CHRONIQUES DE CONCERTS

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DER WEG EINER FREHEIT
Avec : Der weg einer freheit, au dessus, the devil's trade
Date du concert : 01-04-2019  
Lieu : Rock n'Eat Live - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 230  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 03 avril 2019 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Un gros tour-bus stationne devant le Rock n’Eat de Lyon ce Lundi 1er Avril et transporte les Allemands de DER WEG EINER FREHEIT pour leur tournée du 10ème anniversaire, les Lithuaniens de AU DESSUS et le « one man band » THE DEVIL’S TRADE. Ce n’était pas un poisson d’Avril mais un concert de black-metal actuel avec étape à Lyon donc. Alors notre club underground préféré a fait le plein pour cette venue très attendue il me semble, l’affluence des grands soirs en somme !

Dès 20heures, THE DEVIL’S TRADE, « one man band » de Hongrie se présente sur scène en la personne de David Mako qui, à l’aide de ses guitares et de sa voix rauque, va nous entrainer dans son monde doom/folk au travers d’une épaisse fumée.
Quatre ans après un premier album « those miles we walked alone » ce musicien s’appelle désormais The Devil’s Trade et a sorti d’hiver dernier (2018) « what happened to the little blind crow » album qu’il nous présente ce soir en outre.
C’est sombre, désespéré, mais prenant dans un registre néo-folk si vous voulez mais plutôt dark-folk. Découverte intéressante dans une ambiance quasi « religieuse ».

Tout devient encore plus noir avec le black-metal destructif des Lithuaniens de AU DESSUS qui nous apparaissent dans le rouge et le noir, ombres furtives dans un brouillard à couper au couteau.
Acteurs de l’ombre (sic) dans une voie black avant-gardiste, les baltes de Vilnius allant de compositions rapides à d’autres plus ambiancées nous font la démonstration d’une musicalité exacerbée, froide et sans concession. Ici pas de linéarité, ni de distorsions répétitives, le groupe déballe ses surprises et autres ruptures de rythme en hurlant sa différence qui nous « gicle » à la figure et nous égratigne les tympans.
Tout est sombre sous les capuches, tout est noir dans une ambiance apocalyptique, écrasante parfois, mais toujours brûlante de désespoir. Ici tout est simplement riche et novateur, alors post-black, doom ou sludge, ma foi les trois en ordre dispersé, mais que c’est bon, voyage aux enfers assuré !

Afin de fêter leurs dix années d’existence nos cousins Germains de DER WEG EINER FREHEIT nous offrent un album intitulé « live in Berlin », mais ce soir ce sera « live in Lyon », étape de leur tournée Européenne fêtant cet anniversaire.
DWEF a su durant sa carrière nous offrir quatre albums studios impeccables dont le dernier « finisterre », que ce soit au niveau technique bien sûr, mais aussi au niveau voyages intenses et épiques dans une veine black-metal innovante avec cependant des relents à la Dissection et des dérapages à la Dark Funeral, pourquoi pas !
Riffs saturés, mais aussi mélancolie, cris et voix éraillée de Nikita le chanteur, blasts supersoniques, mais aussi des mots, des passages d’une lenteur mortelle qui nous saturent les neurones avec une certaine originalité dans cette voie black-metal où tout n’a pas encore été dit.
Alors durant 1heures et 20 minutes nous allons déguster dans tous les sens du terme pour un set où quelques coupures de courant n’ont pas « refroidi » une assistance aux anges (au diable pardon !), et ce fus bien, que dis-je, passionnant de bout en bout.
Set-list : ewigkeit, spätsommer, frei, aurora, zum abschied, welk, neubeginn, ruhe, ein letzter tanz, requiem, lichtmensch, idyll

Encore un concert marquant au Rock n’Eat de Lyon que nous remercions. Merci aux trois entités Black -metal qui ont investi la scène et merci au public venu en nombre en ce début de semaine pour une ambiance épique à souhait.
N.B. Une interview de DWEF effectué avant le concert sera bientôt en ligne sur Pavillon666.






 


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