CHRONIQUES DE CONCERTS

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DOWNLOAD FESTIVAL SAMEDI
Avec : Marilyn Manson, Meshuggah, The Offspring, Avatar, Ultra vomit, NOFX, Hollywood Undead, Treponem Pal, Betraying the Martyrs, Tagada Jones, Turbonegro, Mantar, Alcest, Crassfaith, Wild Mighty Freaks
Date du concert : 16-06-2018  
Lieu : BA 217 - Brétigny sur Orge [ 75 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 août 2018 - Chroniqueur : Azmep - Photographe : Nicolas Chaigneau / KnFR https://www.facebook.com/nicolaschaigneauphoto/  


Deuxième jour de cette troisième édition du Download Festival France. La température monte, éloignant d’autant les craintes de pluie formulées les semaines précédentes

NICO : Aujourd’hui je suis là dès l’ouverture. On m’a vanté les performances scéniques de 'Wild Mighty Freaks' et je tiens à ne pas rater leur passage. D’autant que le groupe est du cru francilien, il est de mise de les soutenir. Et je ne suis pas déçu du voyage ! Le quatuor multigenre dégage une énergie prompte à faire sautiller les festivaliers en cours d’éveil, c’est de la bonne humeur au petit déjeuner (de 14h mais c’est normal en festival). WMF a pris le meilleur du rock et du Hip Hop et a ajouté une légère touche geek et déjantée pour obtenir un résultat touche à tout et original. On en redemande à la fin.
Et sans s’arrêter on enchaîne avec les japonais de Crossfaith qui maîtrisent eux aussi à la perfection le crossover musical. La recette est simple : du hardcore, du heavy, de l’électro dans un mixer et on obtient une excellente découverte pour beaucoup ici. Les premiers slams de la journée sont devant une Main Stage colorée par un backdrop traversé d’éclairs. Tout le monde est convaincu par l’ambiance posée par le quintette qui court et saute partout sur la scène. C’est le deuxième set de la journée (sur deux) qui est bien trop court à mon gout.

Changement d’ambiance au retour sur la Main Stage 2 : Alcest est en place. Le post black français pose une chape lourde et statique sur le Download. Autant on sautait avant, autant là on retombe au sol et on s’y ancre.

KnFR : C’est l'heure pour les punks-mélodiques Norvégien de 'Turbonégro' de monter sur scène... punk dans la musique, mais plutôt « Village People » dans leur accoutrement scénique si kitch, Happy-Tom le bassiste en policier, Euroboy le guitariste androgyne dans une combinaison genre alu, Rune Rebellion en fermier... avec également leur make-up à la 'Alice Cooper'. Leur scène a le mérite d’être très en couleur... comme les personnages d'ailleurs ainsi que leur backdrop. Sans surprise ils ouvrent leur set sur leur nouveau titre « Rock'n'Roll Machine » issue de leur dernier album, et ils nous entraînent dans leur univers complètement déjanté comme avec des titres comme « All my friends are dead » mais surtout « I got Erection » dont le refrain sera repris en cœur par les centaines de 'Turbojugend' présent aux barrières dans la joie et la bonne humeur, le chanteur faisant même beaucoup d'efforts pour communiquer le plus possible en français. Je pense que ça sera une belle découverte pour beaucoup de personnes dans le public.


NICO : Sous le chapiteau de la Warbird Stage, le public vient chercher l’ombre… mais surtout les Tagada Jones. Après Sidilarsen la veille, l’esprit punk n’est pas éteint à Brétigny, pour notre plus grand bonheur. Les Bretons viennent nous coller des baffes revendicatives pendant 40 minutes, transformant le petit public déchaîné en un véritable tapis roulant de slammeurs (au passage, bravo à la sécu !) La rage des textes se mêle à la joie de la scène dans une très bonne alchimie maitrisée par le groupe. Au vu de l’ambiance et du nombre de personnes présentes, on se dit que les Tagada Jones auraient aisément pu faire une Main Stage 2.

