2023 démarre bien. Une belle affiche telle celle-ci ne se refuse pas. Ces trois groupes que sont SOM, SOLSTAFIR et KATATONIA sont composés de musiciens expérimentés et rassemblés sur une belle affiche. Plus qu'à prendre la direction de Lyon et du Ninaksi Kao et grâce à SOUNDS LIKE HELL assister à ces trois performances.

On attaque cette soirée avec SOM. Le groupe ne parle pas forcément à tout le monde et il s'agit bien d'une découverte. Cependant, on y retrouve des musiciens de JUNIUS, DRIFTOFF et CASPIANS. Le groupe nous a proposé un premier album, « The Shape Of Everything » qui justifie largement cette place sur cette affiche. On débute donc cette soirée dans une ambiance que certains ont qualifié de doom pop et qui finalement correspond bien à l'ambiance qui se dégage de leur musique. La découverte vaut le détour car ce type de groupe est plutôt rare sur scène. La performance et la découverte ont été pour le moins appréciables et mérite que l'on s'intéresse à ce combo d'un peu plus près. En tout cas, je le recommande aux fans de ALCEST ou JUNIUS entre autres.

SOLSTAFIR n'en est plus à son coup d'essai et il est toujours aussi agréable de retrouver la formation islandaise sur scène. « Nattmal » ouvre cette prestation et pose directement les choses. L'album « Otta » est celui qui a permis au groupe de se faire connaître auprès d'un public plus large et entrer dans l'arène avec ce titre pose les choses. Le groupe allie le rock et l'atmosphérique d'une manière unique et totalement personnelle. Il n'y a pas deux formations telles que celle-ci. Ce sont les seuls à composer et à arranger leurs titres de la sorte. Cela fait de SOLSTAFIR un groupe unique en son genre qui mérite sa place. Il se permet même des titres nettement plus rapides comme « Bloodsoaked Velvet ». Oui car SOLSTAFIR n'a pas toujours un groupe atmosphérique avec des titres posés comme l'incontournable « Fjara ». Non, les islandais ont aussi un passé plus brutal qu'il ne faut pas laisser de côté comme le prouve ce morceau. La dimension qu'il prend en concert n'est pas à prendre à la légère. SOLSTAFIR a aussi évoluer, indéniablement grâce aux nombreux concerts qu'il a pu donner ces dernières années. Son rapport au public a évolué. Il n'y a qu'à observer l'attitude du chanteur/guitariste Addi pour le comprendre, notamment dans son contact avec le public et la manière qu'il a désormais d'aller au contact. On retiendra une excellente prestation avec une excellente setlist composée de titres incontournables tels que « Köld », « Otta » ou en conclusion « Goddess Of The Ages ».

Avec les années, il y a des groupes qui sont devenus incontournables et c'est bien le cas de KATATONIA. Certes, il y a eu une belle évolution avec les années, passant du doom à un metal beaucoup plus mélodieux. Les suédois ont réussi à s'imposer sur la scène metal et pour preuve, le concert de ce soir affiche complet. KATATONIA vient tout juste de terminer le cycle de son album « City Burials » que déjà le groupe ressort un album, « Sky The Void » et se lance dans une nouvelle tournée en moins d'un mois entre les deux cycles. Le guitariste Anders n'ayant pu, pour des raisons familiales, se joindre à la fête a laissé sa place au guitariste de ENTOMBED A.D. Nico ELGSTRAND. Mis à part le fait que le tout début du concert fut laborieux au niveau du son, et particulièrement pour lui, il tient sa place sans que l'on ne s'aperçoive de rien si on n'est pas un habitué du groupe. KATATONIA nous a livré ce soir un concert magistral avec en ouverture « Austerity » et « Colossal Shade » tous les deux issus du dernier album en date. On retrouve la logique habituelle. Rassurez vous, les classiques ne sont jamais bien loin et on retrouve assez vite « Deliberation » issu de « The Great Cold Distance » qui fait bien évidemment son effet. Le groupe est carré et son expérience se fait sentir. Même Jonas que j'avais pu trouver quelque peu en retrait parfois, sait tenir son public et assure un chant impeccable. Mention aussi à Daniel MOILANEN à la batterie qui frappe fort et avec une précision d'horloger. Lorsqu'un chanteur et un leader est batteur, on est assuré d'avoir un batteur de qualité, n'est-ce pas Phil COLLINS ? On se laisse emporter par ce set de qualité avec des titres tels que « Birds », « Behind The Blood » ou « Forsaker ». On retrouve aussi le nouveau single du groupe, « Opaline ». On prend un moment pour apprécier ce nouveau morceau qui vient calmer un peu le jeu avec finesse avant que « Buildings » ne viennent relancer la machine. Nouveau retour en arrière avec l'un des albums du groupe que je considère comme incontournable, « The Great Cold Distance », « My Twin ». On sent d'ailleurs l'effervescence monter d'un cran avec ce morceau. On se dirige doucement vers la conclusion de cette partie du set avec « Atrium », « Old Hearts Fall » et enfin « Untrodden ». Forcément le rappel appelle les classiques et la conclusion de ce soir est vraiment des plus appréciables avec deux morceaux à nouveaux incontournables, « July » et « Evidence ».

A peine le temps de dire « ouf » que déjà les vigiles de la salle s'occupe à vider les lieux sans sommation. On d'ailleurs pu les voir demander à des personnes de quitter les lieux alors que le groupe était en train de jouer « July ». Rien à voir l'organisation du concert, je tiens à le dire à ceux qui auraient envie de s'en prendre à SOUNDS LIKE HELL. Le Ninkasi Kao ayant une autre soirée prévue derrière, quelqu'un s'est permis de demander à des personnes ayant payé leur place de quitter la salle. Cela me laisse sans voix et amer bien évidemment. Mis à part cet incident regrettable, les trois groupes nous ont livré une prestation sans faille. Merci encore à SOUNDS LIKE HELL pour son organisation et son accueil toujours aussi agréable.