Les sympathiques musiciens du groupe OBNOXIOUS, vont pouvoir marquer d'une pierre blanche la date du 12 Avril. En effet, cette soirée mètal organisée par leurs soins, va attirer un maximum de personnes, et le Lyon's Hall va vibrer sous les coups de boutoir des quatre groupes de l'affiche dans une veine assez brutale.

Aux alentours de vingt heures, le premier combo grimpe sur l'estrade. La salle est déjà remplie évidemment, car STONEBURST a donné rendez-vous, entre autres, à son fan-club ! Premier gig pour cette jeune formation locale, alors tous les yeux sont rivés sur la scène. Démarrage avec une intro instrumentale avant l'arrivée du chanteur/frontman qui empoigne, quelques instants plus tard, le micro pour nous balancer un chant rugueux, voire growlé sur fond de musique sudiste. Stoner donc, mais pas seulement, avec des pointes thrashisantes et du chant clair. Les guitaristes restent studieux et assez statiques. Normal, me direz-vous, mettez vous à leur place ! La section rythmique est bien présente avec une batterie assez organique et des lignes de basse efficaces. L'expérience venant avec les concerts, la chorégraphie scénique prendra sûrement plus d'importance à l'avenir. Pour l'instant nous avons droit à un set correct, et après six titres de leurs compositions, le combo termine sa prestation avec une reprise bien sentie, de Paradise Lost, "The last Time". Arnaud, en guest faisant duo avec le frontman de STONEBURST, qui s'est bien débrouillé ce soir.

Pas beaucoup de temps pour se désaltérer, et le bar étant bondé, on renonce, car déjà OBNOXIOUS lâche les décibels, avec "December Transition". Ce soir le groupe est stimulé par la présence d'un public conséquent. Alors l'échange se fait bien, ça bouge de partout. Le combo semble dopé, et les titres "One Glance, One Kill", "Carcass Pit", mettent le feu au Lyon's Hall. C'est puissant, carré, bougeant, avec des guitares encore un peu en "back-ground", mais le tout passe bien. Le frontman est branché sur la haute tension, et ses acolytes le suivent dans cette démonstration de death-metal bien brutale et survitaminée. Sur le dernier morceau "DTU", une petite coupure de courant, ne viendra pas casser la prestation. Excellent démonstration donc, qui fait monter encore d'un cran le "buzz", autour de ce combo Lyonnais.

Et c'est dans cette ambiance survoltée que s’installent nos amis Parisiens AGNOSYS. Voici un death-mélodique aux accents un peu prog, qui nous est proposé. Alors on écoute sagement pour essayer de rentrer dans leur musique. Leur musique, que l'on pourrait rapprocher de la scène de Gothenburg (Dark Tranquillity, In Flames), mais aussi d'un penchant black vers Dissection. Des titres bien lourds avec un chant growlé sont cassés par des passages en voix claire mélodique, un peu à la Soilwork. Mais le public ne s'y retrouve pas et reste dans l'expectative devant cette démonstration très (trop) technique. Par exemple sur le titre "Equilibrium", qui après un démarrage de death puissant s'aventure sur des terrains progressifs, avec arpèges assez longs. Et malgré quelques tentatives remuantes des premiers rangs, le reste de l'assistance baille un peu. Pour terminer, une reprise de Loudblast "Subject To Spirit", ne va pas contribuer à faire remonter la sauce, dommage !

Heureusement, THE OATH, va donner un coup de pied dans la fourmilière, et faire remonter la pression, devant la scène, avec son black-dark metal bien en place et accrocheur. Après une intro aux claviers, de fin du monde et "Broken Hope", titres extraits de leur album "The End Of Time", justement, ils enchaînent des morceaux tous plus puissants et malsains, les uns que les autres, comme "Amen", "Orgasm" et "The Unborn". Inutile de vous dire que sur un sol imbibé de bière, devant l'estrade, c'est la guerre et le dérapage incontrôlé. Ambiance donc ! Un de leurs anciens titres "The Oath", ne vas pas changer ce climat destructeur et haineux, dark-black oblige. Mais en cette soirée, tout a une fin, et THE OATH termine son gig en nous envoyant sa dernière baffe, en l'occurrence "Blinded By Fear". A bientôt donc, on en redemande !

Après une soirée comme celle-ci, personne ne semble pressé de rentrer chez soi, et des groupes, à l'extérieur mais aussi à l'intérieur de la salle continuent de commenter la prestation des quatre combos qui ont fait trembler notre salle préférée. Je remercie toujours les auteurs et acteurs de soirées métalliques, alors, organisateurs, groupes et public, merci pour ce moment fort agréable passé en votre compagnie.