CHRONIQUES DE CONCERTS

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HELLFEST 2018 JOUR 1
Avec : Voir live report
Date du concert : 22-06-2018  
Lieu : Clisson - Clisson [ 44 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 juillet 2018 - Chroniqueur : Kaïzoku - Photographe : Kaizoku / Maulny77  


HELL SESSIONS 21,06,2018

Pour se mettre dans l'ambiance en arrivant sur Clisson la veille du festival, les Hell Sessions se tenaient sur le parking du fameux Leclerc depuis le mercredi. Accueillie par Alexandre de M&O Music qui a organisé une grande partie de ce rassemblement, j'ai pu assister aux concerts de groupes tels que Lurking, Balls Out ou encore Electric Third Eyes qui officiaient parmi tant d'autres sur les deux scènes. Un moment de découvertes hétéroclites allant du hard rock au thrash death mélodique qui attire chaque année les festivaliers en avance. L'occasion pour un invité de marque de se glisser sur une des scène afin de taper le bœuf avec un des groupes. C'est comme ça que Balls Out a eu l'immense plaisir de partager les planche avec Norbert Krief, fameux guitariste de Trust qui est venu les accompagner le temps de quelques chansons. Un moment inoubliable pour le groupe niçois. Une ambiance bon enfant pour se mettre doucement dans le bain de ce qui nous attend dès le lendemain.

JOUR 1

Drakwald
J'entame mon tout premier Hellfest avec les français de Drakwald. Un réveil en douceur car à l'efficacité d'un death métal bien mené s'ajoute des notes folk bien dosées à coup de flûte irlandaise. Un mélange délicat et prenant, ce qui n'est pas toujours le cas de ce genre de fusion musicale de plus en plus répandue.

Mos Generator
On passe à tout autre chose ensuite. Du heavy nous attend sur la Mainstage 1 avec Mos Generator. Ancré dans la poussière des roads américaines, Mos Generator agrémente son style de touches hard rock et stoner, histoire de rythmer un peu le tout et donner encore plus dans le pêchu ! Un petit côté 70's vient combler le tableau et la recette n'en est que plus délectable. Bref on est bien réveillés maintenant !

Bukowski
On reste dans le thème bien ricain et poussiéreux mais à la française, avec Bukowski. Comme quoi en France aussi on sait faire du bon heavy bien envoyé ! Le quatuor a depuis quelques temps déjà en poche la reconnaissance de ses pairs et des médias. Avec des accents très métal voir hardcore, Bukowski fait bouger les nuques de son public et en convainc toujours plus d'un à chacun de ses passages sur scène depuis sa création en 2007, et notamment ce vendredi 22 juin !

The Chris Slade Timeline
Qui n'a jamais rêvé de voyager un jour dans le temps ? Avec Chris Slade et sa machine infernale, c'est toute une époque que l'on revit (ou que l'on vit, pour les plus jeunes !). Quand on a joué avec des monstres sacrés du rock comme ACDC encore aujourd'hui on en a des choses à raconter. Chris Slade nous fait le plaisir de nous offrir un échantillon de sa carrière entouré de son groupe à lui, en reprenant les plus grand tubes des groupes avec lesquels il a exercé son talent métronomique derrière ses fûts ! Merci Monsieur pour cet escapade dans les années légendaires du rock !

Schammasch
Une toute autre ambiance règne au Temple pendant ce temps là. C'est l'heure de la messe avec les suisses de Schammasch. Le prêtre au visage noir, accompagné de ses acolytes, explore un black très sombre et progressif, enivrant, presque mystique. Les fidèles sont présents et boivent avec délectation le sermon abyssal qui leur est offert. Un excellent cru de ce pays qui regorge de formations de qualité.

Sons Of Apollo
Il y a du beau monde au sein de cette formation, il y a de la maitrise technique... ces compétences ne sont pas toujours critères de qualités, trop souvent ces groupes nommés superband s'envolent dans des démonstrations en tout genre mettant en avant des musiciens axés sur leur égo respectif. Point de craintes avec Sons Of Apollo qui envoie un set haut en énergie et en prestation. Une belle dose de riffs, de soli et de bonne humeur... mais surtout de fun.

Celeste
Une chance pour nous de voir Celeste en plein jour ! Les lyonnais ont pour habitude de jouer dans le noir total avec pour seul point de lumière des lampes frontales, telles des troisièmes œil. Le fait de ne pas avoir cette mise en scène et de voir enfin les visages du groupe n'enlève en rien l'obscurité de leur univers musical. Un post-hardcore teinté de doom et de black métal, toujours en recherche de plus de noirceur. Celeste nous fait rester encore un moment dans les abîmes de la conscience avec talent.

