Je me suis donc rendu, ce vendredi 20 mai, à un concert fortement attendu. D’une part, parce que ça faisait extrêmement longtemps que je n’avais pas vu les trois groupes à l’affiche et parce que chacun d’eux vient de sortir un album qu’ils avaient tous à cœur de défendre.

La Chapelle Argence de Troyes, me voilà.

20h précises, c’est Insolvency, en trio qui fait resonner les premières notes. En trio, oui, il manquait Bruno le second guitariste, fait étrange qui n’a pas été expliqué par le groupe.
Une set list pas mal axée sur le dernier très bon album « Illusionnal Gates ». Je connais ce groupe depuis toujours, je crois et je dois bien dire que le niveau n’a jamais cessé d’évoluer. La prestation de ce soir fut très bonne, mais un peu trop scolaire pour moi. Le groupe a eu du mal a occuper l’espace scénique (pas facile à trois, surtout quand on est scotché au pied de micro) et du mal à chauffer une salle encore clairsemée.
Les titres sont efficaces et le groupe est bien en place, je pense qu’avec la reprise des concerts, tout cela va rapidement se roder et donner le meilleur.

Place à un de mes coup de coup de 2022, Deficiency qui a sorti l’excellent « Warenta » que je vous conseille.
Les Mosellans ont donné un show plein et très dense. Super à l’aise sur scène et bien en place, il leur a fallu peu de temps pour obtenir l’adhésion du public. Beaucoup de mouvements et de sourires entre les musiciens visiblement heureux de performer et de se retrouver de nouveaux sous les feux.
Coté musical, ce fut soutenu, beaucoup de titres du dernier album, c’est normal, tous joués avec précision et vélocité par un groupe toujours très plaisant à voir et écouter.

Le temps de mettre en place la scène, de dévoiler les baffles d’amplis siglés du logo du groupe et d’installer le kit de Jelly Cardarelli que Disconnected est prêt à déferler sur la Chapelle Argence.
Disconnected est un enfant du pays, un groupe que je connais depuis toujours et que le public Troyens à vu grandir et pousser pour devenir un acteur majeur de la scène émergente metal Française. Les retrouver à la maison fut un véritable plaisir, un plaisir partagé. Le groupe était en ébullition tout comme son public, à l’unisson.

Musicalement, on peut dire que le groupe à enfin trouver sa formule, le line up est stable et les 10es de concerts ensembles ont scellés une belle unité. En live, le spectacle est complet, Ivan au chant est impérial, passant du clair au saturé avec maîtrise, ses qualités vocales sont aussi impressionnantes que son charisme. Le groupe lui, déroule son metal moderne ( c’est ainsi que Disconnected se présente) avec technique et précision.
A l’image de son nouvel album, le son est rock et un brin plus accessible au grand public, les titres sont plus mélodiques tout en conservant cette fougue qui fait la signature de Disconnected.
Un show sans compromis ni temps mort, la grande classe. Nul doute que Disconnected est de taille à affronter le Hellfest en juin prochain, on y sera.