C’était un Jeudi pas comme les autres hier 12 Septembre au Rock n’Eat de Lyon avec la venue de MISANTHROPE qui fête actuellement ses 30 ans d’existence avec une tournée hexagonale qui laissera des traces. Les Lyonnais de LUGH se révélait être la première partie idéale pour du metal génétiquement modifié, alors musique maestro !
A noter avant tout propos que les quelques photos de Misanthrope figurant sur ce live-report ont été effectuées à l’aide d’un portable, l’appareil photo de votre serviteur Black-roger a cru bon de tomber en panne au début du set de SAS l’Argilière, excusez donc la mauvaise qualité des clichés pour ce groupe.

A 20heures 45 rendez-vous devant la scène afin d’accueillir LUGH pour un set de folie dans tous les sens du terme. En effet Lambert, chanteur acteur d’un théâtre bizarre (sic) nous emmène dans un monde rock, metal et gothique en brisant toutes barrières du convenu.
Prestation théâtrale donc où le binaire du rock côtoie le heavy lourd (pléonasme ?) et le côté sombre du black depuis les cieux jusqu’aux enfers et au « batcave » pourquoi pas !
Le chant hésite entre français et anglais, les guitares sont incisives et …déroutantes parfois (clin d’œil au prog), les rythmiques sont diaboliques ne laissant pas s’installer la monotonie. De « l’éloge de la folie » à « l’insomnie » en passant par « la fiancée des morts » et la « danse funèbre », les fils de la divinité Celtique Lug vous maltraitent les neurones sans ménagement, et nous avons aimé ce soir la prestation de LUGH, vraiment !
Set-list en photo.

MISANTHROPE sur scène, c’est tout un poème, et ce soir nous allons déguster leur offrande, la rétrospective complète de leur discographie depuis « hater of manking » jusqu’à « alpha X omega » dixième album en trente années de vagabondages métalliques et de divagations textuelles et théâtrales.
Alors me direz-vous, Misanthrope c’est quoi au juste ? Et bien c’est une façon particulièrement frenchie d’aborder le metal avec un certain côté extrême que ce soit dans les textes originaux ou que ce soit dans les cavalcades entêtantes entrecoupées de lourdeurs plombées.
Je choisirai deux titres, le côté pile et le côté face, qui marquent la soirée en ce qui me concerne comme « humiliation libertines » et « 1666 théâtre bizarre », mais SAS de l’Argilière nous tient en haleine sur chaque titre de par sa (ses) voix criardes, plaintives voire « growlées », sa présence, son « à propos ». Et que dire des musiciens tenant le « haut du pavé » dans le style, si style il y a bien entendu. Mais ici l’originalité est de mise, les anciens fans boivent et reprennent les paroles, les nouveaux spectateurs qui découvrent en restent « bouche-bée », que du bonheur donc, on aime, que dis-je on adore cette prestation, hors du temps et de l’espace point barre.

Misanthrope, ce groupe majeur de la scène frenchie, qu’il soit adulé ou haï a donc marqué d’une empreinte indélébile cette soirée particulière à Lyon offerte par le fameux Rock nEat, que l’on remercie. N’oublions pas que nos locaux de Lugh nous ont follement interpellés !