Les concerts s'enchaînent et les plateaux ne se ressemblent pas. Il n'en demeure pas moins que cet après COVID fait la part belle aux affiches particulièrement fournies et aux prestations qui commencent tôt. C'est regrettable car dans cette bonne vieille ville de Lyon, entre l'heure de fin de service pour certains et les fameux bouchons lyonnais, on se retrouve à rater les débuts de concerts. Dommage car ces affiches en valent vraiment la peine comme on peut encore le constater ce soir.

La soirée débutent à 18h avec les allemands de NAILED OBSCURITY. Le groupe de Essen nous propose un set de 5 titres dans un style doom/death qui mérite toute notre attention. Malheureusement pour moi, ce sera pour un prochaine fois...

Les vétérans de DARK TRANQUILITY prend le relai. Il est étonnant de retrouver les suédois quasiment en ouverture. Ce groupe, tout comme IN FLAMES a écumé durant deux décennies les salles lyonnaises la plupart du temps en tête d'affiche. Le temps a passé et AMORPHIS et ELUVEITIE ONT fini par devenir plus populaireS si on en juge par cette affiche où le groupe apparaît en « special guest ». Je garde des souvenirs de DARK TRANQUILITY en concert au CCO dans une ambiance des plus chaleureuses.  Et le groupe est toujours là, toujours aussi motivé. Le line up est complet pour cette tournée, contrairement à la dernière à laquelle j'avais pu assister. Christopher AMOTT (ex-ARCH ENEMY) a rejoint les rangs du groupe en 2020 et c'est l'occasion de le retrouver désormais avec sa nouvelle équipe pour un show forcément de qualité. L'énergie du groupe est toujours aussi vivace avec de très bons titres tels que « Identical To None », « Terminus », « Atoma » avant de conclure ce set de 9 morceaux par « Phatom Day » et « Misery's Crown ». Ayant raté le début du show, cela explique malheureusement l'absence de photos de ma part.

Depuis son retour en 2011 dans les salles lyonnaises, AMORPHIS revient régulièrement chez nous dans des salles de plus en plus conséquentes. Le succès est visiblement au rendez-vous et cela est du sans conteste aux deux albums qui ont permis le renouveau du groupe, « Skyforger » en 2009 et « The Begining Of Time » en 2011. Depuis le groupe surfe sur une vague qui l'emmène toujours plus haut. Le groupe existe depuis 30 ans mais sa carrière décolle vraiment depuis une dizaine d'années étant passée d'un groupe d'une grande qualité à groupe incontournable. Et en live, cela se traduit par un show à la hauteur des attentes avec une setlist composée de morceaux tels que « Northwards », « On The Dark Waters » et toute une série d'incontournables, « Silver Bride », « The Moon », « Black Winter Day » pour les old school, « My Kantele » pour les fans de la première heure, « The Bee » et enfin « House Of Sleep ». AMORPHIS doit être l'un des rares groupes à pouvoir se targuer d'avoir performer dans toutes les salles de Lyon, à l'exception du CCO et cela lui réussit à chaque fois. Le public semble enfin avoir compris les immenses qualités de ce groupe, aussi bien du côté de la mélodie que de la puissance sans pour autant tomber dans le commercial. AMORPHIS est un groupe incontournable à l'heure actuelle. Cela aura pris du temps mais je me réjouis à chaque fois de pouvoir assister à des prestations de cette haute qualité.

A mon goût, mais aussi dans les faits, il y a trois périodes chez ELUVEITIE, les débuts de 2002 à 2006, la rencontre avec le succès de 2006 à 2016 et depuis 2016. Cela correspond à des changements de line up importants pour le groupe. Pour ma part, je n'avais pas vu le groupe en concert depuis 2014 et forcément, je ne retrouve de cette époque que le chanteur Chirgel et le bassiste Kay BREM. Cela me donne l'impression que me donne THERION lorsque je vais les voir à un concert, un manque de repères visuels sur les membres. Cela ne change évidemment rien à l'interprétation bien évidemment car vous vous doutez bien que Chirgel a choisi avec précaution ses musiciens. N'empêche que quelles que soient les raisons qui ont poussées à ces changements, c'était un groupe dans son ensemble qui avait permis ce gain de popularité, tout comme les compositions. Hormis ces repères qui ont été chamboulés, ELUVEITIE nous livre une prestation solide et énergique durant laquelle la musique celtique et le metal cohabitent avec précision pour un résultat à toute épreuve. On retrouve des morceaux de choix comme « Exile Of Gods », « Nil », « Epona », « Thousandfold », « King », « Helvetios » ou encore « The Call Of Mountains ». On n'oublie pas le rappel avec une conclusion qui se fait avec l'incontournable « Inis Mona ». ELUVEITIE nous livre encore une fois un concert impeccable et puissant.

Encore une soirée bien remplie avec une belle série de groupes de qualités qui prend des allures de mini festivals. C'est l'avantage de cette période post-COVID malgré quelques petits inconvénients sur les horaires.