Ça attaque tôt ce matin, surtout pour un dimanche, c’est le troisième jour et ça commence un peu à se faire sentir, même si certains prennent le petit déjeuner à la bière, ça pique un peu.

11h00 C’est Drive North qui ouvre le bal aujourd’hui. Nouveau groupe de la région mais dont les membres sont loin d’être des débutants, ils ont des années d’expérience dans plusieurs autres formations. Leurs morceaux sont plutôt d’influence hardcore mais aussi punk et métal.
On ne va pas s’ennuyer pendant leur prestation qui ne durera malheureusement que 30mn.
Cela nous laissera quand même le temps d’apprécier leur maîtrise de la scène live ainsi que leurs compos variées, énergiques et efficaces le tout appuyé par la voix rauque et puissante du chanteur.
Très bonne découverte à revoir rapidement.

12h00 Les Grenoblois de Eight Sins prennent possession de la scène. Formé en 2006, le groupe s’est construit une solide renommée et un public fidèle. Ils vont littéralement nous exploser la tronche et retourner le pit avec leur Thrash Hardcore rapide, précis et tranchant. Eight Sins envoie avec rage et passion mais toujours avec humour. Premiers circles pit, slams et moshs de la journée ça annonce tout de suite la couleur, à l’heure de l’apéro l’ambiance monte d’un cran !

13h00 Place à Leng Tch’e, formation belge qui diffuse son Grindcore Death depuis 2002.
Là encore on ne va pas faire dans la dentelle, ça joue rapide et carré, tout dans la puissance et le massif. Serge le frontman n’hésite pas un seconde à descendre dans le pit pour chanter au milieu du public et même slamer. Encore un set où on va perdre quelques neurones pour notre plus grande joie.

14h10 Warside groupe de Death lyonnais remplace finalement Siberian Meat Grinders qui malheureusement n’ont pas pu franchir la frontière Russe. On reste donc dans le brutal avec du gros son oscillant entre le death thrash et parfois quelques pointes de grind. Laminage de cerveaux et torture des cervicales sont au rendez-vous, un set qui nous laissera des traces physiquess et psychologiques, c’est certain.

Church Of Misery j’avoue ne pas bien connaître ce groupe de doom japonais fondé en 1995. Les quatre musiciens viennent de Tokyo. Ils profitent de leur passage en europe pour honorer de leur présence plusieurs festivals, notamment le Motocultor en bretagne. En ce dimanche après-midi, le public du Sylak est curieux et attentif. Parions que Church Of Misery reviendront en auvergne-rhône-alpes. On le souhaite.

16h30 Changement de registre avec les Demented are Go, officiant depuis le début des années 80, considérés comme les pionniers du psychobilly, arborant un look punk zombie. Ils vont faire danser tout le monde au son de la batterie, guitare mais surtout de la contrebasse et de la voix rauque et granuleuse du sulfureux Sparky. Un pur moment de fête et de plaisir qui grave les sourires sur les visages des festivaliers.

17h45 On reste dans le rockabilly mais plutôt balade tendance contry blues avec les suisses de The Hillbilly Moon Explosion et leur ensorcelante chanteuse Emanuela. Un show qui adoucit l’atmosphère et qui ne serait pas complet sans un duo avec Sparky, moment tant attendu de tous les connaisseurs et sûrement anticipé lors de la programmation.

Ce sont maintenant les Américains de Louisiane, Eyehategod (EHG) qui investissent la grande scène du SYLAK. On est frappé par leurs riffs lourds, la voix hurlée du chanteur et le son gras des instruments. Il semble que leur prestation suscite davantage de curiosité que d’enthousiasme. Il s’agit là d’une impression purement personnelle.
Il fait nuit, deux groupes majeurs, dans tous les sens du terme , sont tellement attendus par les habitués de notre festival que le moindre doute concernant les réactions des métalleux présents et des autres est exclu.

Soulfly, groupe essentiellement brésilien créé en 1997, va réussir à rassembler la totalité ou presque des gens présents sur le site du sylak. Max Cavalera a ici aussi laissé son empreinte, d’ailleurs son fils Zyon, la trentaine, est le batteur talentueux de Soulfly.
Cette formation a produit avec divers line-up de nombreux albums et participé à d’innombrables festivals et concerts, en particulier en Europe. Le public attendait avec impatience l’arrivée de Soulfly sur scène et ne s’y est pas trompé. Ils marqueront ce Sylak 2023.
Comme il fallait s’y attendre, une fois de plus, le spectacle se déroule aussi dans la fosse dans son ensemble. Les “gens de la sécurité” ont beaucoup de travail à recevoir les slameurs par-dessus les barrières…
Soulfly, revenez quand vous voulez, vous serez toujours dignement accueillis.

Pour une bonne heure, c’est le groupe Deicide qui va capter l’attention et réjouir le public toujours présent en cette fin de festival. Tout comme morbid angel, Death, Obituary etc. , Deicide vient de floride, on en parle depuis plus de 35 ans.
On ne se lasse décidément pas de cet immense groupe de death metal. Inutile de se livrer à une description détaillée de leur set d’une heure entière et des réactions qu’ils suscitent en dehors de la scène. Inoubliable image...
Un nouvel album était attendu cet été 2023, après le Sylak, le Motocultor !

Décidément, nous avons été gâtés, Sepultura, Kreator, Soulfly, Deicide…

23h25 Précédé d’une forte odeur de sauge, c’est dans un décor de forêt profonde et aux doux gazouillis des oiseaux que Les Danois d’Heilung débarquent dans leurs costumes chamaniques pour procéder à une bénédiction traditionnelle aux sons de la corne, des incantations et des tambours en peau de bêtes. Les guerriers arrivent ensuite, impressionnants, c’est maintenant une quinzaine de personnes qui se retrouvent sur scène pour un spectacle inénarrable et hypnotique en complète rupture avec ces trois journées. Une clôture en beauté de ce festival !

Pour conclure, il convient de saluer le rôle essentiel des très nombreux bénévoles qui ont permis la réussite du SYLAK 2023. Un grand merci à eux, à l’équipe des organisateurs, au public nombreux et fidèle et, bien entendu, aux artistes d’ici ou d’ailleurs.

Vive le SYLAK O.A. 2024 !