CHRONIQUES DE CONCERTS

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SYLAK OPEN AIR Jour2
Avec : Kamizol-K, In Arkadia, Pipes & Pints, Origin, Integrity, Entombed AD, Comeback Kid, Kadavar, Bloodbath, Hatebreed, At The Gates
Date du concert : 04-08-2018  
Lieu : Stade Régis Perrin - St Maurice-de-Gourdans [ 01 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 07 août 2018 - Chroniqueur : Kaïzoku - Photographe :  


Après une courte nuit, c'est reparti pour une journée complète au SYLAK cette fois le Samedi.

KAMIZOL-K
Il fait déjà chaud mais les festivaliers sont déjà bien présents devant la scène quand Kamizol-K arrive pour lancer le coup d'envoi. Un réveil doux comme une claque dans la gueule avec un bon thrash hardcore qui envoie du pâté. Le groupe lyonnais veut en mettre plein la vue à son public et ça marche ! Un duo vocal fougueux qui doit encore trouver sa place sur scène mais qui assure avec un chant explosif derrière les micros. Des riffs puissants et piochant leurs influences dans des styles divers, le tout efficacement. Un petit clin d'oeil à Nico (le bassiste du groupe et également bénévole technique sur le festival) de la part de ses collègues bénévoles pendant le set pour l'encourager, en image dans la galerie ! Nico, qui a d'ailleurs fait le plaisir au public de descendre se poster sur le crash barrière le temps d'un morceau. C'est ça l'ambiance à St Maurice de Gourdans !

IN ARKADIA
Alix, une fois le t-shirt « Sécurité » troqué contre le micro (et oui c'est ça le Sylak, on peut être artiste et travailler sur le festival en même temps !), se retrouve sur scène avec ses 5 compères pour un show plus électrique que jamais. Et pour cause, Mike, le deuxième chanteur du groupe tire sa révérence en beauté sur ce dernier concert avec le groupe. L'énergie du groupe de blackcore déjà réputée pour être atomique, prend encore plus d'ampleur ce jour. Arpentant les scènes depuis 2011, In Arkadia compte parmi les rangs des festivaliers une bonne horde de fans bien présents pendant le set. Une prestation du tonnerre encore une fois et un départ dignement fêté pour Mike à qui l'on souhaite bon vent.

PIPES & PINTS
Des cornemuses et des pintes ! Du kilt et de la bière, quoi de mieux pour faire la fête, même en début d'après-midi par une température ressentie de 55°C ? Vous l'aurez compris, on change totalement de registre avec ce groupe de punk-rock celtique venu tout droit de Prague ! Quand la guitare léopard et la cornemuse se tutoient ça donne un mélange plutôt décapant. Écumant les salles et les festivals depuis plus de 10 ans, le groupe n'a qu'une vocation, foutre le feu partout où il passe ! Une ambiance complètement festive qui donne envie d'embarquer sur un rafiot, direction les Highlands, en chantant à tue-tête ! Rafiot fièrement mené par Vojta Kalina qui n'a pas fini de s'arrêter dans tous les ports du monde pour secouer le public en direct en descendant au milieu du pit comme il l'a fait le temps d'un morceau !

ORIGIN
Quand ça veut pas (épisode 1). Quand dans ton groupe il y a 4 membres et que le chanteur lead et le bassiste n'ont pas pu prendre l'avion, soit tu décides d'annuler, soit tu fais ce que Paul Ryan et John Longstreth ont fait samedi avec un immense courage, tu montes sur scène et tu assures comme tu peux. Le pari était risqué mais ils l'ont fait et ont mené le set jusqu'au bout. Ne connaissant pas le groupe avant on aurait presque pu penser qu'ils n'étaient que deux à la base, malgré le manque de basse et de chant lead, on aurait pu tout de même croire à un parti pris. Leur death inhabituel mélangé parfois à du grind et groovy en a perdu cette dimension mais les deux musiciens ont tout de même assuré un set propre, sans faille, et on ne peut que saluer la performance.

INTEGRITY
On revient au hardcore bien présent dans cette programmation, avec ce groupe formé en 1988 par Dwid Hellion qui reste à ce jour le seul membre original. Considéré comme l'un des précurseurs du mélange heavy metal/punk hardcore, Integrity commence à revenir tout doucement aux traditionnel thrash ou heavy depuis leur dernier album paru l'année dernière. La hargne dans la voix Dwid Hellion ne semble par ailleurs pas avoir perdu quelque once d'énergie au cours de ces trois décennies de carrière bien remplies.

