CHRONIQUES DE CONCERTS

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ALTEROCK FESTIVAL - Paris
Avec : G.NOVA, LIZARD QUEEN, AUSTERLITZ, BLISS, SHALL I?
Date du concert : 31-08-2008  
Lieu : Le Klub - [ 75 ]  
Affluence : 80  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 02 septembre 2008 - Chroniqueur : Pump-Kins - Photographe : Pum-kins  


Qu'est-ce que l'Alterock Festival, me direz-vous ? Eh bien ce sont des gens super sympa' (Epiphora Productions) qui organisent un festival constitué de groupes super sympa' (G.Nova, Lizard Queen, Austerlitz, Bliss et Shall I ?). Imaginez alors à quel point cette soirée au Klub a pu être sympa' ...

45 minutes après le supposé commencement du festival, G.Nova nous plonge tout de suite dans l'ambiance avec sa musique à tendance atmosphérique. Kasumi, armé de sa guitare Ibanez à 7 cordes, nous assène des soli ébahissants à une vitesse proche du boeing 757 en cours de vol. A coté de cela, son jeu est presque inexistant puisque couvert par des samples un peu trop présents; on se contente donc de le regarder faire l'amour à sa guitare. Au contraire, Ikari et sa basse sont omniprésents, et ce n'est pas pour nous déplaire. De son coté, Kowasu se démène entre percussions en tout genre et instruments truculents (bâton de pluie et autres). Après des morceaux très japanisant tels que "Le bosquets aux papillons" (accentués par des habits du même genre, leur absence de chaussure et un décor zen du plus bel effet), les Marnovalliens continuent mais dans un registre plus sombre (clavecin, bruits d'explosion, chant quasi-mortuaire du percussionniste). Les morceaux s'enchaînent dans une continuité presque sans coupure. On pourra tout de même remarquer quelques problèmes au niveau des micros des percussions, mais rien de gênant. Le trio fait des efforts pour être proche de son public, avec un stress visible, mais cela n'en est que plus mignon. A voir en live, s'il on veut se prendre, au moins une fois dans sa vie, pour le dernier samouraï. [7/10]

C'est au tour de Lizard Queen d'envahir la minuscule scène du Klub, dès 19h50. Cette formation à l'ancienne (2 guitares à 6 cordes, et une basse à 4 cordes) nous présente très rapidement un rock indie bien trempé. Les riffs sont plutôt prévisibles, mais les mélodies vocales, quant à elles, sont très accrocheuses. Marco, le chanteur-guitariste, tout de cuire moulé, excèlle dans les aigues (dans lesquels on perçoit de nettes influences de Muse), mais demeurent trop juste dans les graves. Lizard Queen nous jouera son hit "Never Back Again" que tout le monde reprendra en coeur, comme une évidence, mais aussi d'autres titres entrainants comme Day after day, Drive me mad, ou encore Somehow. Beaucoup de gens sont venus supporter les Seine-et-Marnais, ce soir-là, et ceux qui ont trop bu s'occupent essentiellement de l'ambiance. Les "private jokes" fusent de la scène à la fosse, mais l'ambiance reste quand même détendue et chaleureuse. Un groupe que je conseille à tout amateur de rock alternatif (ils ont des dates de prévues en fin 2008). [5/10]

Le prochain groupe à entrer sur scène est Austerlitz, un duo plutôt déjanté. Gil et Nicolas sont deux jeunes gens assez polyvalents : que ce soit au synthé, à la guitare (une Rickenbacker à 6 cordes) ou à la basse (une Ibanez "The Pearl Guitar Company" à 4 cordes), ils manient parfaitement leurs instruments, se les échangeant au cours du set. Mais quelque soit l'instrument qu'il joue, Gil se déhanche comme un damné. Leur prestation est d'un dynamisme perceptible et communicatif. Malgré le peu de gens qui assiste à leur set, Austerlitz ne se démonte pas, et déborde d'humour quand il s'adresse à son public. Leur set est d'ailleurs assez varié puisqu'ils nous joueront des morceaux très électro' comme "Stay in line", et d'autres plus rock. Gil s'occupe généralement des "vocals" (ravissant nos oreilles lorsqu'il monte dans les aigues), sauf exeption : Nicolas chantera un morceaux en allemand, étrange mais agréable. En plus d'avoir un jeu de scène tonique et une musique peu ordinaire, Austerlitz a su être proche de son public, qui, hélas, n'était pas très au rendez-vous ce soir-là. [7/10]

Austerlitz fait place à Bliss qui empruntera la scène du Klub pour 55 minutes d'un show effréné. Ca c'est ce qu'on appelle faire du bruit non-inutilement. Ce soir, le quator est réduit au trio : Tom (et sa Gibson) au chant, Seb à la basse et Ju à la batterie. Cependant, Seb, qui semble vivre sa musique à fond, fait également les coeurs, et sa voix plus aigue se marrie à merveille avec celle, plus éraillé, de Tom. Les samples, qui accompagnent des riffs très accrocheurs, sont du plus bel effet. Le seul petit bémol est que les coupures entre les morceaux étaient parfois très marquées. On remarquera, bien évidemment, leur hit "Tantalus Child". Bravo à leur dynamisme colossal ("Qui a dit que la musique n'était pas du sport ?") qui ne s'est pas affaiblit d'une miette même à la vue de cette fosse assez peu peuplé; ce que ne manque pas de faire remarquer le chanteur (à juste titre). A voir en live pour tous les amoureux de la Team Nowhere. [9/10]

Pour clore le festival, Devianz aurait dû monter sur scène, mais pour cause de problème de batteur, c'est Shall I?, après un court entracte, qui les remplace. Et c'est d'ailleurs un remplacement fait avec brio, puisque Shall I? nous a servit sur un plateau d'argent un bon rock de derrière les fagots qui fait taper du pied. Matthieu équipé de sa Gibson à 6 cordes, nous livre une prestation bonne mais sans plus. Joss, deuxième guitariste, se fait surtout remarquer par des soli brillamment interprétés. Microbe s'occupent de sa basse à 5 cordes, ainsi que des choeurs. Quant au batteur, Jean-Noon, on croirait presque qu'il s'endormirait sur sa batterie, mais il n'en néglige pas pour autant son jeu, qui est de qualité. On notera que l'a cappella est très réussi. Malgré les problèmes rencontrés avec le micro du chanteur, et le jeu de scène trop statique de Shall I?, leurs morceaux constitués de rythmes d'enfer et de riffs accrocheurs nous font oublier les quelques bémols. Et la musique n'est-elle pas le plus important ? [8/10]

En conclusion, la première édition de l'Alterock est une vraie réussite sur le plan musical : les groupes y participant étant dynamiques, communicatifs et doués. Cependant, le problème majeur vient du public qui, souvent, était irrespectueux envers les groupes (gênant les prestations par des discutions au volume trop élevé), ou trop peu curieux (très rares sont les gens qui sont restés pour voir les 5 prestations). A noter également que le Klub est une salle géniale, puisque permettant aux groupes et à leur auditoire d'être très proche. A quand la prochaine édition ?!




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