous ces coups de masse dans le cortex !

Et moi, tout pareil, mis à part mon traitement à vie contre l'épilepsie photosensible, je suis ressorti bouche bée de ce concert démentiel et je n'en attendais pas moins de MESHUGGAH.

Merci à Roger de Replica promotion et ...à la Suède.







 


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