CHRONIQUES DE CONCERTS

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KNOTFEST 2019
Avec : Sick Of It All, Ministry, Papa Roach, Rob Zombie, Slipknot, Amaranthe, Behemoth, Powerwolf, Amon Amarth, Sabaton
Date du concert : 20-06-2019  
Lieu : Hellfest - Clisson [ 44 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://knotfestfrance.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 2019-07-07 - Chroniqueur : inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie/  


Texte par : Laura Keusch



Ce jeudi 20 juin, c'est un soleil radieux et une chaleur relativement supportable qui nous ont accueillis sur le site du Hellfest pour une journée "bonus" : le Knotfest !

À ce titre, l'accès à Valley, Altar, Temple ou à la War Zone était encore bouclé puisque tous les concerts du Knotfest prenaient place sur les main stage. Grosse nouveauté, dans tous les sens du terme, puisque les deux main stage sont tapissées d'un bout à l'autre de la scène d'immenses écrans incurvés sur lesquels les groupes projettent leur propre support visuel.

Pile à l'heure, c'est le groupe Sick of it All qui a ouvert le bal devant une fosse encore clairsemée. Un bon nombre de festivaliers a préféré se jeter sur le merch officiel pour ne pas avoir faire la queue trop longtemps et donc ne pas manquer trop de concert. La première place n'est donc pas toujours la meilleure.

Une bonne moitié de l'affluence totale du fest est là lorsque Amaranthe prend possession de la main stage 2. Le set qui était pourtant bien parti s'est trouvé interrompu par un léger problème avec les balances ayant lieu sur l'autre main stage : le son de la guitare du groupe Ministry passait dans les amplis d'Amaranthe. Qu'à cela ne tienne, le groupe fait alors participer les fans pour demander à ce que cette guitare indésirable se taise ! Il aura fallu au groupe faire preuve d'un peu d'imagination pour parer à cet imprévu et c'est sur Elize Ryd, chanteuse du groupe que cela est tombé puisqu'elle a dû combler l'espace en étant la seule à être restée sur scène, entonnant quelques morceaux à cappella pour meubler. Heureusement, le problème technique a vite été résolu et le concert a pu reprendre son cours devant une fosse de plus en plus peuplée.

Si le Knotfest bénéficie de la structure du Hellfest, il ne bénéficie néanmoins pas de son ambiance mythique. La zone est à 1/3 fermée mais c'est le fait qu'il y ai parfois des moments de blanc complet entre les concerts qui fait un peu redescendre l'ambiance, surtout quand le groupe suivant, Ministry, débute son set en retard (probablement à cause du problème de balance).

La suite des festivités est assurée par les Polonais de Behemoth qui nous ont offert un spectacle épique. Ce sont les premiers de la soirée à utiliser de la pyrotechnie sur scène et pas qu'un peu. Des flammes de plusieurs mètres de haut s'envolent régulièrement sur le devant de la scène tandis que des boules de tailles plus raisonnables apparaissent de temps à autre derrière la ligne que forment les musiciens et leurs pieds de micro sculpté dans le métal arborant l'imagerie complexe du groupe. Une imagerie qui a d'ailleurs été très bien exploité grâce aux écrans panoramiques et aux kakemonos que le groupe a disposé sur les côtés. Pour ajouter à cette expérience très immersive, le groupe est proche de son public, Adam Darski alias Nergal, chanteur du groupe viendra plusieurs fois interagir avec le public pour le faire plonger corps et âme dans l'univers de Behemoth. Il est dommage cependant que beaucoup de personnes, ayant changé de scène trop tôt, aient raté le splendide final avec tambour concocté par le groupe.

Le groupe suivant a reçu un accueil du tonnerre et ne devait pas être loin de faire l'unanimité. En effet dès le premier morceau, Papa Roch a eu le plaisir de voir une masse de monde reprendre en cœur les refrains (et pas que). Côté ambiance, ils sont le premier groupe à demander explicitement un wall à la foule rassemblée devant la scène. La communication avec le public est excellente. Le set de Papa Roch est un succès sans conteste.

