Organisé par l'équipe du Mennecy Metal Fest, le tour de chauffe de KOB permet de revoir sur scène la formation après six ans d'absence. Leurs compagnons de warm-up sont des habitués de la scène et des fidèles de la NWOBHM. Un programme riche en heavy metal, power metal issus de 80's.

Lorsque Desillusion prend position sur les planches, l'assistance est déjà massée devant la scène. Celle-ci est prête à recevoir les riffs puissants et rythmiques énergiques du groupe. Evoluant en français, les membres ne peuvent et ne veulent renier leurs influences. Toutefois, les morceaux proposés ne font pas ressentir ces racines et ainés provenant des groupes cultes en la matière. L'ensemble est attirant, précis et maitrisé. La prestation scénique est animé essentiellement autour de son frontman (Jimmy) et de son bassiste (Yvon). Plus réservés, les deux guitaristes (Félix et Séb) sont plus statiques mais envoient tout autant. L'assise tenue par Maxime se veut dense et intense, le gardien des fûts sait malmené ses équipements avec précision.
Plutôt intéressant et agréable, ce set mené par Desillusion est loin de correspondre son nom.

KOB a fait un break de six ans et revient reprendre le cours de son histoire. La formation ayant participé à d'autres projets pour certains ne s'est pas pour autant trop écartée de la scène. Le heavy metal est toujours son domaine de prédilection, le quintette est venu distiller dans la langue de Shakespeare des compositions de ses trois albums mais aussi quelques nouveautés pouvant arriver sur un nouvel opus. Ce renouveau ne fait pas ressentir cet arrêt, le set laisse un sentiment d'habitude et de maitrise. La prestation tient correctement la scène, donne une sensation de maitrise, reste appliquée. L'animation est en majorité faite par Stéphane Graziani (chant) et
Jean Michel Berger (basse). La paire de guitaristes, Thierry Huylebroeck et Rodolphe "Rudy" Bousquet, sont plus attachés à leurs cotés respectifs, mettant l'assistance d'accord de part leurs riffs engagés et soli attirants. Bruno Laguide donne le cap, la rythmique ne connait pas de failles et de faiblesses.

Comme pour Desillusion, l'équipe technique offre une production sonore de qualité, les instruments et vocaux sont identifiables, ne souffrent pas de surexpositions ou de superpositions avec d'autres instruments. Le domaine lumineux délivre des tableaux sympathiques, permettant d'apprécier chaque musicien durant les deux sets.

Habitué aux évènements dédiés aux groupes français, l'équipe du Mennecy Metal Fest a permis aux deux groupes de s'exprimer avec aisance dans un confort scénique parfait.