CHRONIQUES DE CONCERTS

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LIONS METAL FEST III
Avec : Vader, arkona, benighted, destinity, lonewolf, ultra-violence, voie of ruin, buy jupiter, monolith
Date du concert : 01-06-2019  
Lieu : Le Trait d'Union - MONTAGNY [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/Lionsmetalfestival/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 03 juillet 2019 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


En ce premier jour du mois de Juin 2019, la salle du Trait d’Union de Montagny près de Lyon a fait le plein pour la troisième édition du LIONS MTAL FESTIVAL. II fallait s’y attendre en fait car l’affiche proposée avait de quoi attirer du monde, des locaux bien entendu, mais aussi ceux venus de toute la France.
Au menu de cette journée, du thrash, du death, du metal dit « moderne », du heavy-mertaaaal, du brutal death/grind, du pagan et une légende du metal de la mort en tête d’affiche. Ce samedi, il faisait chaud, très chaud, aussi bien dans la salle que dehors dans une ambiance festive où l’on pouvait déguster grillades et chili même en version vegan, le tout arrosé de boissons houblonnés bien entendu.
Et puis, dès 14 heures 9 groupes, Français, Suisse, Italien, Russe et Polonais se sont succédé sur, la belle scène des lieux où son et lights bien maîtrisés nous en ont mis plein la vue et les oreilles.
MONOLYTH, BUY JUPITER, VOICE OF RUIN, ULTRA-VIOLENCE, LONEWOLF, DESTINITY, BENIGHTED, ARKONA et VADER ont, chacun dans leur style, assuré comme des bêtes (de scène) contribuant ainsi à pérenniser ce festival tout simplement.
Voici donc quelques mots, quelques lignes pour traduire le ressenti de Pavillon666 tout au long de cette journée exceptionnelle dans le milieu metal, mais pas que !

Ouverture des portes à 13 heures et première formation en lice dès 14 heures, en l’occurrence ceux de MONOLYTH qui nous viennent de la région parisienne. Une douzaine d’années au compteur, deux albums sous leurs bras au service du thrash/death mélodique, ces musiciens ont vraiment envie de se faire connaitre et reconnaitre il me semble. Ils tournent beaucoup actuellement et le set proposé aujourd’hui fus court mais intense comme l’ont dit dans ces cas-là. Une découverte donc qui demande à être confirmée par la suite, un metal sorti des sentiers battus cela s’apprécie.

BUY JUPITER de Lyon prend la suite pour un show très chaud, tout simplement chaotique en fait dans tous les sens du terme. Ces « gones » pratiquent un metal extrême, progressif et alambiqué, comme le ferai un certain Meshuggah, sauf qu’ici l’urgence du punk fait surface bien souvent dans des compositions où un certain post-hardcore, post-quelque chose si vous voulez, vous prend à la gorge et ne vous lâche plus tout simplement.
Mais en live, c’est une autre histoire car leurs titres prennent une autre dimension (spatiale ?) notamment avec la présence intenable d’un frontman qui en fait des tonnes sur scène et dans le public évidemment. Bref, métalleux cardiaques ou sujets à l’arythmie faites bien attention car Buy Jupiter ne vous est pas conseillé. Mais pour tous les autres quelle aventure musicale (leur set bien entendu), énorme tout simplement.
Si vous vous lez aller plus loin avec eux écoutez et digérez donc leur nouvel EP « éclipse » vous m’en direz des nouvelles !

Les « petits Suisses » de VOICE OF RUIN ne sont pas venus à Montagny ce premier jour de Juin pour nous faire gouter au chocolat au lait (Suisse), mais pour nous « purger » et nous « purifier » à l’aide d’un metal qualifié au départ de metalcore fermier.
Mais c’était bien réducteur car en fait nos vaudois mixent à merveille thrash et death saupoudré de « core » et groovy à souhait. Les envolées et soli guitaristiques vous laminent la matière grise le tout soutenu par une rythmique d’enfer qui cogne, qui frappe là où ça fait mal (ou bien, c’est selon).
Randy, en frontman passionné vous met un direct « in your face » afin de vous faire digérer le tout. Donc encore une fois nous en avons pris plein la « g…le » et ce fus bien (qui a dit comme d’habitude ?).

Pas le temps de reprendre ses esprits que déjà les transalpins d’ULTRA-VIOLENCE viennent sur scène afin de nous tabasser ce qui nous sert de cervelle avec leur thrash old-school, sans faux semblants, sans faux plis, sans concession.
Ceux de Turin au Piémont ne font pas dans la dentelle c’est certain et tournent actuellement afin de nous présenter entre autre leur troisième album intitulé « operation misdirection » (2018). Et en live leur thrash sort tout « riffs » dehors et nous griffe les conduits auditifs, alors comme tout bon thrash qui se respecte on va dire que ça valait le « cou ». Pas de surprise donc mais une efficacité à toute épreuve, violente donc, avec une rythmique à décorner un troupeau de buffles en rut, on aime tout simplement.

