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MOTIONLESS IN WHITE Avec : Motionless In White, Fit For A King, Brand Of Sacrifice |
| Date du concert : 07-02-2025 | |
| Lieu : Le Bikini - Toulouse [ 31 ] | |
| Affluence : | |
Contact organisateur :
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| Chronique : 2025-02-14 , réalisée par Frozen - Photographe : | |
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Vendredi 7 février 2025. Ça se bouscule au portillon de la salle toulousaine du Bikini ! Il faut dire que l’association REGART a mis les petits plats dans les grands en proposant un plateau de choix sous sa bannière rock/metal, Riff. En effet, ce soir les Américains de MOTIONLESS IN WHITE viennent poser leurs amplis dans la ville rose, accompagnés pour l’occasion par FIT FOR A KING et BRAND OF SACRIFICE. Autant dire que l’excitation est à son comble dès l’ouverture des portes ! Car il faut bien l’avouer : on a eu peur jusqu’à la dernière minute que le concert soit annulé comme pour le 1er et le 2 février à Zurich et Lyon, pour cause d’épidémie de grippe au sein du groupe. Il n’en sera rien, ouf !
Actuellement de passage en France pour seulement 3 dates (Lyon, Toulouse et Paris) dans le cadre de la partie européenne de la tournée « Touring The End Of The World », MOTIONLESS IN WHITE était attendu par toute une horde de fans. La salle du Bikini affiche donc complet et même si le public est plutôt jeune dans l’ensemble, il s’avère bien motivé pour faire honneur aux héros de ce soir. Dans l’audience, on compte aussi pas mal d’étrangers, venus notamment d’Espagne et même du Portugal ! Les fans ne comptaient donc pas manquer le rendez-vous de ce soir avec le quintet de Scranton, en Pennsylvanie. Mais pour l’heure, c’est à BRAND OF SACRIFICE d’ouvrir le bal. Tout droit venus du Canada, le groupe attaque devant un parterre encore un peu clairsemé après la musique du thème de Pokemon en intro... Mais qu’importe ! Les nord-américains comptent envoyer du lourd et ne vont pas se faire prier. Évoluant dans un deathcore aux accents metalcore avec des touches électroniques / symphoniques ici et là, les musiciens mettent en place un set assez brutal avec des blast beats, un chant guttural hurlé et pas mal de passages syncopés. BRAND OF SACRIFICE est une machine bien huilée et ô combien technique (« Blinded », « Demon King »), comme on avait pu le constater dans la Altar lors du dernier Hellfest. Même s’il est assez difficile pour le néophyte de véritable appréhender la richesse des compositions qui flirtent parfois avec le progressif (structures à tiroirs, changement de tempi, dissonances dans les riffs, …), elles prennent vite la forme de parpaings sonores distribués avec générosité. Il faut dire que le groupe s’inspire beaucoup de « Berserk », l’œuvre de Kentaro Miura. Ceci explique donc cela… Mais malgré quelques spectateurs qui commencent à se bouger un peu, la majorité du parterre du Bikini est un peu en retrait et accueille poliment les titres. Pourtant, BRAND OF SACRIFICE se donne bien sur scène à l’image du vocaliste Kyle Anderson et du batteur Chason Westmoreland, impressionnant derrière le kit de batterie (« Eclipse »). Après un peu plus d’une trentaine de minutes, les Canadiens quittent la scène avec la satisfaction du devoir accompli. Le groupe a fait montre d’un (d)étonnant savoir-faire et a bel et bien lancé les hostilités de ce soir. Après un rapide changement de plateau, c’est au tour de FIT FOR A KING de se lancer dans l’arène du Bikini devant un public un peu plus fourni. Il faut dire que le metalcore du combo Américain qui alterne chant hurlé / chant clair est plus facile d’accès que la musique de BRAND OF SACRIFICE et se rapproche plus de MOTIONLESS IN WHITE. De fait, l’audience est plus réceptive aux morceaux des Texans et n’a pas de mal à se faire happer par cet univers-là. Et même si les compostions sont souvent construites sur une base peu originale de riffs lourds, de breakdowns et d’éléments mélodiques, il faut bien avouer que l’ensemble passe bien et n’a pas de mal à conquérir les spectateurs, à l’image de titres comme « Keeping Secrets », « Shattered Glass » ou « Technium ». De plus, l’énergie déployée sur scène par le chanteur Ryan Kirby et les siens permet de mettre en place un set plutôt intense qui fait monter la pression d’un cran après le show des Canadiens. Sur scène, la machine FIT FOR A KING tourne à plein régime et enchaîne les brûlots puissants aux noms évocateurs comme « Reaper » ou bien « Backbreaker ». L’ensemble est percutant et même s’il y a peu de surprises au fil de l’agencement des compositions (notamment pour la fange du public la plus âgée), il est difficile de résister à cette dynamique entraînante. Le poncif du groupe qui n’invente pas la poudre mais qui sait la faire parler est tout trouvé