C’est donc en Isère que le rendez-vous est donné pour ce Loko-fest premier du nom, brillamment organisé par la MJC de l’agglomération Pontoise. S’étalant sur deux jours, en présentant des groupes de la région, ce festival offrait une alternative intéressante au Lyon Metal Fest, dont certains jugeaient l’affiche décevante !
N’ayant pu être présent le vendredi soir, je ne m’attarderai donc pas sur ce premier jour, si ce n’est pour souligné qu’apparemment, la prestation du groupe MSD n’a laissé personne indifférent.

C’est donc le samedi vers 17h30 que commence pour moi le festival, avec déjà pas mal de monde sur place. La pluie ne s’est pas encore montrée, ce qui permet a chacun de bavarder gaiement dans le parc adjacent a la MJC : très bonne ambiance. Quelque temps après, un coup de sirène nous annonce le début du premier concert de la soirée, avec le groupe Eight Sins.

Oeuvrant dans un style Deathcore plutôt bien fichu, Eight Sins permet de faire monter la température dans la salle, même si le public est quelque peu timide en cette fin d’après midi. Quelques pogos lancés par les coreux présents dans la salle semblent donner encore plus de plaisir à ce groupe carré et actif sur scène. J’ai décidément du mal à accrocher aux vocaux typés hardcore, mais je pense que les amateurs auront trouvé leur compte dans la prestation des Eight Sins ce soir !

Avec le groupe suivant, la moyenne d’age de la soirée descend assez vite. Le groupe Still In Delirium (SID pour les intimes) a pour charge de maintenir la pression dans la salle. La musique de ce jeune groupe de Death Metal, mené par ses deux chanteurs, est bien en place et plutôt rageuse ! Quelques bémols toutefois, tous les musiciens sont un peu trop statiques sur scène, particulièrement un des deux hurleurs, décidément trop en retrait pour un frontman, et d’autre part, cette configuration à deux voix n’est selon moi, pas assez exploitée. Dommage, car cela pour être musicalement et visuellement très intéressant ! Mais aucun secret, le tout est de tourner le plus possible, pour palier à ces petits défauts…

Déjà deux groupes, une petite pose s’impose, et heureusement, tout est prévu par l’organisation pour permettre au public de se rassasier et d’étancher sa soif ! Le temps de quelques discussions très intéressantes avec des membres des groupes jouant ce soir, je rentre dans la salle pour le concert de BTK, qui malheureusement est déjà bien entamé ! Les BTK jouent donc un mélange assez habile de Death et de Hardcore, avec une voix, cette fois que je préfère nettement ! Tout y est pour un bon concert, grosse énergie, gros son, bon charisme, bref, on rentre maintenant dans le vif du sujet !

Changement de plateau et Spliffy (récemment rebaptisé Festering Process) déboule sur scène avec son Death, flirtant parfois avec le Grind. Les musiciens sont tous visiblement ravis d’être la ce soir, et mettent un grand coup dans la salle, Heabanging massif, pogos, slams… Tout les indicateurs virent au rouge : Spliffy a donné un très gros concert ! Musicalement, c’est plutôt intéressant, avec une musique remplie de breaks plus imprévisibles les uns que les autres ! Notons la très très grosse performance de la chanteur, qui aura vite su se faire manger dans la main par le public ! Une belle surprise pour beaucoup, une confirmation pour les autres !

Avant dernier groupe à ce produire ce soir, les chambériens d’Innerty, qui nous propose un Death Expérimental, visiblement influencé par les univers tourmentés de Meshuggah et de Tool. Seulement trois musiciens sur scène, deux guitaristes (dont un chanteur) et un batteur ! Pas de bassiste… apparemment l’accordage en La suffit au groupe ! Leur musique est plutôt intéressante, même si elle semble dérouter une partie du public, qui ne parvient pas a headbanguer correctement ! Toutefois, notons que la prestation du groupe m’a fortement donné envi d’écouter leur travail au calme chez moi ! Une bonne surprise, à laisser mûrir, et a redécouvrir !

Et enfin, pour conclure cette très agréable soirée, voici venir le groupe pour qui pas mal de gens on fait le déplacement ce soir : les biens connus Destinity, encore et toujours sur la brèche pour défendre leur excellent dernier album, The Inside. C’est sous un line up amputé de David, leur bassiste, absent pour raisons personnelles, que le groupe va jouer. Saluons ce bon geste du groupe plutôt que d’annuler purement et simplement la date ! Le concert se fait véritablement en terre conquise, la salle est en ébullition tout au long du concert, et réagit au quart de tour aux injonctions de Mick, le chanteur ! Bref, une fois encore, le groupe nous aura prouvé ses nombreuses qualités scéniques et musicales, et ce, même sans leur charismatique bassiste. Une fort belle prestation, qui conclura avec les honneurs ce LOKO-Fest ! Rendez-vous l’année prochaine !