PLANE'R FEST-JOUR 1-05.07.24 Avec : DRIVE NORTH, BLACK RAIN, POINT MORT,BEAST IN BLACK, TTT, IGORRR, BBA, HATEBREED, MARS RED SKY |
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Date du concert : 05-07-2024 | |
Lieu : Open Air - COLOMBIER-SAUGNIEU [ 69 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 2024-07-08 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Roger CHIRPAZ | |
Voici une chronique et des photos, œuvre de Pavillon666, concernant l'édition 2024 du PLANE'R FEST, qui s'est déroulé durant deux jours, les 5 et 6 juillet 2024 à Montcul, hameau de Colombier-Saugnieu dans le Rhône. Le soleil et la pluie furent au rendez-vous en alternance, mais surtout, nous avons pu déguster une belle programmation très variée dans l'esprit de ce festival. Un festival qui, chaque année, nous propose une affiche de qualité où se mêlent nouvelles et anciennes déclinaisons de notre terrain de jeu favori, le rock/metal et plus si affinité !
Pour le vendredi, 9 groupes se sont succédé sur le Terminal 1 et le Terminal 2. Ces deux scènes ont vu passer en alternance DRIVE NORTH, BLACK RAIN, POINT MORT, BEAST IN BLACK, T.T.T. (Tribute To Thrash), IGORRR, BLACK BOMB A, HATEBREED et MARS RED SKY. Difficile pour un groupe d'ouvrir les festivités, mais ceux de Lyon, DRIVE NORTH, ont placé d'entrée de jeu la barre bien haute à l'aide d'un hardcore/metal propice à la bagarre. Le public, déjà bien conséquent, semble avoir apprécié la petite demi-heure attribuée à la formation. On parle de plus en plus de vous, les Lyonnais ; c’est un signe. Après avoir ouvert dernièrement pour la venue des frères Cavalera à la Rayonne de Villeurbanne, vous avez enfoncé le clou aujourd'hui à Montcul. Bravo les gars ! Allez hop, après le hardcore métallisé des « gones », voici sur le Terminal 1 la venue des Savoyards de BLACK RAIN qui nous offrent un set rempli de hard-rock et de glam, dans des avancées bien actuelles même si les bases restent bien ancrées dans les 80's. À eux les envolées de vocaux stridents sur les rythmiques en béton armé, avec un son leur étant bien favorable aujourd’hui. Leurs refrains repris en chœur par un public (surtout féminin) mettent une folle ambiance dans l'assistance. Ils ont ouvert récemment pour la venue à Lyon de Steel Panther et, cet après-midi, ils remettent le couvert avec brio. Très bonne évolution de ce groupe qui s'en donne les moyens depuis déjà longtemps. Avec POINT MORT, nous entrons dans une autre dimension, celle du post-hardcore, post-metal, post-quelque chose enfin ! C'est violent parfois, souvent même. La chanteuse Sam vous arrache la cervelle et se démène comme une folle entre mélodies à bout de souffle et déchirements frénétiques. Nous partageons ce rêve cauchemardesque offert dans une veine romantique exacerbée et sauvage. Entre la vie et la mort se trouve le point mort donc, quelle claque ! Retour devant la grande scène pour la prestation des Finlandais de BEAST IN BLACK et leur power-metal ravageur. Ceux d'Helsinki nous font goûter à leur heavy-metal bien léché, mais quand même puissant, en déployant en live tous les clichés inhérents au style pratiqué ici. Pas d'originalité en fait, le groupe nous délivre des hymnes déjà entendus mille fois. Leur fond de commerce, c'est évidemment leur capacité à faire chanter et remuer les foules en live. Et ça marche, car le public a joué le jeu et a retourné Montcul ! T.T.T. (Tribute To Thrash), c'est en fait un super-groupe français composé de « vétérans » du brutal metal. Cette formation comprend Stéphane Buriez (Loudblast), Alex Colin-Tocquaine (Agressor), Niclaus Bergen (ex-DOH, ADX, Vakarme, etc.) et Fabien (Speed) Cortiana (Evil One et Thrashback). Inutile de vous dire qu'ils ont le thrash au « core » et se font plaisir tout simplement (nous aussi par la même occasion) devant un public bien motivé. Ces musiciens ne font pas dans la dentelle, c'est un fait, et l'on ressent bien sûr un certain professionnalisme derrière tout ça. Alors fatalement, nous avons aimé les 30 minutes de live que ces musiciens, dont la réputation n'est plus à faire, nous ont balancé dans les cages à miel ! Ce qui est fascinant chez IGORRR, c'est leur faculté à nous présenter des lives recherchés qui varient dans le temps et les concerts. À chaque fois que j'ai pu participer à leurs évolutions scéniques et à leurs recherches musicales, j'ai hautement apprécié. Oui, j'ai apprécié leur mélange de black, de death, de musique baroque et leurs envolées lyriques. Ces concerts nous proposent une musique unique concoctée par le géniteur de la formation, Gautier Serre. Bien sûr, ce soir, le public au départ reste attentif, mais bien vite il est happé par le spectacle musical offert. L'assistance est donc rentrée dans leur jeu finalement, et ce fut bien (qui a dit comme d'habitude ?). BLACK BOMB A, les vétérans frenchies d'un certain metal/hardcore/punk, nous lessivent la matière grise depuis plus de trente ans, c'est un fait, mais c'est toujours avec un plaisir non dissimulé que l'on participe à leurs ébats scéniques. Ah, ce duo/duel à deux voix, l'une aiguë, l'autre plus grave (passée au Destop ?), et ces rythmiques courtes mais intenses qui claquent comme un coup de fouet ! Mais ce soir, j'ai trouvé le son pas trop top, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier encore une fois leur punk groovy, amen ! « Destroy Everything », vous les coreux de tous poils, vous connaissez ce titre, j'en suis certain ! Tout ça pour vous dire que ce titre, je l'ai dans la tête pour vous présenter HATEBREED, qui va se lâcher rien que pour vous sur la grande scène du Plane'R Fest ce soir. Les « ricains » du Connecticut, superstars du hardcore, vont ravager les planches du Terminal 1 sous un déluge de lights et de sono ultra-puissante. Bref, ça « tabasse » sec, comme je le dis souvent quand j’apprécie hautement un live. Alors, comme à leurs débuts, ces « coreux » d'outre-Atlantique nous ont détruit ce qu'il nous restait de neurones, ni plus, ni moins ! Pour terminer cette première journée, c'est ceux de MARS RED SKY qui s'y collent avec un certain calme après la tempête. Ce groupe déjà bien connu mondialement va nous envoûter grâce à son stoner-rock aux dérapages psyché. C'est lourd et pesant, souvent répétitif aussi. Nous baignons dans des ambiances planantes hors du temps et de l'espace. Avec parfois des inspirations gothiques, nous naviguons entre deux eaux (noires ?). Bref, écouter la musique de Mars Red Sky, c'est en quelque sorte un voyage initiatique bien « doomesque ». Mais peut-être que cette prestation aurait dû être mieux placée dans l'éventail du running order ? Bilan de cette première journée : du soleil (mais, oui), de la chaleur partout, de la musique parfois inattendue, des ambiances fortes dans un fest où l'on se sent à l'aise. Tout est bien orchestré par des bénévoles aux petits soins pour tout le monde, il fallait le souligner. Demain samedi, 11 groupes nous attendent. La météo sera-t-elle clémente ? Nul ne le sait, car demain est un autre jour, comme dirait Lori Nelson-Spielman, n'est-ce pas ! |
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