CHRONIQUES DE CONCERTS

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RAVENOUS ALTAR FESTIVAL II
Avec : Oranssi pazuzu, lvcifyre, ultha, ancient moon, decline of the I, acedia mundi
Date du concert : 05-10-2019  
Lieu : CCO-Villeurbanne - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 250  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 2019-10-07 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Ils sont venus de Finlande, d’Angleterre, d’Allemagne, de France et d’ailleurs, ORANSSI PAZUZU, LVCIFYRE, ULTHA, ANCIENT MOON, DECLINE OF THE I et ACEDIA MUNDI pour la grand’messe noire (et rouge sang), de la seconde édition du RAVENOUS ALTAR FESTIVAL organisée par YTormis Productions, Ondes Noires et MoonFog Prod. Alors ce Samedi 5 Octobre dans le CCO de Lyon-Villeurbanne, 250 personnes vont participer à cet événement black/death qui va nous faire découvrir ou redécouvrir 6 hordes du metal noir venues de loin afin d’investir la scène et nos esprits, amen !

Un peu de retard sur le timing ne nuira pas à la prestation des Parisiens d’ACEDIA MUNDI au contraire cela permettra de remplir la salle, la première formation d’un festival jouant bien souvent devant un public clairsemé.
Formé il y a 6 ans à peine et avec sous son bras un premier album remarqué « speculum humanae salvationis » ce groupe frenchie va d’entrée de jeu mettre tout le monde d’accord à l’aide d’un black-metal sauvage, crade et violent, débordant d’énergie sans occulter un côté technique bien présent.
Certes, le son est parfois un peu « brouillon » et la voix du chanteur un peu lointaine, aléas techniques du live diras-t-on, mais Acedia Mundi nous a collé au plafond tout simplement, quelle fougue, quelle présence ! Allez hop, un petit tour « à cheval » dans le public, une reprise du fameux titre des Stoogies « I wanna be your dog » à la sauce metal extrême, emballez… c’est pesé !
Set-list en photo.

La suite sera un peu plus « intellectuelle » avec la venue de DECLINE OF THE I qui va nous faire son « cinéma » à l’aide de projection en fond d’écran et du black-metal oppressif, froid et troublant, post quelque-chose si vous voulez, mais quoi ?
Ambiance glauque dans une ambiance lourde de conséquences. Eloge d’un folie contrôlés (ou incontrôlée allez savoir, le public est comme une éponge se remplissant et se gonflant au gré des compositions qui nous égratignent la matière grise. Mais de temps en temps la machine s’emballe afin de transformer cette « danse » inhumaine en transe.
Dur de retrouver ses esprits après cette « flagellation » glauque et malsaine, mais nous en avons vu d’autres, alors que l’on aime ou pas Decline Of the I nous a troublé, vraiment. Etait-ce bon ou pas bon la question n’est pas là, leur set fut remarqué à défaut d’être remarquable.

Voici venu le temps d’un certain black ritualiste avec bougies allumées et robes tissées, c’est le temps accordé à la horde ANCIENT MOON qui foule (à pieds nus) pour la première fois une scène, celle du CCO de Lyon-Villeurbanne en l’occurrence.
Ancient Moon se compose de musiciens originaires de Belgique, de France et de Suisse et veut nous présenter entre autre sa dernière œuvre de 2019 intitulée « benedictus diabolica, gloria patri ». Leur musique se veut violente dans tous les sens du terme nous lançant des anathèmes à qui mieux mieux. Leur visuel interpelle autant que leur musique angoissante foncièrement black-metal.
Il fait sombre, il fait noir, les lumières vacillent et le sang gicle telle une offrande à nos corps et à nos esprits fortement imprégnés d’ambiance brouillée et trouble. Et au final ce fus bien tout simplement.

Avec ULTHA le rouge est mis sans compromis pour une prestation donnée en l’honneur de leur nouvel enregistrement intitulé « the inextricable wandering » paru fin 2018.
Fondé en 2014 à Cologne, Allemagne, Ultha a su développer en trois albums un black fantomatique où les claviers tiennent une place redoutable dans leurs compositions passant d’une certaine violence à un doom nuageux et intense, désespéré aussi au gré de la voix éraillée qui vous égratigne ce qui vous sers de cerveau.
Leur set est tout simplement entêtant de noirceur contrastant avec le rouge vif des lights dans des atmosphères sûrement mélancoliques. Bonheur des passionnés de doom, malheur des photographes, alors la prestation de nos cousins germains n’est pas passée inaperçue dans une furieuse lenteur omniprésente.

Messieurs les Anglais tirez les premiers. Cette anecdote historique ne s’applique pas aux membres de LVCIFYRE venus de la « perfide Albion » qui jouent ce soir au CCO en cinquième position.
Plus death que black ce groupe Londonien fondé en 2008 me rappelle un peu le groupe de Singapour Impiety avec ce death brut de décoffrage aux fortes déviances occultes.
Après une discographie conséquente ils nous proposent au jour d’hui la sortie d’un nouvel EP intitulé « sacramen » (Avril 2019). Alors ce soir en live ce sera brutal, dissonant, simple mais efficace. Le côté technique n’est pas trop mis en avant, ça passe ou ça casse pourrait-on dire.
Mais à mon humble avis, même si des relents de Nile sont sentir par moments, la prestation des Britishes reste quand même assez linéaire, les compositions n‘arrivant pas à se démarquer les unes des autres. Donc, pas très convaincant de mon côté, mais le public semble avoir apprécié et c’est bien là le principal !

Avec la venue des Finlandais ORANSSI PAZUZU nous passons à autre chose ce soir. Ici pas de brutalité incontrôlée mais du black aventureux, du rock interstellaire et une dose de psychédélique le tout incroyablement bien dosé afin de nous faire voyager hors du temps et de l’espace sur des rythmiques obsessionnelles.
Fondé en 2077 ce groupe a su d’une certaine manière briser la barrière entre black-metal et psychédélisme nous démontrant par là même que le black pouvait être évolutif et trouver une place de choix dans une diversité culturelle inattendue se voulant sombre et noire (pléonasme ?).
Et le résultat est là, sur album bien entendu, mais aussi en live où le quintette retranscrit avec merveille la riche complexité de ses compositions. La présence des musiciens se veut mouvementée dans des expressions chorégraphiques rehaussant le désir de nous faire partager ce fameux black psychédélique.
Et le résultat est là (bis), un public conquis et agité se mouvant dans des voyages intérieurs prouvant que les Finlandais ont fait le bon choix tout simplement.
Alors, les riffs blacks s’entremêlent aux nappes de synthé le tout animé par une voix rauque du plus bel effet. Ce show a plu il ne faut pas le nier pour ce black-metal particulier, alors fatalement nous avons aimé.

Bon, nous n’allons pas nous voiler la face, cette deuxième édition du Ravenous Altar Fest aurait dû rameuter beaucoup plus de monde c’est un fait. Mais tous ceux présents vous dirons que cette « cuvée » 2019 fus très bonne dans sa diversité et vous ferons regretter de n’être pas venus plus nombreux. Reste à espérer une troisième édition en 2020, on croise les doigts. En attendant il convient de remercier les organisateurs, les six groupes présents sur scène et l’excellent public présent ce 5 Octobre 2019 qui a instauré finalement une ambiance de premier ordre.






 


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