Après le thrash, voici le heavy-metal, mais pas n’importe lequel, celui des vétérans du style LONEWOLF originaires de Grenoble qui restent fidèles au style depuis presque trente années au compteur.
Les isérois nous proposent donc un power-metal épique à souhait. Leurs compositions sont toujours aussi inspirées, c’est propre, carré, mais en live cela manque un peu de présence c’est tout ce que l’ont peu leur reprocher. En tous cas les amateurs du genre semblent avoir bien apprécié et c’est tant mieux.

Beaucoup de gens s’étaient déplacé aussi afin de revoir DESTINITY. Un Destinity qui renait de ses cendres et qui repart au combat du metal après avoir fait un « galop d’éssai » concluant dernièrement au Ninkasi de Lyon, comme quoi tout peut arriver, et c’est tant mieux.
Oui, tant mieux car nos héros locaux avaient laissé une trace indélébile dans le paysage death-mélodique à l’aide de quatre albums remarqués et plus de 400 concerts donnés à travers toute l’Europe.
Alors oui, fans de Dark Tranquillity et In Flames (des débuts), bref du metal dit de « Göteborg » en Suède vous avez aimé Destinity, vous avez regretté leur séparation il y a quelques années, alors réjouissez-vous Destinity reviens plus fort que jamais et leur prestation de ce soir à Montagny a enfoncé le clou, définitivement !

Pour les amateurs de brutal death/grind, BENIGHTED monte sur les planches du Trait d’Union afin de vous coller contre les murs encore une fois, et sans préavis.
Benighted qui a trainé ses « growls » et poussé ses « gruiks » jusqu’aux « states » est là devant vous ce soir, alors « let the blood spill between my broken teeth », vous n’aviez pas mis votre « protège-dent ?
Alors tant pis pour vous, car depuis vingt ans et 9 enregistrements dont le dernier EP « dogs always bite harder than their master » les Stéphanois vous ont habitué à des shows hallucinants avec des dérapages guitaristiques malsains et un duo basse-batterie implacable. Alors, il n’y aura pas de prisonniers ce soir, laissez-vous clouer contre la scène ou envolez-vous en slams et autres joyeusetés incontrôlées. Benighted est passé et l’herbe ne repoussera plus à Montagny, énorme !

Après ce déluge sonore, place aux effluves païennes avec les Russes d’ARKONA et leur prêtresse de la nature sauvage, Masha. Masha qui nous introduit dans le monde mystérieux, du pagan Russe, un temple, pourquoi pas, le tout proche de la mort aussi.
Arkona surfe sur, les ambiance ayant pour objectif de nous emmener dans un certain mysticisme. Et après des débuts relevant plus du folk-metal, Arkona ; avec son dernier album en date, « Khram », est en « border-line » d’un certain black-metal ambiant.
Sur scène ce soir, passé la surprise de l’intro, tout devient mélancolique, un peu linéaire pour certains qui ont connu un Arkona plus énergique en lie avec les anciennes compositions. Deux écoles s’affrontent donc ce soir, ceux ayant aimé les « vélocités » des débuts et ceux préférant les ambiances sombres plus mystiques.
De toute façon la musique d’Arkona ne peut laisser indifférent de par un particularisme qui fait la force de cette formation venue de l’Est, et le public a bien apprécié ce soir.

Avec les polonais de VADER, c’est la guerre annoncée, d’ailleurs leur entrée en scène ce soir se fait avec leur fameux titre « this is the war » CQFD ! L’ambiance est donc installée, et les vétérans du death/thrash emmenés par l’invincible Piotr (peter) vont tout détruire ce soir à Montagny dans une ambiance mortelle, rapide, destructrice et malsaine.
Fort décrié à ses débuts en 1983, Vader s’est construit à, la force du poignet et a su « durer » en nous proposant un death-metal vrai, sans fioritures, brut comme le punk parfois. Le tout délivré par des musiciens passionnés de metal.
Les riffs lame de rasoir, une rythmique monstrueuse et la voix d’outre-tombe de Peter ont eu raison encore une fois de notre ressenti et l’on a apprécié sans demi-mesure leur metal-de-laz-mort-qui-tue, amen !

Après lecture de cette petite chronique vous aurez compris que le Lions Metal Festival 3 fus une sacrée réussite, c’est sans appel. Alors il convient de remercier les organisateurs, Mick et son équipe de bénévoles pour le travail d’enfer effectué en amont et le jour du festival. Merci aux 9 formations venues en découdre devant un très nombreux public (nous avons frôlé le sold-out) aux anges (au diable pardon !) . Alors vive la 4ème édition qui aura lieu sans doute l’an prochain, on croise les doigts !






 


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