CHRONIQUES DE CONCERTS

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PRIME SINISTER - Lyon
Avec : PRIME SINISTER + DEATHPOT + Cynical Tales + Bloody Vision
Date du concert : 09-05-2008  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 30  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 11 mai 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Pourquoi est ce toujours quand on arrive en avance que le concert démarre en retard ? le théorème semble invariable et c’est effectivement un peu de nervosité qui se remarque au sein de l’organisation lors de l’ouverture des portes : à l’heure H du jour J, les balances ne sont toujours pas achevées et c’est 1h30 après l’heure prévue que commencent les hostilités. Voilà de quoi resserrer les liens entre les rares spectateurs ayant fait le déplacement ce soir qui auront tous pu faire connaissance…sur le parking.

Pour ce long week end du 8 Mai, la foule n’est donc pas au rendez vous, dommage, car l’affiche diverse propose des formations évoluant dans des registres différents. Brassards cloutés, chaînes et cartouchières, le visuel ne trompe pas, place au black métal avec Bloody Vision. Musicalement, la formation est en place, mais ne fait que distiller une musique bien convenue sans aucun élément d’accroche réel. En voilà qui voulaient faire du black métal ? et bien oui, en voilà, mais dans un ensemble bien trop traditionnel, trop marqué par les codifications d’un style pour convaincre. Il en faudrait en tous cas plus pour motiver le public, alors plus concentré sur le bar.

Les baskets remplacent les rangers, changement de scène, changement de style avec Cynical Tales. But de la formation : faire décoller l’ambiance. Le chanteur s’y colle et donne de sa personne pour assurer le spectacle. Cependant, comme l’ont montré les cours de chants d'émissions de télé réalité, il n’est pas facile de bouger et de chanter en même temps. La loi se vérifie ce soir avec un frontman certes, complètement intenable et dynamique, mais au détriment de la justesse vocale. Les « rock métalleux » tentent bien de valoriser leurs compos mêlant de nombreux genre musicaux, rien à faire, c’est un certain manque de cohérence qui apparaît au contraire. De bonnes idées, mais un peu embrouillées pour le coup, les locaux nous avaient montré un bien meilleur visage, plus posé, lors de leur première prestation.

Il faut donc enchaîner, mais voilà, vous connaissez le dicton, il est bientôt minuit, et à Lyon, à minuit, tout le monde s’enfuit. Cruelle erreur ! car les meilleurs moments de la soirée approchent. La première surprise se nomme « Deathpot ». Venus d’Ile de France, les musiciens sont donc attendus par le public comme par des supporters lyonnais lors d’une rencontre OL-PSG. Oui, les Rhône alpins ne sont en général guère tendres avec des groupes en provenance de la capitale. Il ne faudra pas plus de quelques notes pour que les mauvaises langues se taisent : l’intro jazzy met tout le monde d’accord et éveille l’intérêt. C’est alors un thrash/death au groove remarquable qui vient réveiller les survivants d’un Lyon’s Hall endormi. La qualité technique est remarquable : bassiste qui se la donne, guitariste en folie et un chant féminin superbement à l’aise aussi bien dans des vocaux hurlés qu’en voix claire, un exercice généralement difficile à assurer et qui se voit ici parfaitement exécuté. Et toujours ce petit coté jazz jamais très loin, sans mauvais jeu de mot, pour « deathpoter », ça « deathpot » sévère ! Rigueur, énergie, originalité et sympathie, voilà les ingrédients présents, une formation que nous ne pouvons que conseiller, à voir sans hésitation.

Voici donc le public bien réveillé pour accueillir le plat de résistance, mais 7 personnes pour acclamer une tête d’affiche telle que Prime Sinister, voilà qui demeure toutefois peu. Voir même honteux; j’en connais tout de même 7 qui vont en prendre plein les gencives, et qui se souviendront longtemps de la prestation en arrivée. La batterie Ferrari se met en place, et c’est parti pour un show sans compromis, comme le disent si bien les paroles du groupe. A l’image de leur monstrueux cd « United in Violence », Prime Sinister développe un son écrasant de puissance et de prestance. Trois musiciens ? voilà qui suffit bien à faire trembler les murs, voir même qui menace la salle d’effondrement. Joué tout de même très fort, le mélange de métal/stoner/indus a sur les organismes l’effet d’un bulldozer, âmes sensibles s’abstenir. Malgré le nombre réduit de spectateurs, le groupe ultra professionnel (et à classer sans problème, à titre personnel, parmi les meilleurs groupes ayant évolués sur les planches du Rhône) délivre une prestation qui fera date dans les murs lyonnais, concluant par leur titre phare « In guns we trust » et avec en rappel (et oui) une reprise monolithique de Killing Joke, « The wait », grandiose.

En espérant que ces mots fassent des jaloux parmi les couche tôt, et dissipent les doutes des septiques (mais qui sont ils encore?) concernant les capacités de Prime Sinister sur scène, voici la conclusion qui s’impose suite à cette soirée : guettez les affiches, spectacle assuré.



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