CHRONIQUES DE CONCERTS

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CONCERT MIEZKO PROD - Paris
Avec : SICKBAG+DAYS OF DECLINE+CAESARUM+HACKDOWN+SAVAGE ANNIHILATION+COLHOM
Date du concert : 29-03-2008  
Lieu : Péniche Alternat - [ 75 ]  
Affluence : 100  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 25 avril 2008 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : Gohr  


Etes-vous déjà allé à la péniche alternat ? Cette salle, enfin cette péniche, aux alentours de Bercy à la particularité d’accueillir régulièrement des groupes, tous styles confondus, pour faire des concerts. Ce soir l’ambiance fût radicalement extrême, puisque les six groupes de la soirée officiaient entre le Death-métal, le Grindcore et le Hardocre.

Le premier groupe de la soirée s’appelle COLHOM, qui musicalement opère dans un Death-métal, assez conventionnel mais efficace. Les titres s’enchaînent, mais, malheureusement pour lui, le groupe souffre du trop petit nombre de personnes bougeant dans la salle. Il faut dire que la prestation des musiciens n’incite pas tellement à se défouler, puisque seulement le guitariste fait un effort pour bouger. On peut même dire que le groupe a un très gros problème scénique. Par exemple, son chanteur a adopté un parti pris totalement contre productif, qui est d’être, les trois quarts du temps, dos au public. Sur un titre, cela aurait pu avoir un intérêt esthétique mais au bout d’une demie heure cela devient vraiment très lourd.

Le groupe suivant s’appelle SAVAGE ANNIHILATION et comme son nom l’indique, il pratique du Brutal-Death. Les deux premières chansons du trio sont assez laborieuses, le groupe ne semblant pas trop à l’aise, d’autant plus que les deux micros des hurleurs fonctionnent moyennement. Pourtant, le public commence à réagir un minimum, et par effet de vases communicants, l’énergie se transmet en direction du groupe pour qui, dès lors, la prestation devient meilleure. En y réfléchissant bien, ce qui manque réellement au groupe est une seconde guitare, afin que sa musique soit plus massive, plus dense. Bien que pratiquant un style extrême, quelques riffs très accrocheurs viennent se détacher de la masse et le groupe s’avère plutôt sympa à l’arrivée. Evidemment (et cette remarque peut s’appliquer aussi à COLHOM) l’espace étant très réduit, et les problèmes de son étant fréquents, le groupe a du mal à s’exprimer. Bref, à revoir dans de meilleures conditions.

Avec l’arrivée de HACKDOWN, les choses sérieuses démarrent réellement. Ces derniers, proposent un Métal extrême, autant influencé par le Hardcore que le Death-métal. HACKDOWN marque une différence nette avec les deux groupes précédents, et notamment par la prestation des deux hurleurs, qui passeront le set dans la fosse, plutôt que sur scène, bougeant dans tout les sens, quitte à se cogner contre des spectateurs, ce qui valut de renverser de la bière. Ce groupe a de très nombreuses qualités, puisque chaque plan, qu’il soit syncopé, extrême ou accrocheur fait mouche. Une prestation carrée, une musique extrêmement bonne, pas dans la mesure où elle est originale, mais efficace, feront de HACKDOWN une des meilleures prestations de la soirée. Mention spéciale à leur petit chanteur frisé qui est une vraie pile ambulante.

Le niveau, placé bien haut, par HACKDOWN va, néanmoins, retomber avec la prestation de CAESARUM. Ces derniers proposent un Death-métal lourd et accordé très bas, pas forcement mauvais, mais qui lasse très vite. Ce côté répétitif, est impliqué par le côté pataud de leur musique. C'est-à-dire que celle-ci est un bloc unique, bref sans nuance. Le chant vient, d’ailleurs, confirmer cela puisque les variations vocales sont rares et que les incessants cris de cochons deviennent vite fatigants, d’ailleurs la salle se dépeupla pas mal pendant ce show. Cependant, notons l’effort scénique du groupe, qui cherche à proposer un univers qui lui est propre. Les musiciens sont costumés de tuniques noires, portent des masques et semblent droits sortis, d’une secte médiévale, de je ne sais quel film fantastique. CAESARUM, propose donc une image originale mais qui ne va pas de paire avec sa musique. Dommage.

Vient ensuite le meilleur groupe de la soirée, à savoir DAYS OF DECLINE. Composé de six musiciens totalement déchaînés, ces derniers proposent un Hardcore violent aux touches New-yorkaises et Death-métal. Musicalement, le tout est on ne peut plus cohérent, et de fait, tout les plans sont une déflagration. C’est d’ailleurs, pour ces derniers, que la fosse s’activera le plus, seulement, l’espace est trop réduit et le groupe semble un peu déçu du fait que le public ne peut pas se déchaîner plus. Quoiqu’il en soit, les titres s’enchaînent et les jeux des deux chanteurs, en permanence dans la fosse, créent, à l’image de HACKDOWN, une ambiance particulière. Mention spéciale à la chanson « Larmes blanches » qui fût sûrement une des meilleures proposée par le groupe.

En revanche, les vents n’auront pas été favorables pour SICKBAG, qui, pourtant avec « Bushido Codex », son dernier album en date, offrait une belle performance. Le premier gros problème survint dès la première chanson : impossible d’entendre le chanteur qui se démenait pourtant comme un beau diable. Seulement au troisième morceau le garçon put être entendu par la salle. Ensuite, survint l’incident numéro deux : le volume était beaucoup trop fort. A l’arrivée le Grindcore des messieurs ne ressemblait plus à rien et était une indigeste masse sonore. Catastrophique, à un point tel que je ne reconnais pas certaines chansons de « Bushido Codex ». A revoir dans de meilleures conditions, cela va sans dire.

Difficile de porter un jugement négatif sur ce concert. Certes, les groupes n’étaient pas tous géniaux, mais l’initiative de proposer ainsi des petits festivals extrêmes est à saluer. L’ambiance était sympa et les boissons avaient un prix plus qu’abordable, comme pour souder la communauté underground. Néanmoins, le son était approximatif et l’espace trop exigu. Soit on est underground, soit on ne l’est pas.




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