CHRONIQUES DE CONCERTS

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ARKAN - Paris
Avec : ARKAN, TANK
Date du concert : 22-06-2008  
Lieu : Klub - [ 75 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 juin 2008 - Chroniqueur : Pump-Kins - Photographe : PumpKins  


Ce soir-là, au Klub (75), le concert de Tank et Arkan est présenté comme "une petite soirée entre amis" ... Au sens propre du terme. Avant le début du l'événement, les groupes sont mêlés à l'auditoire, ce dernier étant essentiellement constitué des proches des musiciens. En fond sonore, l'album Elect the Dead de Serj Tankian passe en boucle, accompagnant l'atmosphère légère et conviviale qui règne dans cette cave exigue, qu'est le Klub.

Le concert était sensé débuter à 18h30, mais c'est seulement à 19h20 que Tank monte sur scène. Cette attente n'aura entravé en rien l'enthousiasme du public et la qualité de la musique. La particularité de Tank est, bien sûr, son style musical : le Tank métal, modeste mélange de Death Métal souvent mélodique et de Thrash. Le chanteur, Raf, nous livre, ce soir-là, une prestation vocale de qualité, principalement axée sur des "screams" puissants et extrêmes. Les rares moments où il chante de son beau grain de voix sont tout aussi délicieux. Les deux guitaristes, Symheris et Edd, utilisent tous les deux des ESP à 6 cordes. On notera d'ailleurs le talent de Symheris qui occupe à merveille sont rôle de "lead guitar", nous livrant avec facilité des solos épatants (comme dans Brother in arms par exemple). Le set global est calibré et bien équilibré, alternant les "hits" du groupe (Tank, Brother in Arms, Destination (habituellement avec Zuul FX)) et morceaux moins connus (Black, So Vile, The Day After). Ils nous font même l'honneur de jouer, ce soir-là, une nouvelle compo' inconnue de tous. Le public est très réceptif à leur musique, ça headbang et ça pogotte dans l'espace très restreint de la fosse. Les musiciens sont entassés sur la scène tellement elle est étroite, et Raf vient même, quelque fois, pogotter dans la fosse tout en poussant la chansonnette. Dans l'ensemble, c'est un show très réussi quoique un peu court (45 minutes de set seulement). Un grand moment de Death Métal que je vous invite à découvrir ou à redécouvrir dès la rentrée prochaine (ils seront le 5 octobre 2008 au Klub (75) avec In Trails, Eyniries et Anaphora).

Pendant l'entracte, Serj Tankian re-débarque en fond sonore. Tout le monde s'affaire à démonter les instruments de Tank et à installer ceux de Arkan. Tout se fait rapidement, l'ensemble étant très bien organisé. Ce serait un tort de ne pas préciser la présence de Manuel Muños (chanteur de The Old Dead Tree) dans l'auditoire. Peut-être est-il venu pour Foued (batteur de Arkan et ancien batteur de The Old Dead Tree), mais au fond ce n'est pas si important que ça ...

C'est à 20h20 que Arkan commence son set avec toute la bonne humeur possible. On lit sur leurs visages qu'ils sont contents d'être là. Une fois encore, on se retrouve confronté à un genre musical assez original : du Death Métal avec de fortes influences orientales. Il y a deux chanteurs : Florent qui s'occupe des "Extreme vocals" (c'est-à-dire des "screams") et Abder des "Clean Vocals" (mais qui intervient plus rarement). Cette combinaison de voix, pourtant très différentes, fonctionne à merveille. Les deux guitaristes, Mus et Abder, utilisent tous les deux des guitares à 7 cordes, ce qui donne une rythmique caverneuse et un timbre plus grave à leur musique. Parfois, Florent lâche son micro' et le remplace entre ses mains par de petites percussions telles qu'un tambourin ou encore des maracas. L'ambiance, déjà conviviale, devient alors plus chaleureuse encore. On se sent comme transporté outre-Méditerranée. Ces influences orientales se ressentent jusque dans les solos qui semblent parfumés d'épices. Bref, même si la part Death Métal de leur prestation n'apporte aucune surprise et que la rythmique demeure très prévisible, les touches orientales révèlent, quant à elle, un univers bien particulier qui fait d'eux un groupe méritant d'être connu. Lorsque Arkan nous accorde un petit intermède orientale, qui marque une baisse de tension en chassant temporairement le Death Métal, certaines jeunes filles de l'auditoire rappliquent au centre de la fosse pour se livrer à des danses orientales. Le set commence fort avec deux des "hits" du groupes, Groans of the Abyss et The Way of the Cross. La globalité du set semble être un crescendo de violence. Cependant, ce crescendo est coupé dans son élan par une reprise de Khaled (Didi) présentée comme étant un hommage au "Roi du Raï". Florent laisse place sur scène à Abder qui chante le premier couplet en arabe, puis la fin du morceau est interprétée instrumentalement, à la sauce Death Métal Mélodique. Malgré cette ambiance intime, le public est beaucoup moins enjoué que pour Tank et reste plutôt indifférent aux encouragements du frontman. Il fait pourtant preuve de beaucoup d'humour, ce qui tend à dérider quelque peu le public. Au final, le groupe a exécuté un set captivant, mais on note le même défaut que pour la première partie : un set trop court, seulement 60 minutes de show. Leur entrain et leur bonne humeur est communicatif, si bien que tout le monde ressort le sourire aux lèvres.

Pour conclure, je dirais que se sont deux groupes très performants qui nous ont offert un concert à la hauteur de leur talent (malgré la brièveté du show). J'ai tout de même une préférence pour la première partie, Tank, un groupe très prometteur. Il y avait un "after" après le concert, mais je me suis éclipsée pour laisser se retrouver cette grande famille, dont je ne fais pas partie ...




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