CHRONIQUES DE CONCERTS

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IGORRR
Avec : Igorrr, Green Bag
Date du concert : 15-10-2017  
Lieu : La Cartonnerie - Reims [ 51 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.cartonnerie.fr/newsite/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 22 octobre 2017 - Chroniqueur : inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie/  


Il fallait avoir bien attaché sa ceinture et ne pas être en pleine digestion, ce dimanche à la Cartonnerie de Reims afin de pouvoir suivre le groupe Igorrr dans son road trip bizarre, barré et déconcertant.

Ce joyau d'une rare et insaisissable beauté retourne quiconque possède un tant soit peu d'ouverture musicale. Ce fut indéniablement le cas ce dimanche, les nombreux spectateurs du club de la Carto ne sont pas tous sortis indemnes d'un tel voyage.

En première partie, il y eut un duo blackcore local nommé Greenbag. Mais qu'est-ce que c'est donc que ça du blackcore ?
Un mix entre le metalcore et le black ? J'en sais rien... moi j'ai entendu un duo black metal qui déboîte sévère. Au final dépouillé de tout, il reste l’essentiel, avec seulement un batteur et un chanteur guitariste, le black metal de Greenbag vous colle des uppercuts par dizaines et cette demi-heure fut violente et sans répit.

Three, two, one … ignition !

Igorrr, c'est le projet d'un alchimiste un brin cinglé et terriblement talentueux, Gautier Serre, qui tend à mélanger le metal, la musique baroque et tout un tas d'autres mixtures inqualifiables et assemblées de manières schizophrènes et jouissives.
Les milieux autorisés qualifient ce génial cocktail de breakcore.

Sur scène, Igorrr, c'est Gautier Serre aux platines, Sylvain Bouvier à la batterie, Laurent Lunoir et Laure Le Prunenec aux chants.

Sur une mise en lumière aussi démente que l'est la musique, le quatuor enchaîne les titres sans un mot entre les chansons, pas le temps de reprendre son souffle, la cage thoracique est comprimée et nous sommes très rapidement dans un état hypnotique.

Les deux chanteurs se répondent, d'un côté la bête, sauvage, indompté et fragile par moments, de l'autre la déesse baroque, lyrique, magnifiquement belle et torturée qui danse et gémit, le tout sur une furia musicale absolument dingue.

Difficile de quitter Laure du regard, à la fois sublime et inquiétante, elle personnifie le monde d'Igorrr, danse, se contorsionne dans une transe dantesque et amène le penchant angélique à la barbarie sauvage de la bête.

Pendant à peine plus d'une heure, Igorrr a chamboulé ma perception et mes sens communs. Est-ce l'expression d'un génie ?, un assemblage sans sens pragmatique de guitares, harpes, cordes, accordéons, le tout passé au moulin du sorcier Serre ?

Le voyage fut inoubliable, et à mon sens, l'expression brute des émotions que doit vous procurer un concert. L'expression de ce que doit être un musicien qui travaille sans barrières et sans lois.

Un monde à part s'ouvrira à vous si vous montez dans ce vaisseau, un monde peu ordinaire, poétique et superbement inspiré.






 


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