KnFR : c'est au tour des métal-coreux français de 'Betraying the martys' (BTM pour les intimes) de prendre place. Pour se différencier de la concurrence BTM ont choisis d’intégrer du synthé, nappes, clavier et arrangements symphoniques dans leurs compositions. C'est sur 'Lost for words' que l'on découvre la voix, enfin plutôt les beuglements caverneux du chanteur Aaron (qui ne maîtrise pas tout à fait la langue de molière) même si un problème de mixage mettra souvent la voix derrière, ou plutôt sera recouverte par toute la grosse artillerie. Mais le groupe arrive à bien communiquer avec son public, leur demandant de sauter, de faire des wall of death, consignes qui ne sont pas tombé dans l'oreille d'un sourd, vus les pogos, slams qui ont suivis... Pour contrebalancer le scream de Aaron, c'est Victor qui assure les parties vocales 'chant clair' ce duo à l'air de bien fonctionner, en tout cas, j'ignore s'ils carburent au 'Monster Energy' ou aux barres chocolatés 'Mars', mais ils ont de l’énergie à revendre sur scène, c'est très dynamique, ils occupent la scène, en long en large. Même si musicalement ce n'est pas ma tasse de thé, ils auront largement séduit le public du Download.

NICO : Vient ensuite un nouvel OVNI musical sur la Main Stage. Le groupe de rap rock américain Hollywood Undead a décidé de nous secouer et réussira à motiver même les plus réticents au genre. Cinq mecs en sweat à capuche et masques ou foulards leur couvrant le visage enchaînent des morceaux à la construction typiquement rap où les voix se répondent sur fond de samples et de gros riffs bien pêchus. Les membres du groupe échangent de rôle au long des morceaux, posant et reprenant micros et guitares plusieurs fois dans le concert. Et si les masques finissent par tomber (ainsi que les sweats vu la chaleur ambiante !) l’énergie de diminue pas de tout le set. Le public ne s’y trompe pas et on le voit grandir. Sur toute la pelouse d’où la scène est visible les festivaliers se tournent vers la Main Stage.

KnFR : « Le groupe le plus drôle du rock and roll » les punk rock américain de NOFX débarquent sans effets spéciaux sur la 'Main Stage 2'... tout comme Turbonegro, le mot d'ordre sera la déconnade pendant tout le long du set. Le chanteur Fat Mike en robe a rayures noire et bleu/vert, sa crête d'iroquois rose, lunette glamour rose, bas résille, un personnage haut en couleur, sans parler de Eric Melvin à la guitare avec son look Keith Richards mais version reggae (dreadlock bleues) qui sautait partout comme un cabri. Certainement que pour rester dans l'esprit Punk, et fidèle à la traduction de leur nom de groupe, NOFX a fait le choix de n'avoir aucun décor sur scène, c'est minimaliste, simplement une petite pancarte à gauche de la batterie avec leur nom dessus. Et ils vont jouer pied au plancher, puisqu'ils vont interpréter 18 titres en 50 minutes, dont une reprise de Joe Dassin « Aux Champs-Élysées » qui sera instantanément reprise en chœur par plusieurs centaines de personnes du public. A noter que sur 'Eat The Meek' leur guitariste El-Hefe échangera sa 6 cordes pour une trompette pour ce titre très reggae. Pas de doute NOFX en presque 40 ans d'existence assurent toujours autant le spectacle sur scène, et au final possède un répertoire assez hétéroclite.

NICO : Attention tous, Avatar débarque ! Les suédois sont très attendus à Brétigny comme l’atteste la foule pressée devant la scène parée d’orange rouge et noir, les couleurs du « Avatar Country », pays imaginaire développé dans le dernier album éponyme du groupe. D’ailleurs son roi nous apparaît incarné par le guitariste Jonas Jarlsby assis sur son trône. Ce qui est sûr c’est qu’ils ne lésinent pas sur la mise en scène. Les compères maquillés déroulent leur show déjanté à coups de paillettes et de bulles de savon. Pendant une heure la Main Stage « smells like a freak show » pour le plus grand plaisir du Download.

