Voilà nous sommes le vendredi 9 juin pour cette deuxième édition du Download Festival France situé sur l'ancienne base aérienne de Brétigny. Cela étant dit on pourrait qualifier l'événement comme un nouvel essai puisque changement de lieu et donc nouvelle organisation... Et première grosse surprise pour celles et ceux qui n'avaient pas pris un pied de pilote suffisant pour s'y rendre. Aussi bien d'ailleurs pour le public que pour quelques attachés de presses, photographes, chroniqueurs qui auront raté le début de cette première journée. En effet des kilomètres de bouchons auront fait pester les festivaliers coincés dans leurs voitures...
Vos serviteurs de Pavillon 666 Webzine quant à eux s'en sortiront plutôt bien et d'ailleurs nous entamerons notre journée directement par l'interview enjouée et sympathique de Maciek du groupe Kvelartak dont vous trouverez le lien sur le présent report. Alors certes nous n'aurons pu couvrir tous les concerts car cela était physiquement impossible, ne serait-ce que par le besoin d'être disponible pour les trois interviews programmées. A noter que des concerts étaient également donnés uniquement pour les festivaliers ayant une place au camping.

Nous foulons donc les herbes hautes du site qui est loin encore d'être noir de monde. Le festival est plutôt bien pensé à l'intérieur même si au cours de ce week-end, et comme dans tous ce genre d'événement, les festivaliers n'échapperont pas aux files d'attente pour les toilettes, la nourriture et les points d'eau... Parmi la foule présente pour cette édition, pas trop de gens déguisés en n'importe quoi, d'ivrognes lourdingues et de touristes ce qui sera déjà un bon point. Mais arrêtons le Troll, donnez-nous la main et allons nous balader sur les scènes... En plus il fait beau...

Pierce The Veil

Premier concert du festival pour nous avec Pierce The Veil. Ce groupe américain fondé par les frangins Fuentes délivrera ici un post-hardcore assez léger. Ici tout reflète la musique pour un public il faut bien le dire assez jeune ce que reconnaissent d'ailleurs nos musiciens de San Diego. Sur scène c'est le bassiste Jaime Preciado qui est encore le plus expressif, n'hésitant par les figures de style avec lancer de jambes et grimaces facétieuses. Bref un live joyeux, insouciant et sans prises de tête, ce qui est le crédo du groupe et de celles et ceux qui les suivent depuis leurs débuts. Vous trouverez d'ailleurs leur interview vidéo sur le présent report. (Raphaël Bénard)

RavenEye

Nous nous rendons ensuite sur la Mainstage 2 avec les anglais de RavenEye pour du stoner/bluesy bien sympathique même si au début du concert notre pauvre chanteur/guitariste est victime d'une petite panne de micro. Si la prestation est correcte et intéressante je pense que cette scène était encore un peu trop grande pour eux et qu'ils auraient eu un meilleur impact sur l'une des deux petites scènes. (Raphaël Bénard)

The Cadillac Three

C'est donc vers la plus petite scène du festival que je me dirige pour assister au show de The Cadillac Three, groupe inconnu à mes oreilles ! Première bonne surprise du Festival pour ma part, le trio Américain va envoyer son Southern Rock plein de Jack Dan' à la face des festivaliers. Coincé entre Lynyrd Skynyrd, motorhead et la country de papa, les mecs (dont un avec une guitare lap steel) vont assurer une belle prestation devant un public pas très nombreux, mais ce n'est que le début du week end et les bouchons commencent à s’accumuler le long des routes malheureusement. The Cadillac Three distille sa musique en Live comme un bon Whisky, d'autant plus que leur son se prête vraiment bien aux températures qui montent au fil de festoch' ! Leur prochain disque « Legacy » qui sort le 25 août est devenu particulièrement attendu pour ma part ! (Guillaume Sanchez)

Kvelertak

Après un sympathique tête à tête au VIP avec Maciek, guitariste remuant mais hélas handicapé par une vilaine entorse de la cheville, il est l'heure d'aller apprécier la prestation des Kvelertak sur la mainstage 1. Il est 15h et le soleil cogne fort sur le public déjà nombreux devant la scène. Comme à son habitude, Erlend déboule avec son masque de hibou sur l'intro de "Dendrofill for yggdrasill"pour un set qui fait la part belle aux titres du dernier opus des Norvégiens "NATTESFERD". Malgré son handicap, Maciek se donne à fond, le circle pit se forme et le set de 50 minutes passe comme une balle, finissant en apothéose par les titres phares de l'album précédent à savoir "Bruane brenn" et bien-sûr l'incontournable "Kvelertak". Super prestation des Norvégiens comme d'habitude qui montent de plus en plus haut dans la hiérarchie des groupes qui comptent ! (Frédéric Bellec)

