Dernière soirée metal de l'année à l'Empreinte mais aussi des concerts clôturant une saison riche en évènement. La faute a pas de chance fait que Volker ne prendra pas part à ce final. Nos frenchies ayant connu un incident durant le cheminement vers la salle arrivent presque pour l'ouverture des portes. Dommage...
Ne boudons pas notre plaisir car la suite saura répondre aux attentes du public relativement consistant.

Ce métissage européen se tourne vers l'Allemagne pour ce premier set. Le trio vient proposer un set de metal incluant des atmosphères autant brutales que techniques ou progressives dans une expression peu mobile. Ce trio composé de deux guitariste et d'un batteur, surprend par ses sonorités de basse omniprésentes. Cette composition est fidèle à celle utilisée sur les versions audio. Entrainant par ses changements d'ambiances et par la consistance de ses morceaux, les musiciens maitrisent leur sujet et savent mettre en émoi l'assistance. La prestation est de bonne facture, elle ne souffre pas de l'absence d'un quatrième musicien ni de ce coté statique. Consistant et captivant, les morceaux défilent sans temps morts malgré les interventions de son frontman guitariste, Nikita Kamprad.

Prolongeons notre voyage dans le sud de l'Europe en laissant la place aux Portugais de Moonspell. La foule est plus compacte pour ce set tant attendu, celle-ci ne laissera pas beaucoup de temps aux musiciens pour lui faire comprendre et lui transmettre toute la liesse quelle contient. De son coté, le quintette ne perd pas une seconde pour lui faire part de sa réciprocité. La prestation démarrant sur les chapeaux de roues va tenir son cap tout au long du set. Fernando Ribeiro, dans son registre théatral, sait parfaitement faire le spectacle et attirer le public dans son univers. Venant échanger en français avec l'assistance, le frontman accentue cet échange. Le reste du groupe fait le spectacle avec et autour de leur instrument. Plus dissipé que ces compères, Aires Pereira (basse) est infatigable sur son coté de scène et headbangue de la première à la dernière note. Ricardo Amorim (guitare) n'est pas en reste mais sa tenue scénique est moins agitée, attirant les regards par sa maitrise technique. Plus en retrait sur la scène, Miguel Gaspar (batterie) et Pedro Paixão (claviers) malmènent leur instrument et font corps avec leurs collègues. Venant durant cette tournée mettre sous les projecteurs l'album "Irreligious" paru en 1996, force est de constater que cet opus contient un caractère contemporain. Les compositions connues par le public semblent récentes, les années n'ont pas terni ce répertoire. Les musiciens confirment toutes les qualités contenues dans cet ouvrage datant de 20 ans. Le public jeune et moins jeune participe aisément à la fête par la connaissance parfaite des morceaux. Cette communion va perdurer jusqu'aux rappels, enfin jusqu'à la fin des rappels. De part et d'autre de la scène, tous sont en harmonie et partage la même envie. Celle de donner du plaisir, diffuser de la musique, restituer sa passion pour un groupe.
En un peu plus d'une heure trente de spectacle, Moonspell a mis tout le monde d'accord, si fallait il en statuer.

Un excellent set organisé par K Productions et par l'équipe de l'Empreinte, dans un contexte confortable offert par la salle. Les annonces de 2017 arrivent, il serait dommage de ne pas faire le détour par Savigny le Temple tant celui-ci est attirant.