CHRONIQUES DE CONCERTS |
||
TOUTES LES CHRONIQUES | ÊTRE CHRONIQUÉ | ÊTRE CHRONIQUEUR |
NASTROND KALL - Lyon Avec : Anceisural Eritance + NASTROND KALL + Mutilanova + Morghash |
|||
Date du concert : 24-04-2008 | |||
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ] | |||
Affluence : 60 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 26 avril 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L | |||
Les grandes affiches, les grandes salles de concert, c’est bien beau, mais il demeure toujours intéressant de se tenir informé de ce qu’il se trame dans l’underground ; car c’est là que le futur est en route et que les nouvelles générations poussent…ou pas. Bien loin des 6000 personnes de la Halle Tony Garnier, c’est un public dans des proportions plus…modeste, qui vient sans se presser découvrir une soirée marquée par le signe de la jeunesse et du Black Metal !
Pas de bousculade, oui, car la soirée débute avec 1h30 de retard, un des groupes en provenance de Paris galérant encore sur les routes dans un road movie épique mais il va bien falloir se décider et Morghash entre en scène. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le trio grimé et figé ne déclenche pas les passions, et à juste titre. Les boites à rythme et claviers pré enregistrés couvrent l’ensemble, un ensemble au demeurant plat et répétitif. La prestation s’étire, rien ne bouge et la reprise de Dimmu Borgir « Mourning palace » ne récolte que quelques mous applaudissements. Les musiciens remballent, dans le désintéressement général, place aux suivants. Visiblement peu motivé, Mutilanova prend place en traînant les pieds. Guidé par un chanteur qui serait apparemment bien resté chez lui ce soir, les musiciens se lancent bon gré mal gré dans leur set, où seuls le soliste et le batteur (excellent) font preuve de bonne volonté. Il faut donc quelques titres pour qu’enfin la situation se décoince et que notre ami vocaliste enlève les mains des poches pour que le son jaillisse avec plus d’énergie, du moins sur deux titres plus inspirés, aux styles changeants. Mais les godets ingurgités avec force le long de la prestation digne d’une bonne « répèt’ » faisant effet, le soufflé retombe. C’est terminé, sans transition, sans un mot, tout le monde replie le matos et s’en va avec une désinvolture totale. En voilà qui semblent plus concernés : programmés comme la tête d’affiche du soir, Nastrond Käll doit changer ses plans suite aux aléas de la soirée. Et c’est tant mieux car voilà enfin de quoi réveiller un public ne sachant pas vraiment si sa place se trouve à l’extérieur ou à l’intérieur de la salle. La question rapidement ne se pose plus : voilà la révélation de la soirée, il ne faut pas la manquer. Emporté par un chanteur complètement décomplexé et comme à la maison sur les planches, ce très jeune groupe développe un black métal pagan efficace qui déclenche immédiatement les premiers mouvements de foule du soir. Bien en place, c’est avec une aisance insolente que passe une superbe reprise de Windir, une formation qui demeure une des influences de la team lyonnaise. Aisance certes, mais pas facilité, car chacun reste tout de même très concentré sur son instrument, mais il le faut car au Lyon’s Hall, les imprécisions se paient cash. Mais tout s’enchaîne sans accro et à la fin du set, beaucoup se diront que ce soir, Nastrond Kall était encore loin d’atteindre son meilleur niveau. Effectivement, ce deuxième concert montre un potentiel évident qui ne demande qu’à s’exprimer davantage, reste à monter encore un peu le niveau des compositions et attention les oreilles, soyez en tous prévenus ! Mais minuit est passé et pendant que cendrillon cherche encore l’emplacement de sa citrouille, les parisiens d’Anceisural Eritance eux, ont enfin trouvé l’entrée du parking. Cependant, ce que le public a trouvé, lui, c’est la poudre d’escampette : une salle totalement vide qui vient accueillir les franciliens. C’est un trio de morts vivants qui apparaît alors, plongeant les rescapés les plus courageux dans leur black métal nihiliste. Blast, guitare qui hurle, chanteur qui surenchéri dans des vocaux supra- agressifs, tout le monde a ses boules quies ? la qualité sonore est exécrable et surtout beaucoup trop forte ! il n’en faut pas plus pour que les derniers occupants se réfugient dans leurs véhicules. Restons donc sur l’excellente performance de Nastrond Kall, le plus norvégiens des groupes lyonnais, la relève est en marche et longue vie aux soirées free style de l’underground ! no images were found | |||