KnFR : quasiment avec le line-up d'origine (à l’exception de Pete Parada à la batterie), The Offspring donne le coup d'envoi du concert avec leur titre 'Americana', seulement 25 ans, la magie des années 1994 est-elle encore au RDV ? Je crois que parfois il faut savoir tourner la page, car leur prestation sera assez fade, Dexter n'est pas souvent très juste au chant (pour ne pas dire qu'il chante faux), et puis le quatuor manque de punch, c'est vraiment mou du genou. Même s'il essaye de jouer des hits de leur album 'Smash' comme : Come out & play, Genocide, Bad Habit, Self Esteem, ou de reprendre 'Whole Lotta Rosie' d'AC/DC (un massacre leur interprétation)... donc quand un concert manque d’énergie, on trouve le temps long... et on va voir ailleurs... ainsi beaucoup de festivaliers déserteront assez rapidement la 'Main Stage 2' pendant leur show, pour rejoindre l'autre scène, même si Manson n'est programmé qu'à 22h.


A 21h55 heures, c'est l'heure pour le révérend « Marylin Manson » de prendre possession de la 'Main Stage 1'. Une scène extrêmement dépouillée & basique, un backdrop du drapeau américain détourné par Marylin, les croix à l'envers suspendus de chaque côté de la scène, et son estrade-puprite ornée de son logo à gauche de la batterie. C'est sur « Irresponsible Hate Anthem » que Marylin fera son entrée sur scène, sans grande conviction, dès cette première chanson le ton de la nonchalance est donné, il s'emmerde sur scène, et ses musiciens sont vraiment là pour faire le minimum syndical... et malheureusement cette impression se renforcera tout au long de sa prestation. La mayonnaise a beaucoup de mal à prendre, car entre chaque chanson, il fera des pauses de 2-3 minutes, s’éclipsant de scène, laissant les gens souvent dans le noir (dans tous les sens du terme) : c'est fini ? C'est pas fini ? Puisque le révérend aura la brillante idée de tirer sa révérence en jetant violemment son micro par terre... il était soit-disant énervé de voir son auditoire fondre comme neige au soleil... mais si les gens partaient c'est surtout qu'ils s'emmerdaient... les lights n’étaient pas terribles (beaucoup trop de rétro-éclairages, donc super pour aveugler les gens), trop de fumées, du coup la scène était souvent noyée dans un brouillard, et sa voix parfois limite. Mais bon il peut encore compter sur une irréductible fanbase, sur Kill4Me il permettra à une personne de le rejoindre sur scène, ainsi qu'une pom-pom girls sur 'Beautiful people'. Marylin Manson a été un personnage très trash/provocateur pendant longtemps, et ce soir rien de tout cela. Même sa célèbre reprise d'Eurythmics 'Sweet Dreams' n'a pas convaincu. Dommage, cette 2eme journée se termine -pour ma part- sur une grosse déception.

NICO : Si le site du festival est fermé pour la nuit, le camping n’est pas éteint pour autant. Sa petite scène accueille les mexicains de Cemican et leur folk metal un peu déjanté dans une ambiance festive.
Mais l’apothéose de cette soirée pour moi reste la venue de Galactic Empire, les cinq cosplayés qui nous livrent leurs excellentes reprises metal des thèmes musicaux de Star Wars devant un public conquis qui chante les passages principaux. Il y a un petit frisson général entre fans de cette galaxie lointaine, très lointaine qui se retrouvent ici.

C’est un peu groggys et joyeux de cette journée que nous allons tenter de dormir. Le festival continue demain et on ne voudrait pas louper ça.


Live Report à quatre mains par Nicolas Chaigneau et KnFR
Remerciements tout particuliers à Live Nation pour les accréditations données à Pavillon 666







 


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