Remontons en arrière de trois mois afin de revenir sur un évènement annuel nommé le Festival Montereau Confluences. Cette nouvelle édition sonne de manière particulière de part son 20e anniversaire et l'annulation du festival qui devait le célébrer l'année dernière.
En ce mois de Juin, il n'est plus question de pluies intenses et d'inondation mais de soleil et de chaleur. Comme tous les ans, le panel musical proposé est large. Ce choix nous permet de pouvoir savourer nos décibels favorites à de nombreuses reprises durant le festival. Comme tous les ans, nous pouvons découvrir de nouvelle pépite et pouvons apprécier les groupes dans des conditions excellentes, dans une représentation non écourtée, telle que l'on pourrait les voir dans des salles obscures.

Sans venir vous décrire les prestations éloignées de nos colonnes, ce festival au tarif attractif, soit 15 euro, nous invite à s'intéresser à des groupes émergeant, des formations ou artistes mainstream.



JET BANANA

Vainqueur du tremplin organisé par l'association Made In Montereau, la formation à l'honneur d'ouvrir le festival sur la scène principal. Une opportunité que l'on ne peut refuser. Fidèle à sa conduite, JET BANANA s'exprime sur ce vaste espace sans complexe et avec aisance. Le quatuor développe son set et jeu de scène habituel, mélangeant des attitudes issues de Freddy Mercury, des Ramones, des Doors... La musique est attirante tout comme l'énergie déployée par Fred (chant) qui met le feu aux planches rapidement et de manière constante.
Un show frais, puissant, sonnant tellement vrai.


HELL OF A RIDE

Le quintette commence à se forger une réputation sur la région. S'exprimant dans un domaine musical associant des rythmiques puissantes façon metal et des mélodies allant vers le rock US, la formation dégage une énergie imposantes sur scène. La prestation est rodée et parfaitement menée. Les membres ne connaissent pas l'économie, à l'image de son frontman, Djej Rider, qui sait rallier la foule à sa cause. Ayant habituellement croisé le groupe sur des scènes plus modestes, il est agréable de constater que les musiciens ont su gérer et occuper l'espace sans difficulté.


KOB

Ils ont décidé en cours d'année de revenir sur les planches, mais de ce fait aussi sur le devant de la scène. Le quintette, ayant marqué le paysage metal dans les 80's puis fin 90's à 2010, a ressorti les instruments pour un retour aux sources. Attiré par la NWOBHM, les musiciens n'ont rien changé à leurs lignes directrices. Sans sembler datée, la musique distillée sait apprivoiser l'assistance pour ne pas l'a laissé s'égarer du show. Comme lors des ses précédentes prestations, KOB est en forme et maitrise son sujet parfaitement.


TRUST

Poids lourd du paysage rock français, Trust se remet en activité pour une tournée française étendue. Nono et Bernie profitent du festival pour venir réveiller aux bons souvenirs de chacun. Pionnier du hard rock hexagonal, le groupe a édité bon nombres de standards qui savent dynamiser une assistance présente en masse. Chaque titre est un brûlot, chaque titre est repris par la foule, chaque titre prépare le terrain au suivant s'enchainant sans faiblesse de rythmes, sans temps morts. Même si la présence de Bernie n'est pas totalement investie, l'ensemble des membres délivrent une prestation propre et consistante. Ne boudons pas notre plaisir, Trust est de retour pour de bon.


LONEWOLF CORP.

Evoluant dans un registre heavy metal, le quartette s'exprime de manière appliquée. Les musiciens, ayant une expérience maitrisée de la scène, délivrent une prestation carrée sans bavures. Ces cotés trop propre, trop lisse demandent peut être un peu plus de fougue dans cet exercice. Un set qui n'est pas déplaisant mais qui a du mal à s'emballer.


THE G

Ils sont frères, ils viennent de Corse, ils sont âgés de 13 et 16 ans, ils sont exempt de complexes et remplis de fougue. THE G est un duo qui laisse à penser que AC / DC et WHITE STRIPE ont fusionné, que ces ados ont été nourris aux décibels, aux guitares saturées et rythmiques effrénées. A deux, ils captivent la foule et occupent la scène comme une formation de dix musiciens. Ils sont intenables et exécutent leurs compositions sans faiblir, sans mollir, sans failles. La fougue dissipée gagne l'assistance qui reste hypnotisée par ce duo expérimenté. Le plaisir transpire de par et d'autre de la scène, la musique permet à chacun de trouver ses repères, les deux frères sont en train de construire une belle aventure. Ne perdons pas de vue ce duo prometteur.


THE NOFACE

Suite à la dissolution de SKIP THE USE nait une nouvelle formation nommé The Noface. Le concept de ce groupe étant de mettre en avant sa frontwoman, nouveau membre du feu groupe, en masquant les autres musiciens. Il faut avouer qu'Oma, chant, est diabolique sur scène. Entre un mariage réunissant Tina Turner, Skin (skunk anansie) et GRACE JONES pour les parties vocales, les expressions scéniques et l'engagement, Oma occupe tout l'espace qui lui est confié. Plus discrets, ses compères masqués tiennent le cap afin qu'elle puisse évoluer avec aisance et sans hésitation.
La musique de THE NOFACE est résolument Rock, prenant d'assaut le public par ses riffs puissants et son chant énergique. Une seconde découverte méritante et prometteuse.


COVERQUEEN

Notre voyage musical rock saturé et metal efficace s'arrête avec une formation interprétant les standards de Queen. Sans modifier la musique de Brian May, la formation s'exécute avec mérite dans un exercice qui n'autorise pas la faiblesse et l'écart. Comme Freddy Mercury, Fred (chant) s'approprie la scène et l'assistance. Le frontman fait le chaud comme son modèle, il use des gimmicks du célèbre vocaliste sans devenir une caricature. La parodie est nette, parfaitement reprise et ne devient jamais grotesque.
Ses compères transmettent l'âme contenue dans chaque titre sans dénaturer les compositions, sans trop s'écarter de l'original.
L'instant est agréable car une nouvelle fois, chacun reconnait son morceau préféré, l'assistance se laisse prendre au jeu. La communion se créée entre le public et le groupe.
Cet année encore, les organisateurs ont positionné un groupe de cover de qualité.



La version 2017 du festival a tenu toutes ses promesses. Depuis 20 ans les organisateurs nous proposent des plateaux de qualités. Pour mémoire, Montereau Confluences a accueilli des artistes nommées Alice Cooper, Joe Satriani, ZZ TOP, Toto, Shaka Ponk... Trust. Comment ne pas prendre part à cet évènement ouvrant la série de festivals pour moins de 20 euro? Saluons le travaille des équipes d'organisation et surveillons de près les annonces de l'édition 2018. Surtout n'hésitez pas à y prendre part.