CHRONIQUES DE CONCERTS

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NIGHTWISH - Lyon
Avec : Nightwish + Pain
Date du concert : 10-04-2008  
Lieu : Halle Tony Garnier - [ 69 ]  
Affluence : 5500  
Contact organisateur : http://www.eldorado.fr  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 avril 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Etre ou ne pas être Fan ? telle est la question…qui ne se pose pas vraiment car dans tous les cas, un déplacement de Nightwish demeure actuellement un évènement à classer dans la catégorie « supérieure » au niveau de l’organisation. Et pour la production d’un tel concert, une seule référence ne peut être que mentionnée dans la région : Eldorado Production. Effectivement, dès l’arrivée sur les lieux le constat est évident : ce soir le hasard n’aura pas sa place ; c’est une équipe colossale de professionnels qui est en marche, garantie d’un déroulement de soirée parfait à tous les niveaux.

Une perfection telle à vrai dire que le concert démarre même un peu en avance, avec un public acclamant déjà les roadies testeurs de son. Oui, apparemment, peu sont ce soir à être venu voir le groupe de première partie, voire même à le connaître. Il s’agit pourtant bien de Pain et de son leader emblématique Peter Tatgren (nous éviterons dans la suite de cet article tous les jeux de mots offerts par notre belle langue française sur ces deux références) qui ouvrent le spectacle devant un public hétéroclite : de la robe à fleur au visages peinturés, ce sont toutes les générations qui sont représentées, avec un net avantage pour la jeunesse toutefois. Le style du groupe alliant grosses guitares au dancefloor laissent les premiers rangs stoïques et ce malgré la reprise étonnante des Beatles et de leur « All the lonely people » et de conditions sonores optimales. Il faudra le courage de quelques énergumènes chevelus pour enfin animer un public pas vraiment décidé ce soir à s’agiter. 30 minutes plus tard, et c’est terminé ! ce fut bon, dynamique, mais vraiment bien trop court, dommage.

Maintenant, c’est une Halle Tony Garnier bien remplie qui s’apprête à accueillir le groupe tant attendu, aussi bien par les fans que par les critiques. Beaucoup de cris (aigus), mais peu de bousculade, et qui arrive ? Nightwiiish !

Alors bien sûr d’un point de vue de fan éperdu : la prestation est énorme, le show démesuré, avec des moyens techniques titanesques : feu d’artifices, flammes, cotillons, rubans, re-cottillons, quelques feux d’artifices aussi, neige en poudre, le prix d’excellence étant remis aux ingés lumières pour leur travail à saluer. Sur scène, les musiciens sont beaux, sympathiques, se déplaçant avec la grâce-du- cygne-blanc-dans-le-fjord-finlandais, leur technique est parfaite et leur charisme saisissant. Voilà pour les fans, mais pour ceux aimant tout simplement le groupe mais disposant d’un peu plus de recul, les choses prennent très rapidement une autre tournure.

Le « Bye bye beautiful » explosif ouvre le bal, faussant la donne d’un set traversant à mi parcours un remarquable passage à vide, s’engonçant dans des ballades mollassonnes à l’émotion nulle. Bien sûr me direz vous, le groupe a parfois besoin de se reposer ? oui, car si, dopés par les ingés son, Tuomas et Jukka (pour les intimes) tirent le peloton vers le haut du col, Annette, bloquée sur son troisième plateau, mouline dans la semoule au bas de la pente pour essayer de se raccrocher au groupe, comme l’atteste un « Whismaster » visiblement très dur pour les cordes vocales. Il faut bien se rendre à l’évidence : Nightwish ne s’adapte pas à leur nouvelle chanteuse, celle-ci étant rapidement poussée à la faute sur les titres les plus anciens de la discographie du groupe, et qui plus est, viennent tous s’enchaîner en fin de set, la fatigue en plus. Le public en redemande, car oui, eux ne sont pas fatigués ; à part sautiller sur place, les spectateurs donnent peu et avis aux plus entreprenants : bousculer un fan de Nightwish vous exposera immédiatement à de virulents « va pogoter ailleurs » et à de sournois tiraillement de cheveux. Bref, le spectacle s’achèvera sous le son des synthés et de la grosse caisse (poussés au maximum et noyant les guitares), et à l’énergie sur le « Wish I had an angel » (ah, elle reste en tête longtemps celle-ci), car les musiciens mouillent tout de même le T-shirt, malgré une technique pas toujours irréprochable mais pas non plus calamiteuse, il ne faut pas être non plus de mauvaise foi. Une sur scène doit tout de même se dire « Ouf, cela fait du bien quand ça s’arrête » et plus que de l’admiration, c’est de la compassion, voir de la pitiée que beaucoup ressentiront pour cette pauvre vocaliste qui aura beaucoup souffert ce soir.

Malgré un show monumental, Nightwish ne n’aura offert qu’une bien piètre démonstration musicale, et je laisse alors le fameux « mot de la fin » à un de mes amis, je le cite : « Nightwish, c’est un spectacle plutôt destiné aux yeux qu’aux oreilles », la formule est polie, je vous laisse la méditer.




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