ici ! Vlan ! En l’espace de 11 titres menés tambour battant, FIT FOR A KING a prouvé au fil de sa prestation qu’il avait toutes les cartes en main pour jouer les premiers rôles sur la scène du metalcore. Le groupe a prévu de sortir un nouvel album dans le courant de l’année, et au vu du concert de ce soir, il y a fort à parier que des nouveaux fans s’y jettent dessus… Il est aux alentours de 22h quand les p‘tits gars de MOTIONLESS IN WHITE foulent les planches du Bikini après une petite intro avec le costaud « Meltdown » qui fait bouger le pit comme un seul homme ! Les fans pressés sur le devant des barrières se donnent à fond dès les premières minutes et les plus fervents hurlent même les paroles du morceau à gorge(s) déployée(s). On ne peut pas dire que les Américains ne sont pas ici en terrain conquis ! Qui plus est, le groupe a la bonne idée de déployer l’artillerie lourde et de mettre en place d’entrée de jeu un set aux petits oignons tant visuellement (avec les danseuses, notamment) que musicalement. Pour ce faire, le quintet pioche allègrement dans son dernier album en date, « Scoring the End of the World » (2022) puisqu’on aura droit à pas moins de 6 titres comme « Masterpiece », « Meltdown », « Scoring the End of the World », « Sign of Life », « Slaughterhouse » ou « Werewolf », tous taillés pour le live. Autant dire que le public est aux anges devant cette déferlante sonore, mise en relief par un sacré jeu de lumières qui permet de mettre en valeur les maquillages des musiciens. Quelle ambiance ! En plus de distiller son metalcore puissant et corrosif, MOTIONLESS IN WHITE possède aussi un bon jeu de scène. À ce titre, l’arrivée des danseuses grimées en loups-garous sur « Werewolf » en reprenant la chorégraphie du « Thriller » de Michael Jackson ou l’utilisation par les filles de meuleuses pour créer des étincelles sur leur costume (comme feu PUNISH YOURSELF), amènent énormément de plus-value à l’ensemble, dans la mesure où le groupe arrive facilement à captiver l’audience par son show, alliant puissance sonore et mise en scène impressionnante. Difficile de rester de marbre face à l’univers unique qui se déroule sous nos yeux / oreilles… De plus, à l’écoute des différents titres de la setlist, on s’aperçoit que derrière le metalcore brut de décoffrage de MOTIONLESS IN WHITE, les constructions des compositions sont plutôt élaborées à l’instar de « Meltdown », « Sign of Life » ou « Masterpiece », qui font résonner les murs du Bikini. Les morceaux sont accrocheurs avec des riffs incisifs et des mélodies bien amenées (« Abigail »). Sur les planches, les Américains ne ménagent pas leur peine : ça bouge dans tous les sens et on sent que le groupe est visiblement content de jouer ce soir. La grippe semble n’être qu’un mauvais souvenir pour le quintet. Le chanteur Chris « Motionless » Cerulli est d’ailleurs bien en voix et le fait savoir sur chaque morceau ! L’homme possède un charisme indéniable et n’a pas de mal à solliciter le public au fil du show. Et même si le frontman est le centre de toutes les attentions, le reste de la bande n’est pas en reste à l’image de la paire Ryan Sitkowski / Ricky "Horror" Olson aux guitares. Du côté de la section rythmique, Justin Morrow (basse) et Vinny Mauro (batterie) ne sont jamais pris en défaut et mettent en place des tempi ultra efficaces qui font mouche (« Rats », « Voices », …). Mais déjà, la fin du set se rapproche. Après « Not My Type : Dead as Fuck 2 », « Scoring the End of the World » et un « Soft » des familles, le groupe ne fait pas retomber la pression et l’accentue même avec la doublette « Everybody Sells Cocaïne » et « Another Life » qui laisse des traces dans le pit. Il fait chaud, ça suinte, on a des bleus de partout… mais tout le monde est content d’en prendre pour son grade ! Quelques minutes après cette déferlante, Chris et les siens reviennent avec « Eternally Yours », pour un rappel qui terminera de mettre le public du Bikini à genoux. Fatigué oui, mais heureux… Au final, avec le set de ce soir, MOTIONLESS IN WHITE a confirmé sans peine son statut de leader du metalcore moderne, en alliant puissance sonore et mise en scène détonante. Avec une telle prestation, le groupe peut être rassuré quant à la future sortie de son prochain album prévu dans le courant de l’année 2025. Le public sera présent dès sa sortie et nul doute que le succès auprès des fans sera au rendez-vous. Quel show mes aïeux, quel show ! Un grand merci à Éloïse ainsi qu’à toute l’équipe de Regart / Riff et au staff du Bikini Setlist : Meltdown Sign of Life Abigail Thoughts & Prayers Masterpiece Rats Voices Slaughterhouse Werewolf Reincarnate Not My Type : Dead as Fuck 2 Scoring the End of the World Soft Everybody Sells Cocaïne Another Life ----- Eternally Yours |
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