CHRONIQUES DE CONCERTS

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TAGADA JONES
Avec : Tagada Jones, Les Sales Majestés, Ratel
Date du concert : 18-11-2017  
Lieu : Le Fil - Saint-Étienne [ 42 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.le-fil.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 novembre 2017 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography  


Retour au Fil de Saint-Étienne pour une soirée entièrement consacrée à la scène punk rock française, même si le terme est de plus en plus réducteur en ce qui concerne TAGADA JONES. Mais nous verrons cela plus tard. En attendant il est temps de retrouver cette salle qui le plus souvent attire un public effervescent. TAGADA JONES n'est pas revenu sur Saint-Étienne depuis un certain temps. Son dernier concert avait eu lieu dans la salle du Triomphe, un ancien cinéma porno, aujourd'hui redevenu une salle de théâtre. Les voisins ont eu raison du rock n' roll comme bien souvent dans les centres ville. C'est donc en masse que les stéphanois ont rejoint l'esplanade, se divisant entre le Zénith pour un concert de DUB INC et celui de TAGADA JONES au Fil. Il ne manquait plus qu'un match de foot pour que le quartier soit totalement impraticable.

On ouvre les hostilités avec un groupe stéphanois comme le veut la tradition. Il s'agit pour moi d'une découverte car jamais auparavant je n'avais entendu parler de RATEL. Le fait est que la découverte est bonne. Le groupe officie dans un style qui ne surprend personne ce soir. On fait un bon dans le temps avec un retour aux années 80/90, l'époque où le punk rock envahissait les MJC comme le hip hop le fit un peu plus tard. RATEL assure le job avec dextérité. Les inspirations sont bonnes et le show s'en ressent fortement. L'adhésion du public est rapide et incontestable. Voici donc un nouveau groupe qui sorti du circuit underground de la ville a des choses à dire et à montrer. C'est plutôt réjouissant. Affaire à suivre donc et groupe à revoir.

LES SALES MAJESTES s'empare de la scène au son de « Camarade ». Ce groupe originaire des Hauts-de-Seine est actif depuis 1988 même si son premier album remonte à 1995. Même s'il fait partie d'une génération plus récente de punks, LES SALES MAJESTES est très clairement influencé par les groupe de la première génération. On retrouve l'esprit de la fin des années 70 tant au niveau musical que dans ses paroles. On ne retrouve malheureusement dans le groupe que Yves CESSINAS comme membre fondateur, le line up ayant connu des remaniements importants entre 2014 et 2015. Arno Futur, le chanteur du groupe a quitté LES SALES MAJESTES en 2014 laissant le micro à son frère jumeau aussi guitariste du groupe, Yves CESSINAS. Mais tout cela n'enlève rien à la musique du groupe. Celle-ci est toujours aussi efficace et engagée qu'elle peut l'être. Et forcément en concert à Saint-Étienne, ville aux racines fortement ouvrières et donc marquée par le punk, la sauce prend très vite. Les crêtes qui sont de sortie rejoignent très vite la fosse pour s'en donner à cœur joie. La forte identité punk du groupe se répercute dans son public, forcément. Et tout se joyeux monde passe une bonne heure de concert de la meilleure façon qui soit.

A peine les dates de LE BAL DES ENRAGES bouclées, TAGADA JONES retournait en studio pour donner suite à son album « Dissident » paru en 2014. Cette année 2017 sortait donc « La Peste et le Choléra ». La tournée ne pouvait qu'arriver très vite. Cette sensation que le groupe ne lâchera rien quoiqu'il arrive se confirme à nouveau avec cette tournée. Cette impression que le groupe est suractif ces dernières années est elle aussi très forte. Mais cela importe peu au final et ce pour plusieurs raisons. La qualité musicale se voit fortement poussée vers le haut. TAGADA JONES progresse musicalement. Joby Joba derrière ses fûts gagne en force et en précision d'une manière certaine. Cela donne sur scène des bases solides et puissantes au niveau rythmique. On compte aussi sur Waner à la basse pour son jeu et sa prestance sur scène. Alors forcément avec des bases aussi solides Niko et Stef à la guitare n'ont plus qu'à se laisser porter. Et sur scène cela devient franchement impressionnant. Dès l'introduction et le premier morceau « Envers et Contre Tous » on sait que nous avons à faire à du lourd, du très gros. Le son est impeccable avec une puissance rare. Si je soulignais le fait en introduction que TAGADA JONES sortait du simple punk/rock c'est que depuis toujours le groupe a su s'inspirer de choses diverses et les intégrer à sa musique. Ainsi, on flirte parfois avec une petite dose de metal, une très légère touche d'indus à la MINISTRY et quelques petites autres choses de ci de là. C'est léger mais cela permet au groupe d'élargir son champ musical et le pousser vers un public plus large. Et ce concert me fait l'effet d'un rouleau compresseur. Cela faisait déjà un moment que je n'avais pas ressenti cela en concert. C'est compact et incisif. Les nouveaux morceaux se mêlent parfaitement aux anciens « Zéro de Conduite », « Yec'hed Mad », « Le Feu aux Poudres »... mais très bizarrement on commence à ressentir comme un très léger fossé face à la puissance et à la maîtrise dans les nouvelles compositions. Peut-être que l'actualité a suffisamment énervé le groupe, et il y a de quoi, pour lui donner la force de sortir de ses gonds et exploser le plafond. En tout cas, TAGADA JONES est monté haut et cette heure et quart de concert qui se conclue par un vibrant medley en hommage aux regrettés Schultz et Sven de PARABELLUM aura largement tenu ses promesses. TAGADA JONES est au top de sa forme et il est urgent d'aller les voir.

Merci au Fil pour son organisation et son accueil. Merci aussi aux groupes qui prennent le temps avant et après le concert d'aller rencontrer leur public. Ce lien particulier qu'entretiennent ces musiciens ne fait que renforcer la bonne ambiance qui règne dans ce type de concert.






 


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