CHRONIQUES DE CONCERTS |
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MINISTRY - Paris Avec : MINISTRY, My Uncle The Wolf |
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Date du concert : 15-06-2008 | |||
Lieu : Bataclan - [ 75 ] | |||
Affluence : 600 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 23 juin 2008 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : | |||
MINISTRY est un groupe culte et à l’entrée du Bataclan ce dimanche 15 Juin la file d’attente est immense. Les fans sont nombreux et vont du quadragénaire en week-end au lycéen sorti de ses révisions pour aller se prendre une déflagration industrielle. Qu’en est-il donc de cette nouvelle tournée du groupe ?
MY UNCLE THE WOLF, inconnu au bataillon, est chargé de faire leur ouverture ce soir. Il s’agit apparemment de leur première date en France, qui a notamment pour but de promouvoir leur premier album. Entre Rock, Heavy et Stoner la musique du groupe est difficilement qualifiable et les cinq ou six titres délivrés ce soir auront du mal à nous donner un avis tranché quant aux capacités du quatuor. Scéniquement, il y a de la présence, le groupe bouge pas mal et est, à ce niveau-là, satisfaisant. En revanche musicalement, il y a de quoi être très mitigé. Tout d’abord, les morceaux se ressemblent un peu tous, en ayant chacun pour base un riff assez gras et simple. Cela fonctionne sur certains titres, car il y a une réelle progression de la mélodie et de la tension et sur d’autres non. Le morceau le plus périlleux fût la quatrième chanson qui n’était autre qu’une ballade. Le chant y fut faux et de fait la performance baissa considérablement, en revanche sur les deux titres suivant MY UNCLE THE WOLF rectifia le tir, avec des plans plus accrocheurs, bref des chansons plus violentes et plus réussies. Les balances sont aussi un grand moment où la curiosité du public est suscitée. Des grillages sont mis en avant scène, et en plein milieu vient se poster un fameux pied de micro recouvert d’une croix en os. Au bout de quelques minutes la salle s’éteint, une musique électro-rock est diffusée, tandis que sur l’écran géant, en fond de scène, est projetée une tête de mort aux allures de boule à facettes. Après cinq minutes de ce spectacle surprenant, les musiciens montent sur scène et les premières notes nous font déjà comprendre que MINISTRY est une machine implacable. Les musiciens bougent dans tout les sens, Tommy Victor, est extrêmement communicatif et dès qu’il ne gratte pas sa guitare il fait des signes incompréhensibles au public. Al Jourgsen, quant à lui, vêtu d’un grand manteau noir et d’un chapeau haute forme, a des allures de KING DIAMOND. En revanche, la musique n’a rien à voir. Le Thrash-métal industriel des américains est percutant, le son est bon et la batterie fait particulièrement mal. Le seul bémol est que la voix de Al est assez en retrait, de plus, cette dernière a tellement d’effets qu’on la distingue mal des samples. Peut-être est-ce parce que nous sommes à cinq mois des présidentielles américaines, mais le groupe semble remonté et a visiblement des revendications à faire au monde politique. Cela s’observe par les coups d’œil sur l’écran géant, s’opposant à la propagande, à Georges W Bush, au terrorisme aveugle, à la religion etc. La dérision est omniprésente et cette harmonie entre la rudesse de leur musique et leur humour grinçant ne peut laisser de marbre : on touche au sublime. Cependant, certains fans de la vielle époque seront déçus puisque la set list du groupe tourne uniquement autours des récentes compositions, il faut dire que la guerre en Irak est toujours d’actualité et que MINISTRY a du mal à tenir sa langue. Ainsi « No W » ou autres « Lieslieslies » sont de sortie. Presque deux heures de prestation captivante, plus un spectacle qu’un simple concert, MINISTRY prouve qu’il est une grosse pointure et qu’il sera difficile de les détrôner. Un magnifique concert. MINISTRY est en grande forme, il ne faut absolument pas les manquer à l’heure actuelle. no images were found | |||