CHRONIQUES CONCERTS

Le rendez-vous incontournable de tous les metalleux de la région Lyonnaise, c'était bien évidemment le BEAUJO' FEST qui avait lieu ce Samedi 2 Novembre 2024 dans l'espace culturel de La Pirogue à St-Georges de Reneins aux portes de Villefranche-sur-Saône,
Pour cette seconde édition les organisateurs avaient mis les petits plats dans les grands avec notamment des stands divers de groupes et d'artisans et producteurs de cette région.
Bel accueil donc il faut le souligner avec outre 5 formations en lice su scène dès 18 heures, des démonstrations de moto-ball à l'extérieur. Au menu niveau musical de ce fest du metal qui avait du « core » avec TEN 56, AKIAVEL, EIGHT SINS, PERSEIDE et DRIVE NORTH dont les prestations furent dégustées sans modération par un public venu en nombre.

On débute les concerts avec les « coreux » de Lyon DRIVE NORTH qui prennent possession de la scène dès 18 heures 15. Lourde tâche pour eux d’ouvrir les débats ce Samedi soir mais ils s'en sortent très bien (qui a dit comme d'habitude?).
Durant cette année 2024 ils tournent comme des montres et sont réclamés en ouverture de grands groupes tels Cavalera Conspiracy et Black Bomb A par exemple. Et c'est mérité car en live ça arrache et ils marque,t nos esprits avec un set de passionnés là devant nous. Et bien sûr vous pourrez continuer l'écoute chez vous bientôt avec leur nouvel EP intitulé « Misfits » qui paraîtra le 15 Novembre prochain. Merci les gars on se retrouve sur la route !

Nous passons ensuite à PERSEIDE qui entre autre nous présente son nouvel et second opus intitulé « P.I.E.C.E.S. Paru en Juin dernier, mais pas que. Alors, que nous proposent ceux de PERSEIDE en fait ? C'est du rock, du metal, du punk, du hardcore, du prog ? En peu tout ça en fait et on leur colle évidemment l'étiquette rock/metal alternatif pourquoi pas !
La voix, les voix, se veulent mélodiques puis arrachées, leur musique se veut un tantinet alambiquée et si d'aucuns classent le groupe dans la case metalcore, ce n'est pas faux, mais le côté prog l'emporte bien souvent quand-même.
Ce soir leur set fut un « sans faute » à mon avis avec cependant quelques dérapages dans les aigus au chant, mais bon !

Avec les Grenoblois de EIGHT SINS, il faut s'attendre à tout en live, ils nous mènent même en bateau ce soir c'est vous dire !
Le frontman en chaussettes roses en fait des tonnes sur scène et provoque bien souvent un public qui n'attends que ça. Alors ce soir ça va valser dans les chaumières, pardon dans la Pirogue avec un public aux anges (au diable pardon) où l'on prend son voisin pour taper sur l'autre entre circle-pits et wall of death incontournables.
Mais me direz-vous, musicalement parlant, que nous proposent ces fous furieux ? Eh bien c'est un savant mélange de metal et de hardcore dont eux seuls possèdent la recette. Au final en live c'est un show imparable de puissance et d'énergie qui nous est proposé. Alors, ça marche et nous vous conseillons avant d'apprécier le groupe en live, d'écouter leurs albums dont le petit dernier « Straight To Namek » qui fait fureur dans les salons des « coreux » depuis sa sortie !

AKIAVEL arrive maintenant devant nous dans la noirceur de son death-metal groovy et old-school sur les bords avec la présence incroyable d'Auré au chant avec ses growls, ses chorégraphies théâtrales et ses sourires empoisonnés.
Afin de soutenir ses envois, des musiciens envoient du lourd, de l'intense avec des dérapages modernes flirtant parfois avec un certain hardcore.
C'est à la fois mélodique et agressif, violent aussi parfois. Les riffs sont vicieux à l'envi, la rythmique assure sans trêve et le tout devient rageur et dérangeant bien souvent.
Bref en live Akiavel nous prend à la gorge et ne nous lâche plus durant tout son set, c'est fantastique, c'est brûlant, voire même infernal. Alors comme l'annonce le titre de leur dernier album en date « Veni Vidi Vici », c'est sans appel on aime et on en redemande c'est vous dire !

Le bouquet final de la soirée sera le set enflammé (dans tous les sens du terme) proposé par TEN 56. un set qui va en surprendre plus d'un ce Samedi soir au Beaujo' Fest.
Pour tous ceux qui ont connu le groupe de metalcore Betraying the Martyrs cela ne sera qu'une demi surprise car nous retrouvons le chanteur Aaron Matts et son nouveau projet dark indus hardcore dans ce groupe formé l'été 2020.
Après deux albums « Down part 1 » et « Down part 2 «  paru en 2023 le quatuor a sillonné le monde notamment avec une tournée Japonaise et ce soir à St-Georges de Reneins l'ambiance est lourde sous les coups de boutoir intenses et bruts de décoffrage des Parisiens. Ces musiciens qui instaurent un climat sombre, violent et démesuré à l'aide bien sûr de la voix incroyable d'Aaron sur des down tempos. Et au final le groupe nous a détruit ce qu'ils nous restait de neurones.
Et ce fut bien, puissant comme un tsunami qui aurait bousculé nos certitudes ,sur le « beau » monde actuel en voie de disparition, amen !

Il est presque minuit, alors quoi, comment, c'est déjà fini ? Eh oui, mais nous reviendrons je l'espère à l'occasion d'une troisième édition du Beaujo' Fest. Un Beaujo' Fest très bien organisé avec un accueil irréprochable et une certaine convivialité très apprécié sans compter avec une organisation aux petits oignons. Alors merci aux organisateurs aux groupes et aux exposants, quelle bonne idée ce festival axé metal mais pas que ! Du coup nous avons forcément apprécié que diable, quelle excellente soirée !