Il est 19h30 quand monte UNSWABBED sur scène. Ces derniers sont de jeunes français prévenus seulement quelques jours auparavant qu’ils assureraient la première partie de CAVALERA CONSPIRACY, groupe apparemment déjà culte pour les français, avant même son premier passage sur Paris. UNSWABBED nous délivre un métal assez difficile à définir, tinté d’influences Rock et Hardcore. Musicalement le tout envoie pas mal et le public, bien que bougeant peu, applaudit sincèrement la performance des musiciens. Une singularité du groupe est le chant en français. Ce dernier évite les voix un peu trop Pop à la AQME et offre, à la place, quelque chose de beaucoup plus poussé et Rock’n’roll. Les cinq ou six chansons s’enchaînent et laissent constater que le jeune groupe est très à l’aise malgré la taille imposante de la salle. Affaire à suivre, puisque UNSWABBED semble en valoir la peine.

Une vingtaine de minutes de changement sont nécessaires à CAVALEA CONSPIRACY pour ensuite envahir la scène. Autant dire, que la bande à Max est accueillie comme le messie et à ma grande surprise, une large majorité du public semble déjà connaître les paroles des chansons sur le bout des doigts. D’emblée on apprécie deux choses : tout d’abord le son est assez juste et les balances sont correctes, ainsi le groove propre aux Cavalera se fait ressentir. Ensuite, les musiciens sont tous très à l’aise, Mark Rizzo étant une vraie bête de scène, comment diable fait-il pour ne pas tomber en donnant en permanence des coups de pieds en l’air ? Notre Joe Duplantier national, qui normalement tient la basse, est remplacé par Johnny Chow du groupe FIREBALL MINISTRY. On ne regrette qu’à moitié la présence de Duplantier puisque Johnny est un musicien efficace. En ce qui concerne les deux frères Max et Igor Cavalera, c’est un grand plaisir que de constater que quinze ans après SEPULTURA le duo fonctionne toujours à merveille. Max est un excellent frontman et Igor possède un jeu puissant et très agréable. Les titres de l’album « Inflikted » s’enchaînent aussi brutaux les uns que les autres et le public bouge de la même façon pendant l’heure et demie totale de show. Notons un léger guest du beau-fils à Max, Ritchie, dont la voix ne pourra certainement jamais équivaloir celle de son beau-papa. Les fans de SEPULTURA auront aussi été contentés par la présence de certains classiques du groupe, à savoir « Territory », le vieux single « Troops of doom » et évidemment l’hymne « Bloody roots » joué afin de boucler le show.

Une soirée plus qu’agréable, autant là pour satisfaire les vieux fans de SEPULTURA que la génération de nu-métalleux, fan de SOULFLY. Vivement le passage au Hellfest de la conspiration Cavalera.