CHRONIQUES DE CONCERTS

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SANGDRAGON
Avec : Sangdragon, doctor alibi
Date du concert : 31-10-2018  
Lieu : Les Arts dans L'R - Peronnas [ 01 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 19 novembre 2018 - Chroniqueur : Der.Lehrer - Photographe : Didier K.  


Un lieu assez inhabituel , un jour particulier, ce 31 octobre, Halloween ! Et un spectacle où tout le monde est assis dans la grande salle du Café-Théâtre « Les Arts dans l'R », à Péronnas, tout près de Bourg-en-Bresse, c'est assez inédit… Les gens, déguisés, maquillés, grimés, tous âges confondus, familles, amis, parents et enfants, dînent, bavardent, rient...Et soudain, à 20 heures 45, la scène s'anime, cinq personnes étrangement accoutrées, se mettent à « faire du bruit » ! Non, c'est plus sérieux, il s'agit du groupe DOCTOR ALIBI, originaire du Sud du département de l'Ain, qui a été choisi pour remplacer SILVER WIND, initialement prévu et qui a déclaré forfait.
DOCTOR ALIBI est un groupe de reprises, un « coverband » né en 2015-2016, comme disent les initiés, des passionnés de hard-rock, le premier étant l'infatigable Christophe Ginet, chanteur, bien connu du côté de Leyment, entouré de ses quatre acolytes, des artistes qui ont dépassé le stade de l'adolescence, dotés d'un indéniable talent, à savoir Manu (batteur), Christophe (bassiste), Greg et Christian (guitaristes). Ils font revivre MOTÖRHEAD et l'emblématique Lemmy à travers plusieurs titres, interprètent quelques chansons des Américains NASHVILLE PUSSY (avec « Why ? 1,2,3…, par exemple), et MARILYN MANSON notamment. Tous les présents, la fourchette ou le verre à la main, s'attendaient-ils à voir et à entendre un tel spectacle en cette soirée Halloween ? Pas sûr. Quoi qu'il en soit, le quintette DOCTOR ALIBI, dans un nuage de fumée, a été chaleureusement applaudi par un public convaincu et ravi de ce set de trente minutes.
(set-list en photo)

Changement de plateau, mouvement dans la salle...bientôt le dessert !
Vers 21 heures 45, la musique -une autre musique !- retentit, accompagnée d'un « Sanctus ! Dominus ! » qui sonne comme venant d'outre-tombe. SANGDRAGON va jouer pendant une heure et quart son répertoire complet, des morceaux des débuts, d'autres plus récents. Mais il convient de présenter brièvement cette formation à sept têtes, qui rayonne dans la Bourgogne du Sud, la Saône-et-Loire en particulier et Mâcon avant tout, où des musiciens bien inspirés ont fondé SANGDRAGON , un groupe original, vers 2011, sur les cendres de Daemonium et Akhenaton. Les trois artisans à l'origine de la réussite de SANGDRAGON, Vincent Urbain (chant et instruments folkloriques), Will Hien (basse et chant) et Matt Asselberghs (guitare) ont été rejoints depuis 2015 par Edouard Verneret (claviers), Cynthia Marciniak (voix claire et choeurs), Denis Josserand alias Mad Joss (percussions et choeurs) et plus récemment par Paul Sordet (batterie), rapidement devenu indispensable. Les tenues médiévales, capuches et autres costumes, les épées brandies par Vincent, attirent l'attention des spectateurs, presqu'autant que le son et les mélodies, un vrai show, pour les yeux et pour les oreilles.
La musique des Bourguignons s'inscrit dans la catégorie death-black symphonique et médiéval avec choeurs. Cet « équipage » génère une atmosphère de mysticisme ésotérique qu'on imagine aisément dans une cathédrale. Les voix -graves, rauques, gutturales-, les instruments, les choeurs -et le talent !-font de SANGDRAGON une formation atypique qui n'a pas de mal à plonger auditeurs et spectateurs, les yeux fermés, dans un univers magique, sorte de monde des ténèbres et, il faut le dire, d'une réelle beauté.
Pas de temps mort, des chansons variées, rien de linéaire ou de répétitif, la preuve : le public est conquis, les gens se lèvent, applaudissent, tentent de « bouger » entre les tables et les chaises, frappent des mains...
Pas de conflit de générations entre ces colosses que sont Vincent et Will, impressionnants sur le devant de la scène, dont l'expérience saute aux yeux, et Matt, lui aussi imposant, d'une part, et Paul, discret et tellement efficace derrière ses fûts, d'autre part, entourés de Cynthia, Denis et Edouard, déjà cités, sans qui SANGDRAGON ne serait qu'un groupe de metal classique.
Un bref répit et on embraye sur un genre plus nuancé d'où ressortent nettement les claviers et les percussions, et sans préavis tout s'emballe, Matt bondit dans la salle pour quelques secondes, on s'achemine vers un beau final, une sorte d'apothéose, avec des titres comme « Final Battle » (Akhenaton) et « Game Of Thrones (Cover).
Un rappel s'impose, on entendra alors « The Serpent's Wheel », une chanson de THE SEVEN GATES, ancien groupe de Vincent.
« Bravo et merci ! » Les gens sont heureux, beaucoup ont découvert une musique, un style, des artistes authentiques...qui eux-mêmes sont en droit d'être fiers de leur prestation, différente de celles auxquelles on a pu assister dans certains concerts. Configuration particulière, on imagine sans peine ce qu'aurait été un »concert debout », mais n'ayons pas trop de regrets, nous étions comme au théâtre, assis. Et nous avons assisté à une belle pièce.
Il convient d'adresser un grand merci à ceux et celles qui ont assuré la réussite de cette soirée « pas comme les autres », les musiciens, les bénévoles, le public, et bien sûr, le maître des lieux, Raphaël.






 


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