Hatebreed

Voir les américains de Hatebreed sur la Warbird Stage et non sur une des main stage fut une surprise. Mais une bonne pour le coup aussi pour le public, ne serait-ce que pour cette intimité où nos musiciens pourront faire l'étalage de ce mélange des genres qui leur est propre. Entre Punk, metalcore et Thrash ce set bien péchu aura bénéficier d'un très bon son avec un Jamey en forme qui n'aura cesse de bouger et mettre l'ambiance. Et même si nous connaissons tous la recette, il faut bien avouer que ça se déguste toujours de manière efficace... (Raphaël Bénard)

Blink 182
5 ans ! Voilà le temps qu'il aura fallu à Blink 182 pour revenir en France ! Alors autant vous dire que le groupe était attendu. Et même au-delà, quand on voit l'armée de Fan qui s'est déplacé de tout l'hexagone pour voir la légende du pop punk ! D'autant plus depuis le recrutement de Matt Skiba ! Pas de surprise le groupe à enchaîné les hits devant une foule en mode Karaoké : « The Rock Show », « Los Angeles », « First Date », « She's out of her mind » ou même le très attendu « Dammit ». Très communicatif et d'une humeur toute Californienne le groupe a passé le set sans accrocs, Matt Skiba a passé l'épreuve du « I miss you » sans problème. On constate tout de même une tentative de copie de Tom Delonge sur les morceaux de l'époque dudit personnage. Par contre sur les nouveaux issus de « California » on sent plus de liberté de la part du guitariste/chanteur. Remplacer une personnalité du calibre de Delonge n'a pas du être simple, et beaucoup s'y seraient cassé la figure, preuve en est que Blink à fait le bon choix. Sans hésiter un des meilleurs show du Week end ! Et ce n'est pas Travis Barker et son solo de batterie (ou celui de son fils) qui vont venir me contredire ! (Guillaume Sanchez)

Gojira

Bon, il est inutile de les présenter il me semble... mais cela dit je vous invite néanmoins à visionner notre interview avec le bassiste Jean-Michel Labadie car il se fait plutôt rare dans les médias et c'est bien dommage... Pour ce qui est de leur prestation, pas besoin de faire de la pub. Celles et ceux qui sont fans auront apprécié certains titres du dernier album que nous pourrions penser plus "soft" mais qui donnent finalement très bien en live. Evidemment les grands classiques seront présents aussi sur une setlist bien équilibrée pour une durée d'environ 01h15. Il manquait juste l'obscurité pour offrir des lights qui auraient encore donné plus d'envergure au spectacle. Encore un show bien huilé de plus pour ce groupe emblématique, ambassadeur du metal français à l'étranger... (Raphaël Bénard)

Linkin Park

Il est 21h45 quand la tête d'affiche de ce vendredi investit la mainstage 1. LINKIN PARK revient avec un nouvel album "ONE MORE LIGHT", album qui divise les fans par ses mélanges de pop/rock et de rap, bien loins d'un "HYBRID THEORY" ou d'un "THE HUNTING PARTY" plus métal ! Il y a foule devant la scène, le public étant venu en masse pour voir la bande de Chester Bennington qui se fait assez rare dans l'hexagone. Tout de suite on sent que l'énergie est bien présente, le son est bon mais personnellement je n'accroche pas trop aux nouveaux morceaux, plus lents selon moi. Heureusement la set-list est un medley d'anciens et de nouveaux titres avec en final les indispensables "Numb" et "Papercut". Un show de quasiment 2 heures qui aura ravi les fans mais pas convaincus les sceptiques. (Frédéric Bellec)

Une première journée donc bien chargée en concerts et interviews où nous avons un peu essuyé les plâtres du nouveau site mais il faut avouer que c'est le lot de tout festival qui essaye de s'installer dans la durée. Et il nous faut remercier pour ces trois jours toutes les personnes sympathiques qui nous ont choyés à l'espace presse en commençant par Elodie de Live Nation, Elodie et Pauline de Him Média. Roger Wessier de Replica Promotions, Valentin et Manon de la Warner ainsi que toutes les personnes chargées de nous accueillir et nous renseigner.

A bientôt pour le live report de la deuxième journée...

Rédacteurs : Guillaume Sanchez, Raphaël Bénard et Frédéric Bellec.
Interviews : Frédéric Bellec et Raphaël Bénard.
Crédits photos: Raphaël Bénard et Frédéric Bellec.