CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


AMEN RA - Lyon
Avec : AMEN RA, BATTLEFIELDS, OVERMARS
Date du concert : 11-06-2008  
Lieu : Le Sonic - [ 69 ]  
Affluence : 75  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/soniclyon  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 juin 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Peu d’affiches, peu de flyers, la transmission s’effectue par le bouche à oreille ; et certains semblent pas mal parler, d’autre beaucoup écouter car un public en quantité très respectable se présente sur le pont du Sonic pour une belle affiche post core. Voilà qui change, et qui met en valeur la programmation peu banale et souvent très intéressante qui caractérise les lieu. Capitaine, larguez les amarres, levez l’ancre et hissez le pavillon (666), on démarre.

Ouvrez grand les yeux, aux travers des ombres se distingue Overmars. Les débats sur les différences entre potcore/sludge/post doom/post dark ? qu’importe ! il ne faut que très peu de temps pour être totalement emprisonné dans les mailles tressées par les musiciens. Un fond sonore planant se dresse progressivement, tout comme un volume sonore qui prend de plus en plus d’ampleur, et c’est la chute. Capturée, envoûtée, l’attention ne peut se détacher des hurlements (masculins ou féminins) poignants qui se propagent, détachant l’âme du corps, noyant le subconscient dans un torrent musical. Une déferlante sonore de puissance envahi la salle, un peu trop forte peut être pour les murs d’une péniche qui vacillent sous l’effort. Ils sont bien les seuls car les artistes, eux, ne tremblent pas, prenant possession de la scène et d’une partie de la salle (car à 7 en comptant les claviers, c’est tout de même encombrant) et guidés par un chanteur possédé par ses textes. Quelle étrange émotion ! un titre commencé, il semble déjà terminé, et c’est une fois celui-ci achevé que le spectateur se rend compte que son esprit a vagabondé ailleurs et que beaucoup de pensées sont venues inconsciemment le troubler. De la musique pour penser ? et pour entrer en trance, c’est certain. Oui, très troublant en vérité, étrange, oppressant mais surtout très court…dommage, le show ne demandait qu’à être découvert davantage, et quelques titres en plus (bien que certainement éprouvants pour des musiciens faisant corps avec leur art) auraient été fort appréciés.

Mais il faut démonter l’impressionnante quantité de matériel utilisé pour céder la place aux américains de Battle Fields, en leur souhaitant bonne chance car passer après une telle prestation ne sera pas un exercice très facile. Les ambiances sont une nouvelles fois de mise, mais le style toutefois différent. Battle fields opte pour l’alternance de parties très ambiant/parties hardcore brutales, le tout sans prévenir. Une très longue transition planante, et bing, un hurlement, mieux vaut ne pas être cardiaque. Les vocaux pas toujours en veine sont cependant loin de dégager la même intensité que la première partie et le groupe appuie davantage ses compositions au niveau du bassiste et sur les travaux en rupture d’un batteur fou (il aime taper) complètement déchaîné. Musicalement intéressantes, puissantes en tempo lent, attractives dans leurs variations, les compositions laissent toutefois entrevoir de trop longs passages répétitifs qui laissent s’échapper l’attention. Les musiciens n’auront cependant pas fait tous ces kilomètres pour rien et défendent leurs couleurs avec force, une bonne prestation et découverte.

Cette fois, pas le temps de souffler dans une salle au climat équatorial, Amen Ra est déjà sur la piste.
Encore une fois, même si les trois formations évoluent dans un registre similaire, le style change avec un point de détail commun : visiblement, le chant postcore se pratique pieds nus, gare aux échardes du parquet. Down tempo planant, chant écorché à l’extrême, Amen Ra possède un vocaliste qui ne ménage pas ses peines, et ses cordes vocales. Ce sont de véritables hurlements à coller la chair de poule qui font vibrer les tympans, et une agressivité non contenue qui se propage. Libérés ou possédés? spectateurs et musiciens s'unissent dans de lents mais puissants mouvements de basculle, sorte de rite incantatoire pour quelque obscur dieu moderne. Quelle énorme prestation! moins psychiquement déchirante qu'Overmars toutefois, voilà une musique qui incite décidément à venir se pencher sur un registre musical des plus convaincant.

Les trois groupes étaient décris comme évoluant dans style proche? ils n'en ont pas moins montré des différences évidentes et des variations surprenantes, le tout dans un climat global hypnotique faisant de ce concert un des plus réussi et des plus étonnant vu au Sonic! bravo, on remet ça?










no images were found





 


Aller en haut