Je l’avais dans l’œil depuis un moment ce festival des bords de Marne.

Organisé par une équipe familiale et extrêmement bon enfant, ce Fertois Metal Fest est une vraie bouffée d’air et sans doute un rappel de ce que doit être un festival bien organisé et à taille humaine.
Deux scènes disposées à 90° l’une de l’autre pour des enchaînements rapides, parfait !

Bref, coté organisation et malgré une chaleur écrasante, nous avons passé un excellent moment. Musicalement, l’affiche avait de la gueule et était très variée.
À noter que nous ne pouvions assister qu’a la première journée.

STRUGGLEHEAD

Un groupe qui porte bien son nom… Un ampli qui déconne, une corde de cassée, les Strugglehead (galériens) ont eu leur lot d’embûches, cela n’a pas altéré leur performance.
Un rock poilu et bien gras mené par un trio communicatif qui a facilement acquis l’adhésion du public.

MARCH OF SCYLLA

Ah !! Le groupe de metalcore incontournable de tout festival. Qu’en est-il ?

Implacables, les musiciens sont très efficaces et les compos sont tendues à l’extrême, c’est brut, carré et prenant. Je ne me suis pas ennuyé. Mon seul regret viendra des lignes de chants trop souvent sur la même tonalité, les rendant un peu lassantes.
En revanche, scéniquement, c’est bien en place.

ICELAND

De vieux loups qui thrashent et qui collent des mandales aux minots ? C’est Iceland.
Quel pied, merci les gars, c’est carré, bien composé et efficace, well done !!

GOHRGONE

Une valeur sûre du Death (deathcore ?), Gohrgone à roulé sur le Fertois, le réveillant à grand coup de circle pit et wall of death.
Les petits gars étaient en grande forme et j’ai vraiment apprécié cette énergie, cette violence et malgré tout cette bonne humeur. Un groupe à voir absolument.

LES PROJETS D'ATHÉNA

Quel dommage de jouer si tôt, j’ai l’impression qu’on aurait pu avoir un spectacle encore plus dantesque !!

Les Projets d’Athéna, c’est un concept. Le groupe est composé d’Antoine, alias « le technologue », guitariste et ingénieur technicien multifonction du projet ; Audrey, la chanteuse et hôte de la déesse Athéna ; et de l’imposant « Droïdrummer » HADES-06, le batteur du groupe. Oui, un robot, j’adore !

Le trio crée un univers cyberpunk brutal et poétique qui se rapproche plus d’une performance artistique que d’un concert, mais qui m’a ébloui. Une esthétique soignée et détaillée qui aurait mérité de jouer de nuit pour être plus immersif.

BLASPHEME

Voilà pourquoi il faut aller dans de petits festivals, pour ce faire cueillir par un groupe comme Blasphème. Moi, le Heavy, ce n’est pas trop mon truc, mais … Et bah, j’ai été conquis.

Quelle présence, quelles compos magnifiques et quelles voix des deux chanteurs, c’est impressionnant (vraiment, je n’en rajoute pas.). Les gars ne sont plus les perdreaux de l’année, mais ils ont toujours 20 ans dans les veines.
De nombreux fans étaient présents et reprenaient en cœur les tubes de Blasphème donnant une belle ambiance au set.

PORNO GRAPHIC MESSTAH

La claque du Fertois ! Rien à redire en fait, c’était parfait de bout en bout. Des maquillages, des tenues et un décor étudiées et réfléchies, un chanteur charismatique, un show bien écrit et des compos catchys, c’est bon, j’ai bien résumé ?

En plus, on a eu de jolies filles venues jouer avec le feu pendant le set. Vous voulez des détails ? Il fallait être présent.

Musicalement, c’est du metal indus bien foutu à la Nine Inch Nails ou Rob Zombie.

LAST TEMPTATION

Je suis un peu le cul entre deux chaises avec Last Temptation. C’est un vrai groupe ou un truc à la Steel Panthers ? Je me suis demandé tout le concert si les gars nous faisaient un petit spectacle ou si… ils étaient bourrés ou les deux !!

Musicalement, on est sur du bon gros hard rock à la Black Sabbath bien riffé et emmené par un chanteur virtuose qui s’agite comme Steven Tyler, du tout bon.

Mais l’attitude, faut choisir les gars, déconne assumée ou le sérieux, là, je ne savais pas. J’ajouterai que j’avais l’impression que le gratteux Pierre Scheithauer, (ex-Stream, Belladonna, Killing Machine ou encore Temple Of Brutality) me semblait largué hyper souvent et ne jouait pas avec les autres.

Malgré cela, il en ressort un plutôt bon moment, car la section rythmique (Fabio Alessandrini et Franz OA Wise) est incroyable de groove et de punch et que Loup Malevil au chant est impérial, donc, à revoir sûrement.

Conclusion :

Le Fertois Metal Fest est tout ce que l’on attend de ce genre d’événement, carré, pro mais familial dans une ambiance festive et bon enfant.

Encore Merci pour les invits, on reviendra sûrement. Big Up à Yoann l’Ogre gentil et Grand Stratéguerre du Fertois.