Après une telle réussite cela a dû être un peu la douche froide pour Powerwolf qui a pris place sur scène à leur suite. Le groupe a vu une bonne partie des spectateurs quitter la zone des concerts pour se diriger vers le coin restauration. En bon groupe de power métal, ils avaient pourtant amené un sympatrique décor comportant un couloir de feu et les membres arboraient des maquillages en cohérence avec l'imagerie du groupe. Il faut croire que le power métal n'était pas ce que la plupart des spectateurs du Knotfest avaient envie d'entendre.

Le public est revenu en masse lorsque l'heure du concert de Rob Zombie s'est profilée. Une nouvelle fois, c'est un carton plein. Rob est une pile électrique, il est toujours en mouvement, à sauter un peu partout ou à arpenter la scène tel un lion en cage. Les seuls moments où il n'est pas monté sur ressorts sur scène, il n'est tout simplement pas sur scène, en train de changer de tenue en backstage ou bien de jouer avec les chanceux du premier rang pendant le superbe solo de guitare de John 5. En dehors de ça, il n'y a aucun temps mort : les communications avec le public sont courtes mais percutantes à l'image de celle-ci, lorsqu'il nous dit qu'il pense à chaque fois qu'il vient jouer au Hellfest que c'est le meilleur endroit pour jouer et nous demande de ne pas le faire changer d'avis ce soir. Le global est grandiose, tous les décors et les costumes des musiciens sont faits pour vous transporter ailleurs, quelque part dans l'imaginaire de M.Zombi.

C'est un monde bien diffèrent qui a suivi celui de Rob Zombi puisque c'est quelques siècles en arrière chez les Vikings qu'Amon Amarth nous a ensuite emmené. La scène est décorée d'un immense casque à cornes sur lequel est perché la batterie. Le reste de la scène est occupé par de la pyrotechnie et des combats de vikings qui prennent vie au rythme du set. Ce dernier se terminera d'ailleurs dans un mur de feux d'artifice blanc.

L'heure tourne et c'est déjà le moment pour les membres de Slipknot de venir parader dans le festival qui porte leur nom. La structure de la scène est impressionnante : celle-ci comporte plusieurs niveaux étalés sur la longueur totale de la scène et est recouverte de nombreux écrans, que l'on retrouve également sur les fûts des percussionnistes. Les ventilateurs, visibles au travers des poutres métalliques, qu'ils soient là pour la déco ou bien pour leur fonction (ou les deux) ajoutent un côté industriel. Chaque membre du groupe a sa propre place dans cette scénographie bien orchestrée mais cela ne les empêche pas de se déplacer pour aller voir leurs camarades, notamment 0, le membre aux platines ainsi que les deux membres aux percussions qui se sont rejoints sur un même pôle à plusieurs occasions. Les effets sont plutôt globaux et visuels, du fait de la panoplie d'écran sans doute, et le seul happening qui n'est pas virtuel n'y fait pas exception, quand sur Duality l'un des percussionnistes descend pour venir percuter à répétition un baril qui pend au bout d'une chaîne avec une batte enflammée. Côté musique , Slipknot a joué des morceaux issus de toutes les époques marquantes du groupe pour contenter, ne serait-ce qu'un peu, tous les fans présents ce soir-là mais avec les différences de registres qu'il y a entre certains de leurs albums, il est assez compliqué de satisfaire tout le monde sur la durée. Quoi qu'il en soit, c'était un très bon concert et Slipknot fait définitivement partie des groupes à voir en live au moins une fois dans sa vie quand on aime ce style de musique.

Et enfin, c'est Sabaton qui a mis un point final à ce premier Knotfest France avec panache, même s'il est difficile de passer après les maîtres sans lesquels ce festival n'existerait pas. Une bonne partie des fans a levé le camp à la fin du concert de Slipknot et manqué la scénographie énorme de Sabaton : des barbelés, des casques, des armes, des sacs de sable disséminés sur scène pour recréer un champ de bataille mais aussi et surtout, un tank ! Impressionnant. Pour souligner le tout, de la pyrotechnie en veux-tu en voilà avec feux d'artifice. Il n'y a pas à dire, le groupe a le sens du spectacle. Ce fut sans doute un bon choix pour clore ce Knotfest.

Top 3 des concerts du Knotfest : Slipknot, Rob Zombie, Behemoth






 


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