CHRONIQUES DE CONCERTS

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LEYMFEST 7
Avec : Xaon, existance, max pie, hrothgar, skin X
Date du concert : 31-08-2019  
Lieu : Ancien Casernement - Leyment [ 01 ]  
Affluence : 280  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 2019-09-07 - Chroniqueur : Der.Lehrer - Photographe : Didier K.  


Certes, l'affluence n'a pas répondu entièrement aux espérances des organisateurs, mais la 7ème édition du LEYMFEST fut un incontestable succès sur le plan musical, grâce à la qualité des cinq groupes présents en ce dernier jour estival du mois d'août. Sous la houlette de l'infatigable Christophe Ginet, lui-même directement impliqué dans le milieu hard-rock / metal de la région, entouré de ses amis et de nombreux bénévoles, ce festival sans prétention, à caractère familial et amical, ne cherche pas à rivaliser avec son voisin, le SYLAK, éloigné de quelques kilomètres du village de Leyment, dans le Sud de l'Ain. Notons par ailleurs que le site, un vaste terrain autrefois militaire, convient parfaitement à ce genre d'événement.
A 18 heures, comme prévu, alors que les spectateurs arrivent lentement, Christophe se présente sur la petite scène pour accueillir les formations invitées, à savoir trois groupes français, un groupe helvétique et un groupe belge.
Et c'est à SKIN X que revient l'honneur d'ouvrir les hostilités, selon la formule bien connue. Impatients et visiblement heureux de se produire ici et maintenant,devant leurs amis bugistes, les quatre musiciens de Skin X, découverts pour ma part en novembre dernier au festival Rock'In Frat, pratiquent un hard-rock assez classique, interprètent des reprises ou des compos personnelles. Le chanteur, Laurent, ne cesse de demander au public, curieux et attentif, s'il est satisfait : "ça va, le Leymfest ? »,répété à l'envi. Seb, le guitariste, invite son ami John de Xaon à jouer un morceau avec son groupe. On apprend également que le talentueux batteur, Romain, est Savoyard, non pas Aindinois. L'énergie de ce quartette, une voix tantôt gutturale, tantôt claire et une parfaite maîtrise des instruments ,sont autant d'éléments qui auront fait de ces 45 minutes une belle entrée en matière pour cette soirée rock 'n roll.
A partir de 19 h 15, c'est un quintette originaire de Montélimar, actif depuis 2013, qui va faire la preuve de son expérience, de ses talents et de sa passion pour le death-metal mélodique. « On est heureux et honorés de jouer ici », s'exclame le chanteur de HROTHGAR. On entre effectivement dans un autre registre, plus « hard », plus « bourrin », on note les premiers headbangings dans les premiers rangs, le public ne peut pas cacher son intérêt et même son plaisir, « wall of death » et « circle pit » en sont la preuve vivante. Fans d'AMON AMARTH, paraît-il , nos cinq gaillards – dont Florian Lagoutte d'OBLIVIÖN – ont vraiment donné le ton de ce festival. Belle prestation de 60 minutes.
Ils s'appellent MAX PIE, ils sont quatre et ils viennent de Belgique francophone où ils sont connus et reconnus comme des spécialistes de power-metal progressif (sic), adeptes, dit-on, de SYMPHONY X et de FREAK KITCHEN entre autres. Première impression à l'écoute de ce groupe que je découvre ce soir : la voix du chanteur me semble par moments un peu aiguë et la batterie un peu « dominatrice » par rapport aux guitares et basse, sentiment purement personnel. Mais au fil des minutes, on a affaire à un spectacle sonore et visuel de bonne facture, finalement agréable, le jeune bassiste, Lucas Boudina, n' y étant sans doute pas étranger. Et qu'en a pensé le public dans son ensemble ? Applaudissements trop timides selon le chanteur qui ajoute : »On a fait 800 km pour vous, ça mérite plus d'applaudissements ! « Humour belge ? Peut-être ? Les spécialistes locaux s'accordent à reconnaître le haut niveau technique, la rigueur de la prestation de MAX PIE, mais déplorent qu'elle n'ait pas suscité plus d'émotion. Jugement peut-être trop sévère, voire injuste, l'émotion étant précisément affaire personnelle.
Il est déjà 22 heures lorsqu' EXISTANCE (avec un A) prend le relais et investit la scène devant une assistance plus nombreuse et visiblement très motivée. Peut-être certains connaissent-ils ce groupe formé en 2008 et originaire du département de l'Oise en Picardie ? En effet ce quartette s'est déjà produit dans l'Ain il y a quelques années, en Bresse plus précisément. Les (relativement) jeunes musiciens y avaient laissé un bon souvenir. Ils pratiquent avec brio un heavy metal somme toute assez classique, mais de grande qualité, nos quatre gars en cuir noir sont tellement à l'aise sur scène qu'ils bénéficient d'une belle notoriété, doués pour le contact avec leur public, ils bougent beaucoup, se déplacent, arpentent la scène. Guitariste, bassiste et chanteur, Antoine, Julien et Julian, très « soudés », au propre comme au figuré, sans oublier le discret mais efficace batteur, Gény,nous offrent un beau spectacle, un final assez grandiose, le charisme du frontman ne laissant pas indifférent. A bientôt , EXISTANCE !
Nos amis Suisses de XAON, dans le rôle de tête d'affiche, vont nous offrir une heure de « death symphonique ou mélodique », au choix, comme bouquet final de cette septième édition du LeymFest. Les gars de Sion (Valais) ne sont pas des inconnus en Rhône-Alpes, au printemps 2019 ils ont assuré la première partie de SEPTIC FLESH au Ninkasi Kao de Lyon. Le groupe XAON n'a que quatre ou cinq ans, leur album le plus récent s'intitule « Solipsis » (2019), deux musiciens membres de la formation semblent plus connus dans notre région : John Six, déjà cité plus haut et Julien Racine, batteur. L'originalité, l'expérience et le talent de XAON sont connus et reconnus au-delà des frontières de la Confédération Helvétique.
A l'approche de minuit, ici à Leyment, leur prestation de plus d'une heure aura un côté festif, avec circle pit, pogo, bref l'apothéose de ce festival .
XAON, un groupe à retenir et à revoir, qui rappelle un peu SOILWORK.
A l'issue de la cérémonie, tout le monde se retrouve sur scène. Belle image.



Christophe et son équipe ont tout lieu de se réjouir de la 7ème édition du LeymFest dont ils sont les artisans.
Ils auraient souhaité un public plus nombreux, mais leur réussite repose sur d'autres facteurs, notamment l'excellente organisation , l'accueil et la disponibilité des bénévoles. Nous leur adressons un grand merci, de même qu'aux cinq groupes qui n'ont pas caché leur plaisir de participer à ce sympathique festival de Leyment, entre Bugey et Plaine de l'Ain, et enfin merci à tous ceux qui se sont déplacés, jeunes et moins jeunes.






 


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