CHRONIQUES DE CONCERTS

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ULTRA VOMIT - Lyon
Avec : ULTRA VOMIT + NO RETURN + GOD DAMN + STONEBURST
Date du concert : 04-10-2008  
Lieu : Ninkasi Kao - [ 69 ]  
Affluence : 600  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 octobre 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L/Black Roger  


Sold Out ! Pour ce premier évènement d’envergure de cette nouvelle saison musicale, My Reference Events met d’entrée de jeu les points sur les i avec un concert affichant déjà complet plus d’une semaine avant la date fatidique. Devant la salle, pendant que certains quémandent des billets, d’autres s’échauffent la voix, donnant du « Jack Chirac » et des « coin-coin » ; forcément, avec la venue d’Ultra Vomit, la soirée s’annonce sous le signe de la légèreté et de la franche rigolade. Mais les organisateurs ont bien fait les choses, réunissant trois bons groupes avant la tête d’affiche, de quoi donner l’occasion à tous les spectateurs de montrer de quel bois se chauffe le public lyonnais.

Et pour chauffer, ça chauffe ! accueilli par un très jeune et très réactif public, il faut peu de temps au locaux de Stoneburst pour faire monter la température. La salle est bondée, balcon inclus, et ce n’est que le troisième concert du groupe, autant dire que la pression et le stress sont bien présents. Cependant, le stoner développé est solide et déchaîne les passions d’une bouillonnante jeunesse. Le groupe est bien en place, plus relâché en fin de parcours, et peut développer plus à son aise dans un style caractéristique. Car effectivement, dans le stoner, pour se démarquer des autres, il faut savoir envoyer et avant tout jouer tout en sachant maintenir fermement ses « bollocks » ; à se petit jeu, Stoneburst assure, et ouvre le bal des poilus de la plus belle manière.

Et ça continue, toujours dans la lignée de « groupe qui ont des couilles », voilà qu’arrive God Damn. Attendus avec délectation par de nombreux admirateurs, ces mother fukers musicos auront tôt fait de provoquer une véritable pluie de slammers au gré de leur stoner titanesque. C’est du lourd, personne ne s’y trompe, la fosse est en flamme, la lutte a commencé. Une prochaine sortie d’album, cela se fête ! et tout le groupe se donne pour défendre l’arrivée de cette première galette. Vocaux et compositions efficaces, set explosif, une rivière de sueur coule aussi bien sur scène que dans la salle, avec toujours ces vas et viens incessants, ce mélange de fluides en tout genre et de testostérone synonyme de performance optimale. Les spectateurs se mêlent aux musiciens sur scène pour une fin de spectacle donnant l’impression d’un bel étal de membres éparpillés dans tous les sens, un show à voir, revoir et re revoir avec le même plaisir et la même intensité.

Petit temps mort bénéfique pour s’éponger et voilà que se prépare une nouvelle ambiance. No Return, qui porte mal son nom, est donc de retour après leur dernier passage lyonnais de Juin 2006. Avec une prestation très discutable cette année là, et des dates récentes également peu convaincantes, autant dire que beaucoup attendaient de pied ferme, et l’oeil sceptique, de revoir évoluer le groupe sur les planches Rhône Alpines. Les craintes de voir l’ambiance de la soirée chuter après le choc God Damn s’apaisent toutefois. Le passage du début de soirée vers des teintes death/thrash est reçu relativement bien par il est vrai, un public excellent et particulièrement en forme ce soir. Le brassage des générations s’accentue, les anciens n’hésitant pas à envoyer voltiger les plus jeunes dans les cieux, baptême de l’air oblige. Bien dans leur set, les musiciens ne délivrent pas une prestation tonitruante, mais au demeurant énergique et enlevée, avec un bon niveau technique : beaucoup lorgneront du coté des guitares, mais pas trop longtemps, car une rangers est si vite arrivée…Les nouvelles compositions font mouche et si le style en entraînera plus d’un à l’écart ? cela transpire tout de même pas mal encore devant les planches. No Return se défend bec et ongles cependant, avec l’heure avançant et un set s’étirant légèrement, les seuls oiseaux que les spectateurs aimeraient voir dorénavant évoluer sont ceux ayant des pattes palmées.

Les « On veut Gronibard »n’y feront rien, ce sera bel et bien Ultra Vomit qui devra assurer la tête d’affiche. Masques de canards et peluches, tout est prêt pour faire une fête à plume au quatuor nantais qui malgré les plus folles rumeurs, n’aura pas apporté de canards vivants sur scène. L’entame de set provoque une véritable émeute et même s’il ne se passe à proprement parler pas grand-chose sur les planches noyées dans la fumée, le suivi du concert est tout bonnement ingérable dans les 10 premiers rangs, soumis à une lutte permanente pour le maintien de la position verticale. Tout le monde hurle chaque mot issu de l’album « Objectif : Thunes » qui, en fin de compte, semble bien avoir bien joué son rôle. Il demeure peu banal dans un concert métal d’entendre, et dans une même soirée, les reprises telles qu’ « une souris verte », de « la marseillaise », de « Real to real » ou du thème issu du « dernier des mohican », le tout dans un mic-mac musical de death-grind-stoner-punk-thrash-pop’n roll ( pour les amateurs d’étiquettes), Ultra Vomit poussant le délire musical aussi loin que tout fan de métal parodique aurait pu l’imaginer.

Mais attention, dans cette atmosphère de franche déconnade les musiciens restent carrés pour une prestation musicalement très costaude ! certes le coté « show humour potache » sur-amplifié sur scène pourra en laisser beaucoup de marbre, ce qui ne sera pas le cas d’une fosse chauffée à blanc et transformée en véritable essoreuse. De « Quand j’étais petit » à « Je possède un cousin », tout le dernier album y passe, avec tout de même quelques titres issus de Mr patate…ah non, « Poil pubien » se voyant remplacé par le plus récent « Poil de cul ». Amusant mais pas non plus hilarant, le concept Ultra Vomit se révèle plus surprenant une première fois sur cd et reste, à titre personnel, à voir peut être une fois sur scène mais pas deux. Ce n’est tout de même pas tous les jours que l’on peut voir 600 personnes se déchaîner sur « Bouba » et que l’on pense que finalement, les reprises de Laurie ou d’Alizée à la mode métal auxquelles tout le monde a au moins une fois songé ne sont pas si loin de la réalité.

De cette soirée restera plus cette ambiance énorme et bouillonnante, tout comme les performances des 4 groupes, remarquablement homogènes, pros et très en place. L’année sera chaude, c’est l’horoscope Pavillon666 qui le dit !




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