ENTOMBED A.D.
Formé par les anciens membres de Entombed, groupe fondateur du swedish death metal, mais sans Alex Hellid, le guitariste fondateur du groupe, Entombed A.D. en est la continuité. Un des groupes de mon top 10 de ce festival. Une richesse musicale qui mélange death, heavy et rock dans un style bien à eux et qui marque les esprits. Du groove, de subtiles arpèges ça et là, le growl dévastateur de Lars Goran Petrov, le tout envoie et décape. Un bon groupe à l'ancienne qui a su préserver son originalité et sa présence scénique.

COMEBACK KID
Retour au hardcore mais versant skate punk! Comeback Kid, un doux mélange de sonorités tantôt agressives, tantôt mélodiques, qui le rend beaucoup plus abordable pour les non initiés et les non adeptes du hardcore. Avec leur énergie à revendre, cela fait presque 20 ans que les Canadiens s'en donnent à cœur joie et offrent un show détonant et groovy qui enjouent le public qu'on ne commence à plus tenir ! Ça groove, c'est fun, petit coup de cœur festif qui fait du bien !

KADAVAR
On change complètement de registre avec l'OVNI de ce festival et mon coup de cœur découverte n°1 de cette programmation. Kadavar c'est une expérience scénique transcendantale. Un rock lourd, psychédélique et aussi vintage que les pantalons en velour du trio Berlinois qui nous ramène aux années 70 à travers un vortex haut en couleur. Lupus, Tiger et Dragon, comme ils se font appeler, ont réussi à puiser l'essence même du rock afin de la faire rejaillir à notre époque sous une forme personnelle explosive et libératrice. Comme habités par toutes les grandes âmes du rock qui veillent sans nul doute sur eux et les accompagnent avec tendresse, les trois musiciens passionnés parlent à nos tripes avec les leurs. Un dialogue entre chacun d'entre eux et avec le public s'installe, sans silence, fluide, avec une puissance subtile et enivrante, accompagné par la lumière dorée du soleil couchant. Un moment à vivre en se laissant aller et planer.

BLOODBATH
Le retour sur la terre ferme est un peu violent après un tel voyage et le bain de sang est difficile à digéré à ce moment là. Les 5 musiciens de Bloodbath arrivent sur scène peinturlurés comme s'ils sortaient d'une baignoire remplie de plasma humain et entament leur set à la tombée du jour. Les Suédois ont l'habitude de se produire sur de belles scènes comme celle du Wacken depuis bientôt 20 ans mais pour autant leur set est totalement prévisible, à tel point qu'on devine les accords, les pauses et les poussées de voix à venir plus que facilement. Un death metal basique et qui manque de groove à mon goût mais qui n'en reste pas moins bien exécuté. Après la pépite Berlinoise, la redescente est rude.

HATEBREED
D'autant plus que l'on attaque maintenant un des gros morceaux de ce festival. Plus qu'attendu par le public, Hatebreed déchaîne la foule avant même d'arriver sur scène ! Cette institution du hardcore fondée en 1994 rencontre un succès fou depuis ses débuts. Est-ce grâce à ses textes basés sur le constat de la déchéance de la société superficielle dans laquelle nous vivons, sur le refus de s'y intégrer et sur les souffrances que toute cette conscience peut occasionner.. Ou grâce à sa qualité musicale percutante et sans détour, ou encore grâce à la présence scénique époustouflante de Jamey Jasta ? Sans aucun doute grâce à tout ça en même temps. Et le rendu est exceptionnel et explosif en live. Sans aucun dilemme, Hatebreed a été clairement la bombe atomique de ce festival.

AT THE GATES
Après un début de carrière sur les chapeaux de roues au début des années 90 avec la vague du second courant death métal en suède, At The Gate a connu une longue période d'inactivité pour se reformer en 2007 pour le plus grand bonheur de leurs fans et du leur. Enchaînant les scènes depuis et ayant sorti leur dernier album cette année, les Suédois nous offrent un show légèrement patiné mais tout de même plein d'énergie. Un death mélodique bien envoyé, des rythmes et des riffs entraînants et une présence sur scène bon enfant, de quoi terminer la journée avec légèreté.

Second aller-retour sur Lyon des étoiles plein les oreilles afin de retrouver une bonne douche et un bon lit et d'être en forme pour la belle journée du dimanche.






 


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