Rose Tattoo
On revient vers le côté des mainstage et on revient également du côté du bon vieux hard rock à l'ancienne avec les australiens de Rose Tattoo ! Avec toujours autant de pêche, le groupe pourrait avoir comme devise « On a plus rien à prouver, on est juste là pour se faire plaisir et vous faire plaisir ! ». Avec 70 balais au compteur Angry Anderson, une bouteille à la main, est toujours aussi heureux de fouler les scènes et de nous faire faire un road trip sur les routes poussiéreuses australiennes qui n'ont rien à envier à la route 66.

Joan Jett & The Blackhearts
Pionnière dans le punk rock féminin, Joan Jett poursuit sa route sans changer de cap depuis les années 70 / 80. Le rock est basique, simple allant avec une prestation légère mais efficace. Il n'y a pas de fioritures mais uniquement de vrai rock direct.

Saor
Après la chaleur de l'Australie, départ pour l’Écosse avec son atmosphère froide et pluvieuse. C'est de là que vient Saor avec son black métal sombre et ses influences folkloriques. Un violon qui accompagne délicatement la puissance du métal, toujours avec bon goût et bon dosage, ça fonctionne.

Europe
Encore un petit coup de machine à remonter dans le temps pour un retour en plein dans les années 80 avec Europe. Ou plutôt non, c'est Joe Tempest et sa bande qui ont franchi les portes du temps pour arriver sur la scène du Hellfest en ce vendredi de 2018. Europe c'est kitsch à souhait me direz-vous, mais le son 80's revient en force et Rock The Night ou the Final Countdown résonnent encore dans nos têtes. Et c'est plutôt sympa quand on a 30 ans d'entendre ces tubes de notre petite enfance en live car rares sont les groupes qui ont réussi la traversée des générations et sont encore debout avec autant d'énergie qu'au premier jour. Merci pour ce beau moment de nostalgie !

Steven Wilson
Il n'est pas toujours a apprivoisé musicalement, en s'appuyant sur diverses périodes de sa carrière. Steven Wilson arrive à captiver le public présent en masse par un set dynamique, mené par un frontman n'étant pas venu faire de la figuration.

Carnivore A.D.
Tel un phœnix qui renaît de ses cendres, Carnivore, depuis la mort du légendaire Peter Steele en 2010, a pris un nouveau départ avec Baron Misuraca accompagnant les anciens membres du groupe Marc Piovanetti et Louie Beato. Pour du neuf ? Non, pour nous faire revivre les deux seuls albums que le groupe a sorti il y a plus de trente ans. Digne héritier de son prédécesseur à la carrure imposante, Baron Misuraca arrive à faire revivre les morceaux aux accents de crossover thrash/speed pour le plus grand plaisir des fans de Peter Steele et de Carnivore.

Solstafir
Pendant que Johnny Depp, Alice Cooper et Joe Perry s'éclatent sur la mainstage à reprendre des tubes de légende, je m'apprête à vivre un de mes coups de cœur de ce festival. L'Islande regorge de merveille et Solstafir en fait assurément partie ! Aussi raffiné et contrasté que les paysages insulaires, le genre de Solstafir ne se défini pas par une étiquette mais par un voyage à travers des influences diverses qui finissent par former un tout. Une voix et une atmosphère qui transportent tant vers des contrées lointaines qu'au plus profond de soi-même sur fond de black métal atmosphérique teinté de rock progressif et de post-hardcore... la rencontre du magma, de la terre rude et de la mer glacée. Une expérience marquante à vivre absolument.

Satyricon
Un petit changement de programmation me permet d'assister au concert de Satyricon qu'il me tardait de voir. On reste là dans une proposition de grande qualité. Les papas du black métal nouvelle génération étaient là pour un show tout aussi sombre qu'énergique avec leur côté très rock qui fait leur différence dans l'océan musical norvégien. Il m'était venu aux oreilles que quelques unes de leur dernières prestations étaient moins pêchues qu'à l'habitude, mais il n'en est rien ce soir là ! La prestation est aussi intense que le charisme de l'iconique Satyr. On est hypnotisés dès le départ pour ne se réveillé que bien décoiffé et avec ce beau sentiment de satisfaction d'avoir assisté à une belle prestation.

A Perfect Circle
Pour finir cette première journée déjà bien remplie en beauté, A Perfect Circle est un choix parfait. C'est surtout la perle rare de ce festival puisque le projet de Maynard James Keenan ne sort que très rarement de nouveaux albums, a l'instar de son autre projet, Tool. De même, les apparitions sur scène ne sont pas nombreuses. Aussi nous avons réellement une chance ici de nous délecter de ces addictives mélodies aux sensations très progressives en live. Un univers sombre et planant qui se vit très bien les yeux fermés allongé dans l'herbe à la fraîcheur du soir. Une sensation, qui prend aux tripes dès que la voix de Maynard James Keenan s'élève et que les nappes de guitare s'affolent quelque peu. Un cercle parfait bien que torturé et tortueux... une émotion à mi-chemin entre la mélancolie et l’exaltation. Un chef d’œuvre riche et enivrant qui vient clore ce beau premier jour de festival.






 


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