CHRONIQUES DE CONCERTS

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PHIL CAMPBELL & BASTARD SONS
Avec : Partouzzzze Bastards, Phil Campbell and the Bastard Sons
Date du concert : 19-03-2018  
Lieu : La Boule Noire - Paris [ 75 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 mars 2018 - Chroniqueur : KnFR - Photographe : KnFR  


Soirée spéciale « Bastards » à la Boule Noire le 19 Mars 2018, avec tout d’abord les français de «Partouzzzze Bastards » et enfin celui que l’on ne présente plus, pour avoir joué pendant plus de 30 ans avec Motörhead : « Phil Campbell and the bastard sons »

Avec un peu de retard, qui aura pour conséquence d’écourter leur prestation de 2 titres, c’est aux Français de « Partouzzzze Bastards » d’occuper le devant de la scène de la ‘Boule Noire’… Julien Bloch au chant, Arnaud Queudeville à la batterie, Denis Richard à la guitare, et enfin Yves Giraud à la basse avec une Rickenbacker s’il vous plait (il joue aussi avec les ‘ Fatals Picards’). Ils avaient déjà ouvert l’an dernier le 29 Janvier 2017 pour ‘Nashville Pussy’ au Batofar à Paris.
C’est lors d’un concert de « Electric Mary » qu’ils ont eu le déclic, d’ailleurs ils n’hésitent pas à reprendre plusieurs de ses titres sur scène comme ‘Let Me Out’, ‘One Foot In The Grave’, ‘Gazoline’. Et pour rendre hommage à Lemmy, et faire un clin d’œil à Phil Campbell, ils s’attaquent sans problème à R.A.M.O .N.E.S. de Motörhead. Le public a adoré.
C’est un joyeux bordel qui règne sur scène, car ils jouent surtout pour se faire plaisir sans trop se pendre la tête, et cette envie de fun/liberté se ressent dès les premières secondes, alternant des reprises de Electric Mary cité ci-dessus ou quelques compos personnelle… on reste quand même dans un registre assez Rock, chacun puisant des éléments dans son univers musical respectif (Clutch, Foo Fighters, RATM, Queens of Stone Age..), d’où le nom « Partouzzzze » puisqu’ils mélangent un peu tout, pour obtenir leur signature sonore, très rock.
Arnaud & Yves assurent une solide section rythmique dans une symbiose remarquable, pendant que Julien et Denis partageant un mélange de joie, de rage, ou de folie communicative avec le public, et cela fonctionne très bien.
Durant leur set, ils nous feront découvrir « : Kick me out, The words, Sing Alone, Lower Ground, Mister kill issue de leur dernier EP sortie l’an dernier.
Quand ils quittent les planches, ils ont réussi à bien chauffer le public, qui est prêt à accueillir Phil Campbell.

La scène pour l’ex-gratteux de Motörhead est bien décorée, large backdrop aux couleurs du groupe derrière la batterie, flags sur les baffles des Marshall, et petite estrade en bord de scène, pour avoir un piédestal et prendre de la hauteur lors des solos.
Phil à crée son groupe avec ses fils : Todd à la guitare, Dane à la batterie, Tyla à la basse, et ‘Neil Starr’ (le seul qui ne fait pas partie de la famille) au chant, après la disparition de Lemmy de Motörhead.
PC&TBS étaient là pour présenter leur nouvel album « The Age Of Absursity » sortie en Janvier 2018.
Une set-list alternant une douzaine de titres de Motörhead, et 8 chansons de leur projet familial.
Mais c’est sur « Big Mouth » que PC&TBS vont ouvrir les hostilités, même s’il manque la hargne de la basse de Lemmy, on reconnait entre 1000, la signature sonore de Phil dans ses riffs, et cela continue à sonner comme du bon vieux Motörhead. Pas le temps de souffler qu’il nous présente ‘Freak show’ un titre tres hard-rock sur-vitaminés avec de grosses rythmiques et bien sur encore des solos à la Phil Campbell ;-)
Aux premières notes de « Deaf Forever » c’est l’hystérie dans la salle, bien que Neil Starr n’est pas le même organe vocal que Lemmy, si rauque, éraillé, si unique, il arrive néanmoins à la chanter à sa manière, histoire de garder sa propre personnalité, et ne pas chercher à plagier, ni imiter. Dans un autre style, c’est lui qui gesticule le plus sur scène, qui essaye de prendre possession de la scène, même si bien souvent , les yeux du public sont rivés vers la gauche de la scène, là ou officie Phil. Dane n’est pas Mikkey Dee, mais force est de constater qu’il arrive quand même à assurer derrière ses fûts, à tenir la cadence, même quand il faut envoyer du lourd.
Ce concert sera l’occasion d’écouter des titres que Motörhead ne jouait plus trop souvent, comme « Born to Raise Hell » (B.O. du film ‘Airheads’ … ou Lemmy est en duo avec Whitfield Crane & Ice T)
La présence d’une 2eme guitare en la personne de Todd avec son Epiphone SG équipé de triple humbucker, va permettre d’enrichir considérablement leur son, en créant de belle harmoniques, et une très grande complicité entre père et fils… Phil n’hésitera pas d’ailleurs à utiliser sa Framus Orgasmatron, avec le logo Motörhead sur le corps retro-éclairée par des leds vertes en incrustations, il possédait également une Flying V avec une finition acier sur le corps, et bien sur le logo de Motörhead gravé sur le corps.
Le dernier fiston Tyla, même sans être équipé de Rickenbacker, ni jouer comme Lemmy (lui seul savait dompter la bouillie sonore de sa Rickenbacker, avec sa façon de jouer si particulière), arrivera à bien faire ronfler son instrument, à nous produire de belle et puissante ligne de basse, c’est le Campbell qui se fera le plus discret sur scène, qui n’ira pas s’aventurer sur le piédestal, contrairement à Phil & Todd.
Mais PC&BS sont aussi capable de faire des titres plus bluesy tel que ‘Dark Days’ avec un zeste d’harmonica, très agréable à découvrir sur scène, un peu de douceur de temps en temps, avant de re-attaquer pied au plancher avec une très vieille chanson Hawkwind du temps ou Lemmy était leur bassiste (après être brièvement passé chez Sam Gopal), certainement le titre le plus connu « Siver Machine » . Après cette séquence nostalgique, un violent et brutal retour à la réalité résonne la ligne de basse de « Ace Of Spades », même s’il a été raccourcie à 3 minutes, ça headbang dur dans la fosse.

Au bout de 1h20 c’est déjà l’heure des rappels, pour 4 titres, Just ‘Cos You Got the Power, Rock’n’Roll, Heroes (David Bowie) et Going to Brazil… La Boule Noire est « sans dessus dessous », il faisait très chaud dans le pit, et ça pogoter sévère. Après tout ça reste encore du « 49% Motherfucker, 51% Son Of A Bitch ». Lemmy peux être fier de lui.


Merci à Éléonore de chez GDP pour l’accréditation accordée à Pavillon666






 


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