CHRONIQUES DE CONCERTS

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SOLSTAFIR
Avec : Solstafir, Lodz
Date du concert : 22-06-2017  
Lieu : CCO - Villeurbanne [ 69 ]  
Affluence : 300  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/slhproductions  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 juin 2017 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography  


C'est sous des températures torrides que l'on se prépare à rejoindre le CCO. C'est une drôle de météo pour aller voir un groupe islandais et l'on éprouve déjà une certaine forme de compassion pour ces gars habitués à des étés à 20°C. Mais on n'est pas là pour un bulletin météorologique. SOLSTAFIR vient de sortir un album des plus convaincants et il nous tarde de découvrir ces nouveaux morceaux en live.

Mais avant tout, nous nous devons d'accueillir comme il se doit LODZ, le groupe local de première partie. Avec les années LODZ s'est imposé dans la région comme une valeur sûre du renouveau post metal. Avec ses sept années d'existence le groupe a tranquillement gravi les échelons et rejoint l'équipe de la KLONOSPHERE. Mais cela n'a rien de très surprenant tant ce groupe est clairement talentueux. Cela se traduit par une prestation imposante et franchement maîtrisée. On sent d'ailleurs un public réceptif, attentif et bien présent. C'est forcément justifié à l'écoute de ce set à la fois énergique, prenant et et d'une grande maturité. On salue donc cette participation plus que justifiée en première partie de SOLSTAFIR.

C'est donc avec une chaleur tropicale que SOLSTAFIR fait son entrée. Histoire de nous mettre dans l'ambiance « Náttfari » fait office d'introduction. Les musiciens s'installent tranquillement, accordent leurs instruments. Pour une introduction, c'est dans la plus grande simplicité qu'elle se fait. On enchaîne enfin sur « Silfur-Refur » qui ouvre aussi le dernier album en date, « Berdreyminn ». C'est donc avec cette puissance que le groupe fait son entrée. On s'y attendait et c'est confirmé, cet album est taillé pour le live et dans la parfaite continuité de ses prédécesseurs. Plus surprenant, après un morceau de cet ampleur, SOLSTAFIR enchaîne sur « Otta ». On ne s'attendait pas forcément à trouver ce morceau placé ainsi dans la set-list. C'est plutôt en général vers la fin de concert que ce titre figure. Mais quoi de mieux qu'un titre de cette ampleur pour mettre tout le monde dans le bain et ravir les fans les plus passionnés du groupe. Après ce titre plutôt long et très ambiancé, on continue avec « Love Is The Devil » qui nous révèle l'autre facette de SOLSTAFIR, celle beaucoup plus hargneuse et rock. Mais comme le groupe ne fait rien comme tout le monde, il faut lui reconnaître une façon toute particulière de faire du rock. Peu importe, cela fonctionne très bien ce soir, encore une fois. Si l'album « kold » est à l'honneur avec un autre morceau, « She Destroys Again », on n'oublie pas pour autant les désormais classiques tels que « Nattmal ». J'attendais aussi avec impatience ce qu'allait rendre sur scène « Isafold » et bien je n'ai été nullement déçu. Le petit break à la basse vers la fin du morceau produit son effet, pour mon plus grand plaisir. C'est un Addi plutôt loquace que l'on découvre ce soir. Si les autres prestations du groupe à Lyon n'avait pas été marquées par un grand échange avec le public, les choses ont pour le moins changé. Addi a des choses à nous dire ce soir et qui sortent du simple « on est content d'être là ». C'est un long speach qui sert d'introduction à « Necrologue » et qui a le mérite d'être prenant. Addi revient sur le contexte de l'écriture de ce titre et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est du sérieux. Le morceau a été écrit pour un proche du groupe qui s'est suicidé il y a une dizaine d'années et clairement SOLSTAFIR a été marqué par cet événement. Comme chaque histoire personnelle a toujours une résonance universelle, le groupe en profite pour faire passer un message important sur les addictions et leur prise en charge. Cela donne à l'interprétation de ce morceau une stature encore plus grave qu'à l'accoutumé. On reprend le fil rock n' roll avec un autre morceau de « Kold », « Pale Rider » avant l'incontournable « Fjara ». On aurait pu croire que le groupe allait s'arrêter là car il s'agit bien du morceau le plus écouté de SOLSTAFIR mais il n'en est rien. Le combo islandais a décidé d'en terminer avec le non moins excellent « Goddess Of The Ages » qui donne aussi l'occasion à Addi de serrer quelques mains.

SOLSTAFIR n'a pas déçu, loin de là. Le groupe aurait même tendance à se bonifier avec le temps. Il fallait certes supporter la chaleur suffocante mais quand on aime, on encaisse ! Nous remercions encore SOUNDS LIKE HELL pour l'accueil, son travail sur cette date et les litres d'eau perdus !






 


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