CHRONIQUES DE CONCERTS

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Festival des Transvoisines 2008 - Lyon
Avec : GENEVA + KRUGER + Impure Wilhelmina + DESTINITY
Date du concert : 10-10-2008  
Lieu : Marché Gare - [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 octobre 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Rapprocher les régions Rhônes Alpes et la Suisse Romande dans le cadre d’un festival de musiques actuelles, tel est la bonne initiative du festival des Transvoisines. L’évènement réuni sur 8 jours des concerts se déroulant aussi bien en Suisse qu’en France, regroupant des groupes plus à tendance variété et chansons, mais ce soir, c’est vendredi, jour du métal ! Communication réduite est synonyme d’affluence limitée, le marché gare ouvre ainsi ses portes devant une quarantaine de curieux, attirés avant tout par Destinity, mais aussi par une affiche qui pourrait bien réserver quelques surprises.

Ça papote et ça picole pas mal dans les couloirs alors que Geneva commence à gratter ses cordes. Dans le cadre d’un festival franco/suisse, voilà une formation on ne peut mieux nommée, bien que française et non suisse comme son nom ne l’indique pas. Heu ? laissons de coté ces embrouilles dénominatives pour en revenir à la musique : un hardcore/post écorché et atmosphérique. Si le public préfère encore rester en large demi cercle très éloigné de la scène, et les musiciens peu démonstratifs sur celle-ci, la musique de Geneva est pourtant loin d’être inintéressante ; avec des compositions largement instrumentales, des mélodies greffées à de lourdes nappes de guitares, voilà un décor particulier qui se construit peu à peu, avec un fond sonore agréable, puissant et presque hypnotique. L’ouverture du concert n’est donc guère mouvementée, mais saisissante, le trio tricolore parvenant facilement à faire entrer les spectateurs dans leur univers.

L’arrivée de Kruger est donc accueillie dans un sentiment d’étrange sérénité, une émotion de courte durée puisque le set qui se met en marche aura tôt fait de faire vibrer le plancher et les murs de la salle. Les suisses se bâtissent effectivement un véritable mur sonore de hardcore très solide et torturé, à l’image du jeu de scène d’un chanteur captivant, en perpétuel mouvement. Celui-ci semble évoluer dans un monde complètement à part, grimpant aux colonnes de spots, passant aussi bien du public à la scène, en proie à une sorte de psychose hallucinatoire, à la fois superbe et dérangeante pour certains. Avec une telle présence, c’est à peine si les autres musiciens se distinguent, et pourtant c’est du sérieux ! Dans un registre variant entre le core/post rock et métal, Kruger frappe fort dans une prestation intense, une excellente surprise de la soirée. Mais il est tant de remettre la camisole à notre cher frontman et de passer à la suite.

Pour éviter la métaphore éculée du soufflé, le démarrage du set d’Impure Wilhelmina, c’est un peu comme un ballon qui se dégonfle, une permanente qui retombe…le moins que l’on puisse dire, c’est que les helvètes sont à la peine, et ne parviennent pas à maintenir l’intérêt suscité par leur compatriotes précédents ; dommage, car une partie du public semblait plus chaude pour en découdre, mais pour ça il faudra attendre la tête d’affiche. Pour le moment, il faudra courageusement faire face à des sonorités pour le moins étranges. Oui, aborder le registre du dissonant n’est pas un exercice facile et quand un groupe n’est pas très en place comme ce soir, et bien c’est à se demander si l’effet est volontaire ou non. Si la guitare sonne faux, le chant clair lui, l’est tout à fait, et les compositions hardcore n’roll s’étirent en longueur le long d’une prestation au final très linéaire loin de déclancher les passions. Apports mélodiques trop clichés et tous similaires, dernier titre interminable (avec deux « fausse fins »), ce n’est pas le soir d’Impure Wilhelmina, et l’impatience guette les spectateurs, alors une bonne centaine près pour le round final.

Tout le monde est là ? alors place à Destinity ! le feu est ouvert dès l’intro, devant un public électrisé. Le groupe joue à domicile et cela se sent : sur les planches c’est « comme à la maison ». Parfaitement rodés, les musiciens évoluent sur scène avec un naturel déconcertant, se trouvant les uns les autres comme un duo d’attaquants chevronnés. Cette fois, les spectateurs sont bien présents, et bien sur les devant pour se démonter la clavicule, enfin ça chauffe ! Energie, efficacité, tels sont les adjectifs devenus aujourd’hui inévitables pour décrire une performance de Destinity, et nous ne soulignerons jamais assez les efforts et le boulot accompli par cette équipe pour en arriver là. Ce soir, pas de concession, c’est toujours de la rage et de la sueur qui sort des enceintes. Headbanging à gogo, présence scénique, technique, voilà du son sur lequel il fait bon se déchaîner. Prestation optimale, résultat garanti : verdict, rien à ajouter, le mal de nuque du lendemain matin parlera de lui-même.

Message pour les Transvoisines : des soirées comme celle-ci, on en refait quand vous voulez, et ce n’est pas pour être chauvin mais…France : 2 – Suisse : 1.




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